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14 juillet 2007

VDS95 PSYKA EVENEMENTS DANS LE CAUCHEMAR D'ENFANTS

aStructure dans

L’ordre des événements est important : un même événement peut ne pas avoir la même signification selon la nature de celui qui le précède ou qui le suit. C’est d’ailleurs un des principes de la description et de la classification morphologique. Mais la succession des événements constitue en elle‑même une propriété remarquable des récits qui contribue puissamment à leur expression dramatique. La combinaison de plusieurs événements et dans un ordre déterminé non seulement peut modifier ou renforcer la signification de chacun d’eux, mais possède par elle‑même une valeur d’expression qui suggère que le récit de cauchemar comme celui du conte doit être considéré non seulement d’après ses éléments mais comme totalité, selon PROPP.

Il s’agit ici de considérer la structure de base du cauchemar et d’en étudier ses quatre parties.

Il faut remarquer que même si ces neuf constituants ne sont pas tous présents, ils se succèdent toujours ainsi, elles s’ordonnent donc selon une structure hiérarchique : il est manifeste que la sphère d’action de l’agresseur est de plus en plus menaçante et lourde de conséquences, on parle alors de gradient d’intensité et la marge de manœuvre de la victime est de plus en plus réduite, déjà cela passe par la proximité de plus en plus en grande entre agresseur et victime, d’autant lorsque les sévices commencent.

Maintenant, il faut noter que si les neuf constituants n’apparaissent pas tous, c’est que bien souvent les cauchemars sont des récits lacunaires, généralement, ces lacunes s’expliquent par des omissions (ou dégradations du souvenir) qui ont été refoulées ; ou, tout simplement, certains constituants sont absents, car considérés comme allant de soi. On dit que ces ellipses viennent des lois de l’oubli : un rêve peut être ancien et le sujet n’en aura conservé que quelques fragments essentiels à la compréhension globale. Généralement, les éléments initiaux et finaux sont conservés ce qui est explicable par la similitude entre différentes variantes, les séries (ou constituants intermédiaires) sont alors effacés ; on peut expliquer également l’absence de constituants par le fait que le sujet se réveille avant la fin, ce qui généralement s’explique.

Il faudra également prendre en compte les actions défensives de la victime chercher à contrecarrer les actions de l’agresseur.

La première scène indique souvent comment victime et agresseur se rencontrent. Ce constituant est un constituant indispensable à l’intelligibilité du récit : irruption, approche, poursuite ou capture ?

iL’agresseur fait irruption chez la victime

Il faut faire remarquer d’emblée que ce constituant peut être nuancé. Il peut y avoir un seul agresseur face à plusieurs victimes (généralement cela est dû à une dissociation du sujet en plusieurs personnes), voire plusieurs agresseurs face à une seule et même victime, dans ce cas, l’agresseur est dissocié. Généralement, l’agresseur fait irruption dans un lieu connu de la victime, soit dans sa maison ; ou alors, la victime entre directement dans le repaire de l’agresseur...

Il faut noter que l’agresseur peut faire irruption sous une forme déguisée afin de détourner l’attention de la victime ou d’endormir sa méfiance. Par ailleurs, autre subterfuge, l’agresseur peut se cacher pour mieux préparer sa mise en scène.

iiL’agresseur s’approche de la victime

En plus du fait que l’agresseur s’approche, il faut signaler la possibilité que la victime puisse chuter, ce qui facilite le jeu de l’agresseur. La chute symbolise généralement l’impuissance de la victime à pouvoir s’opposer à l’agresseur d’où la présence d’un obstacle favorisant la stratégie de l’agresseur.

iiiL’agresseur poursuit la victime

Il est à faire remarquer que lorsque l’agresseur fait irruption, le constituant de la poursuite n’est presque jamais présent dans le récit.

iL’agresseur s’empare de la victime (ou d’un objet de valeur : personnifié)

On peut indiquer que si le récit met en scène une capture de la victime par l’agresseur, il y a nécessairement une approche de l’agresseur. Généralement, et d’après diverses études, le motif de l’enlèvement se trouve dans les récits où l’agresseur a fait irruption à la victime.

iiL’agresseur transporte la victime dans son repaire

Il faut remarquer une variante assez répandue qui consiste en le fait que la victime va sans le savoir dans le repaire même de l’agresseur : cela peut être une forêt, ou tout au moins dans un lieu sombre. Dans ce cas de figure, la victime s’expose de sa propre initiative au danger.

iiiLa victime se libère

Pour que la victime se libère, il faut nécessairement qu’il y ait eu capture. Il peut intervenir un auxiliaire, mais, cela peut ne pas se concrétiser et la victime peut tenter de se libérer. Par ailleurs, il faut rechercher comment la victime arrive à se libérer, y a‑t‑il confrontation directe ou indirecte avec l’agresseur ? Y a‑t‑il emploi de ruse et donc, interventions discrètes ?

ivL’apparition d’auxiliaires

Outre le fait qu’un auxiliaire peut aider l’agresseur, il joue un rôle mineur dans le déroulement du récit et généralement, son apparition est tardive : un auxiliaire intervient toujours après la capture ou une libération momentanée de la victime suite à une capture, une explicitation du danger : nœud fondamental du récit. Une personne secondaire apparaissant au début du récit sera soit considérée comme une autre victime, soit comme un autre agresseur : il faut nuancer toutefois ce propos dans la mesure où un auxiliaire jouant le rôle de victime peut devenir agresseur et vice et versa, ou encore un auxiliaire peut avoir une rôle neutre, soit qu’il ne répond pas à l’appel de la victime, soit qu’il ne soit pas en capacité de l’aider.

Cela peut passer par l’enfermement de la victime dans une cave, symbolisant la prison et donc la réduisant à l’impuissance. On peut également considérer cet enfermement comme un sévice mineur, mais plus forte que si l’agresseur impose à la victime de retirer ses habits (symbole de l’intégrité de la personne qui s’amenuise, mais cela est moins dévastateur que d’être emprisonné). Enfin, plus la victime est réduite à l’impuissance, plus elle sent augmenter sa détresse, ce qui intensifie corrélativement la tension du cauchemar.

Le lieu où cela se produit est communément appelé la scène principale d’agression, cela ne désigne pas nécessairement le repaire de l’agresseur, car dans certains récits, l’agresseur ne transporte pas sa victime dans son repaire, et cela peut se dérouler au domicile de la victime. La portée symbolique de la scène d’agression est très symbolique lorsque le récit n’est pas trop lacunaire.

iL’agresseur inflige des sévices à la victime

Avant que l’agresseur mette à mort la victime, généralement, des menaces verbales sont proférées, voire plus grave l’agresseur exécute des tentatives de meurtre non achevées.

iiL’agresseur met à mort la victime

Ce constituant est à nuancer : en effet, la mise à mort peut ne pas clore le récit et l’agresseur peut continuer en capturant une autre victime. On dit qu’il y a amplification dramatique du récit.

Selon que les récits font intervenir ou non un agresseur, la suite des événements se présente de manière fort différente. De ce point de vue, la présence d’auxiliaires n’introduit qu’une différence secondaire, les actions commises par les agresseurs au détriment des victimes y représentent généralement le noyau principal, sauf dans quelques cas exceptionnels qui développement la sphère d’actions de l’auxiliaire. Or, c’est entre ces actions de l’agresseur que l’étude du corpus met le plus facilement en évidence des liaisons. C’est à leur propos qu’on peut montrer l’existence d’une suite fondamentale de fonctions. Certes, cette suite ne vaut pas pour l’ensemble des récits, mais seulement pour ceux qui mettent en scène un agresseur. Dans ces récits, elle ne rend pas compte de toutes les actions, mais seulement de celles qui sont accomplies par l’agresseur au détriment de la victime. Cependant, du moins pour ces récits, elle représente le mouvement dramatique principal, le thème majeur autour duquel les autres événements s’ordonnent en des motifs secondaires, que l’on étudiera après avoir mis en évidence la suite principale.

iEfficace

iiInefficace

Son comportement se révèle‑t‑il être inefficace ? Si oui, la suite des événements exprime par là son impuissance. Cette impuissance a également des nuances : est‑elle interne ?

 

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