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7 août 2003

PSYCHANALYSE AMAZONES - AMIMIE

Chapitre 1 AMAZONES. 2

a Les anti‑hommes. 2

i Etymologie. 2

ii Leurs mœurs et coutumes. 2

b Des guerrières. 2

i Leurs origines mythologiques. 2

ii Sous PYRINA.. 2

iii Sous PENTHESILEE. 2

iv Autres faits légendaires. 2

c Le matriarcat 2

Chapitre 2 AMBIEQUAL. 3

Chapitre 3 AMBIVALENCE. 3

a Entre les sexes. 3

i Filles. 3

ii Garçons. 3

a Face à la femme. 4

Un Destructif 4

Deux Constructif 4

b Schizophrénie. 4

i Exemples de BETTELHEIM... 4

a Fille. 4

b Garçon. 4

c Typologie. 5

i Dit actif‑passif 5

a Présence dans/chez. 5

Un Grammaire. 5

Deux Littérature. 5

· E. POE. 5

Chapitre 4 AMBIVALENT, préambivalent, postambivalent 5

Chapitre 5 AMENDE. 5

a Expressions. 5

i Dite « faire amende honorable ». 5

Chapitre 6 AMIMIE. 5

aLes anti‑hommes

Les ANTIANEIRAI sont à la fois égales aux mâles et ennemies des mâles. L’esprit des GRECS a toujours été hanté par le peuple des AMAZONES. Ces femmes sont des guerrières mythiques grecques.

On a donné au nom « Amazone » une étymologie savante. Il pourrait venir de « a » privatif et de mamelle : à savoir, les femmes qui sont privées d’un sein. HIPPOCRATE précise même que, si elles se faisaient cette opération, c’était pour que toute la force et le développement se portent sur l’épaule et le bras et ainsi les rendent plus aptes au combat (HIPPOCRATE, Des airs, des eaux et des lieux, XVII).

La cité des AMAZONES est une cité où les femmes exercent toutes les magistratures, gèrent la vie publique, dirigent et composent à elles seules l’armée, tandis que les hommes tiennent la maison, élèvent les enfants et filent la laine.

Elles sont kreoboroi, « dévoreuses de chair » (ESCHYLE, Suppliantes, 287), et androktones, « tueuses de mâles » (HERODOTE, IV, 110). Elles habitent aux confins des terres peuplées. Elles ne tolèrent aucun homme ou seulement pour les travaux serviles.

Elles s’unissent une fois l’an avec les hommes des peuplades voisines, les plus beaux de préférence. Ces unions se font au hasard dans l’ombre des forêts pour que les partenaires ne puissent se reconnaître (STRABON, XI, 5, 1). En fait, elles volent aux hommes leur semence. Plus tard, quand les enfants naissent, elles tuent les mâles, ou bien les aveuglent ou encore les rendent boiteux pour qu’ils ne soient plus qu’une réserve de semence masculine (DIODORE DE SICILE, II ; 45). Quant aux filles, elles leur enlèvent un sein pour qu’elles ne soient pas gênées dans l’exercice du tir à l’arc et le maniement de la lance.

bDes guerrières

On dit qu’elles descendent du dieu de la guerre, ARES, et de la nymphe HARMONIE. Elles vouent un culte à ARTEMIS. Ce sont des guerrières redoutables. Les combattre est un exploit pour un jeune guerrier.

Avec PYRINA à leur tête, elles écrasèrent les ATLANTES, occupèrent GORGONE et la plus grande partie de la LIBYE, passèrent en EGYPTE, où régnait HORUS, le fils d’ISIS, et traversèrent la PHRYGIE (DIODIRE DE SICILE, III, 54 sq.).

Avec PENTHESILEE, elles volèrent au secours de PRIAM durant la guerre de TROIE. ACHILLE blessa PENTHESILEE au sein droit, mais, la découvrant si belle, il en tomba amoureux (L’Iliade, III, 189).

Elles combattirent HERACLES et surtout envahirent l’ATTIQUE à la suite du rapt par THESEE de l’une entre elles, ANTIOPE. Elles établirent même leur campement sur l’AEROPAGE, la colline d’ARES. La bataille décisive eut lieu au pied de l’ACROPOLE. Les AMAZONES furent près de l’emporter, mais elles durent finalement signer la paix (PLUTARQUE, Vie de Thésée, 26‑28)

cLe matriarcat

Peu importe qu’ait vraiment existé ce peuple de femmes et qu’il ait accompli les hauts faits rapportés. Il représente en tout état de cause à la fois le sentiment de culpabilité d’une société trop masculine, la peur d’une séparation irrémédiable des sexes et/ou soumissions des hommes aux femmes. Il est une mise en cause de l’ordre mâle.

Terme créé par HERMANN RORSCHACH pour désigner un type d’individu chez lequel les tendances introversion‑extraversion s’équilibrent. Un Sujet ambiéqual fait preuve d’un esprit réfléchi, pèse le pour et le contre avant d’agir et ne se laisse jamais aller à ses impulsions.

Sentiments opposés et simultanés attribués à un même Objet (par exemple l’amour et la haine).

aEntre les sexes

L’envie du pénis chez les filles est si bien connue et a été si souvent décrite qu’il est presque superflu de revenir sur son universalité. Nos enfant profondément perturbés vont simplement plus loin dans son expression que les enfants normaux. Ainsi nous avons fréquemment vu des filles remplir d’eau un ballon, le presser pour lui donner une forme oblongue puis le tenir entre leurs jambes et faire jaillir l’eau, comme si elles urinaient avec un pénis. Des fillettes de l’Ecole de BETTELHEIM croyaient, lors de chaque période menstruelle, qu’un pénis poussait en elles. Elles étaient profondément déçues chaque mois de constater qu’il n’en était rien. Cette association illusoire de la menstruation et du pénis est peut‑être parallèle à la conviction que certains hommes paraissent avoir : ils pensent qu’ils pourraient acquérir de nouvelles fonctions sexuelles si du sang s’écoulait de leurs organes génitaux. Cet espoir d’acquérir un pénis au moment de la menstruation et grâce à elle est un exemple positif de l’ambivalence chez les filles. Nombre d’entre elles, perturbées sur le plan affectif, expriment le côté négatif de cette ambivalence en jugeant le pénis répugnant et horrible. Chez certaines fillettes profondément perturbées, le sentiment négatif envers les organes équivalents du pénis va beaucoup plus loin. L’une d’elles, à l’Ecole, ne put jamais accepter sa condition féminine. Elle haïssait son clitoris, elle le ressentait comme une flétrissure sur son corps. Elle avait le sentiment que si elle parvenait à l’éliminer, elle deviendrait totalement féminine et, par conséquent, capable d’accepter sa féminité. Comme elle devait refouler ce désir d’un pénis et que son clitoris, surtout lorsqu’il était stimulé, lui rappelait ce désir, elle voulut alors s’en débarrasser. Le désir était si violent qu’elle devait prendre de sérieuses précautions pour ne pas l’arracher. Sa crainte n’était pas celle de la masturbation (en tant que telle) puisqu’elle se masturbait librement en faisant couler de l’eau sur sa vulve, en tirant très fort ses culottes ou en frottant ses jambes l’une contre l’autre. Mais elle n’osait pas toucher son clitoris avec ses doigts car elle n’aurait pu résister, elle en était persuadée, à la tentation irrésistible de l’arracher. D’autres filles s’attaquent ouvertement aux organes génitaux mâles pour des raisons similaires. Cette tendance ne se rencontre pas uniquement chez les schizophrènes. Nous avons à l’Ecole un préadolescent schizophrène dont le traumatisme central a été provoqué par la mère (non schizophrène) qui, en état d’ivresse, avait pris des ciseaux et découpé des morceaux de peau autour du pénis de son fils. Ces signes extrêmes de l’envie du pénis conduisant à l’incision ne sont pas aussi rares qu’on le souhaiterait.

Plus persistante encore que le désir d’avoir des organes féminins est l’envie obsessionnelle de posséder à la fois les deux organes, mâle et femelle. Déçus dans ce désir, certains envient les femmes parce que les femmes, ils en ont le sentiment, possèdent des organes sexuels supérieurs aux leurs. Ils expriment fréquemment leur désir d’extirper ou de couper le vagin des filles et des femmes. Certains refusent d’admettre que les filles ont deux ouvertures dans la partie inférieure de leur corps. Ils affirment que le rectum et le vagin sont une seule et même chose et que les filles, comme eux, n’ont qu’une seule ouverture. Chez des garçons d’âge divers qui ont, somme toute, accepté leur rôle masculin, BETTELHEIM a observé envers les caractéristiques du sexe féminin une hostilité aussi violente que celle des garçons qui désirent un vagin. Ces garçons n’expriment pas le désir d’avoir des organes génitaux féminins, mais ils ont de nombreux fantasmes et imaginent qu’ils arrachent ou sectionnent des seins et des vagins. Certains d’entre eux, atteints de troubles particulièrement graves, ont, pendant des mois, parlé presque exclusivement de ce désir qui les consumait (il serait plus juste de dire qu’ils hurlaient). Le désir qu’ont les garçons de porter un enfant est plus bénin bien que souvent tout aussi lancinant. Et puisque cela leur est impossible, ils ont le sentiment d’avoir été foulés. WOLFF souligne la fréquence avec laquelle il a constaté ce désir de grossesse chez les garçons. REIK rapporte les observations d’ABRAHAM montrant jusqu’où les hommes peuvent aller dans cette envie. Un patient qui simulait la menstruation éprouvait, toutes les quatre semaines, des souffrances telles qu’il devait s’aliter pendant plusieurs jours. Un garçon de quinze ans a simulé une grossesse dont les signes étaient ceux d’une grossesse réelle. Récemment, RANGELL a consacré un article à L’interchangeabilité du phallus et des organes génitaux féminins. Dans son fantasme, l’un de ses patients avait imaginé que son pénis était un vagin. Il pensait qu’en introduisant des Objets dans son pénis, il jouait le rôle sexuel de la femme. RANGELL remarque la fréquence avec laquelle les garçons, soit dans leurs fantasmes, soit dans la réalité, introduisent des Objets dans leurs pénis, cet acte étant souvent accompagné de pratiques masturbatoires, de fantasmes de réceptivité et d’identification féminine. Les femmes, par contre, imaginent que le vagin est le même organe que le pénis, ce fantasme se reflétant dans l’affirmation d’une patiente qui disait : « Chez l’homme, l’organe pointe vers l’extérieur et chez la femme, ce même organe à l’intérieur… ». Des idées similaires sont fréquemment exprimées par garçons et filles de l’ECOLE ORTHOGENIQUE. Les unes et les autres appellent le vagin « un pénis à l’envers » et le pénis « un vagin à l’envers ». FERENCZI, et d’autres avec lui, ont fait des observations qui vont dans le même sens. Nombreux sont les petits garçons qui, entendant pour la première fois que les femmes portent et donnent naissance aux enfants, essayent de soutenir que cela est vrai pour les filles seulement car les garçons, eux, sont mis au monde par leur père.

Celui de l’exciser résulterait de la haine et de l’angoisse provoquées par les femmes et aussi du désir de les dominer. Dans ce qu’on appelle la circoncision des filles, le clitoris, et parfois les lèvres sont excisés.

Le désir de posséder un vagin pourrait représenter l’identification aux femmes, alors que par la subincision pratiquée par les hommes sur le pénis, celui‑ci acquiert une ressemblance avec la vulve. Le désir de porter un enfant est positif. Il peut être considéré comme constructif même quand il est exprimé par des garçons et combiné à l’envie qu’ils portent aux femmes parce qu’elles peuvent enfanter. Bien que les hommes qui font comme s’ils attendaient un enfant, soient peu nombreux, BETTELHEIM a fréquemment observé cette scène. Mais cette représentation de l’enfantement est une caractéristique presque universelle des rites d’initiation et, la veille de la TOUSSAINT, on peut voir des garçons « enceints ».

bSchizophrénie 

Présence simultanée dans la relation à un même objet, de tendances, d’attitudes et de sentiments opposés, par excellence l’amour et la haine. Terme créé par BLEULER. Pour la psychanalyse, l’ambivalence naît de l’énergie dans certaines situations conflictuelles, de la partie inconsciente du désir conscient, d’habitude refoulée. FREUD a fait de l’ambivalence une pierre centrale de sa théorie. On la retrouve spécialement marquée au stade sadique-anal (rétention-expulsion, passivité-activité) de l’évolution libidinale, et plus encore, elle est au cœur même du jeu dynamique des pulsions (pulsions de vie – pulsions de mort).

Une de nos schizophrènes, une fillette de sept ans, donna peut‑être une forme d’expression beaucoup plus primitive à son désir d’avoir un pénis. Plusieurs fois par jour, elle tirait sur la peau du mont de VENUS et les tissus antérieurs de la vulve pour l’allonger. Elle la montrait à ses compagnes en disant : « Regardez mon pénis. » Ce n’était pas là un substitut de la masturbation : elle se masturbait fréquemment et sans inhibition, ce qui était pour elle une expérience totalement différente des efforts qu’elle faisait pour se fabriquer un pénis avec la conviction d’y avoir réussi.

Un schizophrène de sept ans, ritualisa, en le théâtralisant, son désir d’un appareil génital à la fois mâle et femelle. Il était capable de passer presque instantanément d’un rôle à l’autre : en tant que mâle, il s’asseyait sur le siège des toilettes, regardant devant lui et exhibant ouvertement son pénis ; quand il jouait le rôle de la femme, il s’asseyait en cachant son pénis, le visage tourné contre le mur. Pendant longtemps, il n’urina pas debout, cette posture ne pouvant que confirmer son rôle masculin. Mâle, il se masturbait le pénis uniquement, sans inhibition et librement ; femelle, il pratiquait tout aussi librement la masturbation anale seulement. Garçon, il utilisait son propre nom ; fille, il avait recours à un nom d’emprunt qui, parfois, le désignait en tant que fille, parfois en tant que clown, homme et femme en même temps.

cTypologie

C’est dans le double sens actif‑passif du verbe qu’il faut chercher trace du mécanisme sémantique qui ordonne aussi bien la double négation que l’inversion de la valeur. De ce syncrétisme de l’actif et du passif, on peut induire une fois encore que le sens du verbe importe plus à la représentation que l’attribution de l’action à tel ou tel sujet.

La différenciation grammaticale des deux modes actif et passif constitue une espèce d’intégration grammaticale de la dénégation : subir une action est certes différent de la faire, mais c’est encore en un sens y participer. Pour l’imaginaire fasciné par le geste indiqué par le verbe, le Sujet et le complément direct peuvent intervertir leurs rôles. C’est ainsi que l’avaleur devient l’avalé. Au sein de cette conscience inversante par redoublement, toutes les images qui d’elles‑mêmes se prêtent au redoublement vont être privilégiées.

BACHELARD dénote chez E. POE des inversions constantes à propos des métaphores aquatiques : l’eau double, dédouble, redouble le monde et les êtres. Le reflet est naturellement facteur de redoublement, le fond du lac devient le ciel, les poissons en sont les oiseaux. Il y a dans cette perspective une revalorisation du miroir et du double.

Termes introduits pas K.ABRAHAM : qualifient, du point de vue de la relation à l’objet, l’évolution des stades libidinaux. Le stade oral dans sa première phase (succion) serait préambivalent ; l’ambivalence apparaîtrait dans la deuxième phase (morsure) pour culminer au stade phallique et ne disparaître qu’après la phase de latence avec l’instauration de l’amour d’objet génital.

aExpressions

L’amende honorable, la vraie, réparation destinée à rendre honneur, était une aussi rude entreprise. Elle consistait autrefois en une peine particulièrement infamante, réservée aux traîtres, parricides, faussaires, sacrilèges et séditieux de tout bois, qui devaient faire aveu publiquement de leur crime. Le condamné était conduit par le bourreau en personne, nu‑pieds, tête nue, en chemise, la corde au cou, un cierge à la main pour faire bonne mesure, parmi les huées de la foule ravie. Car, ce traitement de faveur était réservé au beau monde ; on ne montait pas un tel cortège pour le premier diable venu – on l’exposait tout simplement sur la place, le carcan au cou. C’était l’aristocratie de la honte que l’on menait ainsi. Le menu peuple accourait donc. In ne pouvait guère que se réjouir d’assister aux infortunes d’un maître, qui de toute façon lui en avait fait baver des vertes et des pas mûres.

Visage sans expression observé chez certains malades mentaux.

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