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8 août 2003

PSYCHANALYSE JEU - JUGEMENT

Chapitre 1 JEU.. 1

a Expressions. 1

i Dite « le jeu n’en vaut pas la chandelle ». 1

Chapitre 2 JOUET. 2

a Catégorie. 2

i Société dite de masse. 2

Chapitre 3 JUSTICE. 2

Chapitre 4 JUGEMENT. 2

a Typologie. 2

i Dit de condamnation. 2

J

aExpressions

Vieille locution que l’on trouve chez MONTAIGNE aussi bien que dans CORNEILLE. L’expression signifie littéralement que les gains du jeu ne suffiraient pas à payer la chandelle qui éclairait les joueurs, lesquels d’ailleurs, dans les maisons modestes, lassaient en partant quelques deniers de cotisation pour rembourser cet éclairage. Il est compréhensible que nos ancêtres aient accordé une attention continue à cette flammèche, et qu’ils aient refusé, comble de gaspillage, de la brûler par les deux bouts. Ce bâton de suif, ou de cire dans les cas les plus luxueux, qu’il faut allumer, souffler, moucher a été la source de maintes comparaisons, à commencer par la vie elle‑même qui s’éteint parfois tout pareil. Notons que vers 1300 une chandelle de grand luxe, faite de cire d’abeille très fine, s’est appelée « Bougie », du nom de la ville MAURESQUE où l’on fabriquait les plus belles. Toujours est‑il que ce lumignon a constamment servi de référence aux épargnes futiles :

« Moult est fol qui tel chose épargne

C’est la chandelle en la lanterne »

Roman de la Rose

C’est dire que les économies de bouts de chandelles ne datent pas d’hier. Il a même existé une ordonnance royale mesquine qui obligeait le chancelier du royaume à restituer au trésorier les tronçons des chandelles dont il s’était servi. Dans le même ordre d’idées on cite une anecdote de VOLTAIRE que son tempérament fantasque poussait à de curieuses extravagances. Il était l’hôte, comblé d’honneurs et de présents, du roi de PRUSSE FREDERIC, et chaque soir après les causeries intimes ou les réceptions, il montait dans sa chambre en emportant du salon deux chandeliers à plusieurs branches sous prétexte de guider ses pas dans les corridors du palais, déclinant fermement l’offre des domestiques qui voulaient l’éclairer. Arrivé dans ses appartements, il soufflait en hâte toutes ces bougies et il les revendait le lendemain pour quelques sous à un marchand de la cille. Ce manège dura plusieurs mois avant d’être découvert. Etonnant VOLTAIRE qui écrivait par ailleurs : « Amusez‑vous de la vie, il faut jouer avec elle ; et quoique le jeu n’en vaille pas la chandelle il n’y pas d’autre parti à prendre ». Pour illustrer complètement ce sujet lumineux, il convient de rappeler que l’on peut voir trente‑six chandelles en plein jours, davantage autrefois si l’on en croit SCARRON : « L’hôtesse reçut un coup de poing dans son petit œil qui lui fit voir cent mille chandelles et la mit hors de combat. » Citons également pour mémoire cette pratique du temps où les lampes de chevet n’existaient pas et où les soubrettes et les valets de pied étaient conviés par leurs maîtres ou par leurs maîtresses à tenir la chandelle pendant leurs ébats amoureux.

aCatégorie

Ici encore l’homme moderne se trouve dans une situation particulièrement contradictoire. Alors qu’il se voit pris au piège et réduit à n’être qu’un jouet de l’entreprise gigantesque qu’est la société moderne, il ne fait pas de doute pour lui que cette société est la plus puissante qui ait jamais existé. Plus la société est puissante, plus lui‑même, qui en est membre, devrait devenir puissant, ce qui, affectivement, ajoute l’insulte à la mutilation.

A force de prendre des coups dans les gencives, les hommes ont essayé d’inventer la justice. C’est une longue et vieille histoire qui est loin d’être terminée.

aTypologie

Opération ou attitude par laquelle le sujet, tout en prenant conscience d’un désir, s’en interdit l’accomplissement, principalement pour des raisons morales ou d’opportunité. Freud y voit un mode de défense plus élaboré et plus adapté que le refoulement. Daniel LAGACHE a proposé d’y voir un processus de « dégagement » du moi, à l’œuvre notamment dans la cure analytique.

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