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8 août 2003

PSYCHANALYSE OEDIPE - OEIL

Chapitre 1 OEDIPE. 2

a Le mythe GREC.. 2

i Définition. 2

ii Origine. 2

iii Le destin. 2

a La marche du Destin. 2

Un Abandon fait par le vrai père. 2

Deux Même oracle le poussant à fuir le faux père pris pour le vrai 2

Trois Le meurtre du père. 2

Quatre SPHINX.. 2

i Le mariage avec la mère. 3

· Les cicatrices. 3

b L’oracle accompli, la malédiction en marche. 3

Un Peste THEBAINE.. 3

· La malédiction proférée contre le meurtrier 3

i SOPHOCLE. 3

ü ŒDIPE roi 3

[ 242-244. 3

· Le silence de TIRESIAS. 3

· L’enquête menée par OEDIPE. 3

c L’oracle impose la vérité des faits. 3

Un La mort du faux père : révélation. 3

Deux Répercussions funestes. 3

· SOPHOCLE. 4

i ŒDIPE roi et ŒDIPE à COLONE. 4

b Différentes phases. 4

Un Premier choix d’Objet génital 4

· Pulsions partielles soumises à la primauté du phallus. 4

· Rivalité jalouse. 4

Deux Complexité de ce Complexe. 4

· Le petit garçon. 4

· La petite fille. 4

Trois La triangulation oedipienne. 4

· Désir de castrer le père. 4

· Angoisse du désir de la castration. 4

· Découverte de la différence des sexes : Angoisse primaire. 4

Quatre La fin au Complexe. 4

· Refoulement à la représentation incestueuse. 4

· La filiation s’opère. 4

· La Censure. 5

c Intérêt du Complexe. 5

Un Le danger de l’inceste : non‑symbolisation du désir LACAN.. 5

Deux Création de l’anthropogenèse. 5

d Résurgences futures. 5

Un Dans l’amour 5

· Priorité à l’identification. 5

· Echec sentimental : danger de séquelles. 5

e Présence dans/chez. 5

i HUGO.. 5

Chapitre 2 ŒIL. 6

a Synonymie. 6

i Vision. 6

ii Transcendance divine. 6

Nommé d’après le mythe et la tragédie GRECS, évocateur de l’inceste et du parricide inconscients, le Complexe d’ Œdipe représente le point culminant de la sexualité infantile.

aLe mythe GREC

C’est un héros GREC. On ne peut rien contre les décisions inexorables du Destin prises dès la naissance.

OEDIPE est fils de LAÏOS, roi de THEBES et de JOCASTE.

Dès sa naissance, ŒDIPE est marqué par la malédiction. Un oracle annonce que l’enfant tuera son père et épousera sa mère. Il sera à l’origine d’une série interminable de malheurs qui amèneront la ruine de sa famille.

Pour éviter ces catastrophes, LAÏOS décide d’abandonner l’enfant. Il lui perce les chevilles afin de les attacher avec une courroie. Cette enflure provoquée par cette blessure lui vaut son nom d’ ŒDIPE qui signifie  « pied enflé ». Il le fait exposer par des serviteurs sur le mont CITHERON près de THEBES, ou placer dans une corbeille et lancer sur la mer. Quoi qu’il en soit, après cet abandon, ŒDIPE est retrouvé, recueilli par des bergers et amené au roi POLYBOS qui est sans enfant.

Elevé comme son fils par POLYBOS, ŒDIPE croit l’être effectivement. Parvenu à l’âge adulte, il s’en vient consulter l’oracle de DELPHES. Il apprend alors les prédictions déjà faites à ses vrais parents lors de sa naissance. Effrayé, il décide de quitter celui qu’il croit son père et de s’exiler volontairement.

Sur la route de THEBES, dans un défilé, il rencontre l’équipage du roi LAÏOS. Le cocher POLYPHONTES exige qu’il laisse le passage et tue l’un de ses chevaux. ŒDIPE ne l’entend pas ainsi, il se fâche et insulte les voyageurs. Un combat s’ensuit : ŒDIPE finit par les tuer tous les deux. La première partie de l’oracle se trouve accomplie.

A THEBES, ŒDIPE rencontre le SPHINX, un monstre mi‑lion mi‑femme, qui pose des questions aux passants et dévore ceux qui ne savent pas répondre. Chaque jour, les THEBAINS ont peur de le rencontrer, et chacun de se creuser la tête pour chercher les mots qui peuvent satisfaire la bête et l’empêcher de nuire.

« Quel est l’être qui marche, tantôt à deux, tantôt à trois, tantôt à quatre pattes, et qui se trouve être le moins fort quand il marche à quatre pattes ? », demande d’abord le SPHINX. – « L’homme, répond ŒDIPE, parce qu’il marche à quatre pattes quand il est bébé, à deux quand il est adulte et enfin avec une canne quand il est devenu vieillard. »

le SPHINX pose alors la seconde question : « Quelles sont les deux sœurs dont l’une engendre l’autre et dont la seconde engendre à son tour la première ? » - « Le jour et la nuit », répond ŒDIPE.

Les réponses qui depuis longtemps étaient le prétexte à la tyrannie du monstre étaient trouvées. De dépit, le SPHINX se précipite du rocher sur lequel il était perché et se tue.

iLe mariage avec la mère

La mort du monstre est pour les THEBAINS, non seulement un exploit personnel du héros, mais une délivrance qui mérite récompense. Reconnaissant la grandeur d’ ŒDIPE, ils lui donnent la couronne et lui permettent d’épouser JOCASTE, devenue veuve depuis le meurtre de LAÏOS.

Mais la vérité finira pas être découverte. ŒDIPE porte toujours les cicatrices des blessures faites à ses pieds par LAÏOS, lorsqu’il était enfant, et JOCASTE n’est pas sans les remarquer. Elle ne dit rien et ne pense sans doute qu’à une coïncidence.

UnPeste THEBAINE

Cependant, une épidémie de peste commence à s’étendre sur la région THEBAINE. Bientôt toute la ville est contaminée. La catastrophe est énorme et l’on consulte l’oracle de DELPHES. Celui‑ci répond que la raison de ce malheur est que le meurtre de LAIOS n’a pas été vengé.

ŒDIPE, en bon roi, lance une malédiction contre l’auteur de ce crime, ne sachant pas que c’est lui‑même le coupable.

iSOPHOCLE

üŒDIPE roi

[242-244

« Que le meurtrier de LAIOS qui nous échappe ait agi seul ou qu’il ait eu des complices, je voue ce misérable à traîner, privé de tout, ses misérables jours. Enfin, s’il m’arrivait, le connaissant pour tel, de lui faire place dans mon foyer, je me voue moi‑même aux malheurs que j’ai appelés sur ses forfaits.

TIRESIAS, le devin, est consulté. Il n’ose pas dire la vérité et prétexte un oubli pour se taire. ŒDIPE le menace, la querelle éclate entre eux. JOCASTE veut calmer les esprits et, pour ce faire, elle met en doute la clairvoyance de TIRESIAS. La preuve en est qu’il avait annoncé le meurtre de LAIOS par son fils, alors qu’il a été tué par des brigands dans un défilé près de THEBES.

A ces mots ŒDIPE tend l’oreille, il ordonne de rechercher des témoins et se fait raconter les circonstances de l’assassinat. Nul doute qu’il reconnaît les faits, mais, perplexe, il ne dit mot. La faute n’est pas si grave et le coupable qu’il est ne devrait pas être reconnu.

Sur ces entrefaites, on vient annoncer à ŒDIPE la mort de POLYBOS et lui apporter la couronne qui lui revient de droit. La menace de l’oracle est en partie écartée. POLYBOS, qu’il croyait être son père, est décédé de mort naturelle. Reste la seconde partie de l’oracle, celle qui concerne le mariage avec sa mère. Pour le rassurer, les envoyés du royaume de POLYBOS lui disent qu’il n’est pas le fils naturel de POLYBOS, mais un enfant trouvé.

La vérité, alors, éclate. Le fils a tué son père et épousé sa mère. JOCASTE, effarée, se suicide. ŒDIPE s’aveugle en se perçant les yeux. Victime de l’imprécation qu’il a formulée contre le meurtrier de LAIOS, il est chassé de la ville et mène une vie errante en compagnie d’ANTIGONE, sa fille, qui l’a pris en pitié.

iŒDIPE roi et ŒDIPE à COLONE

Après longs et pénibles voyages, ŒDIPE meurt à COLONE. Les dieux, reconnaissant sans doute la bonne foi du héros, ont décidé que le lieu de sa tombe serait une terre bénie.

bDifférentes phases

Il correspond au premier choix d’Objet génital (entre trois et cinq ans).

Celui où les différentes pulsions partielles, désormais soumises à la primauté du phallus, sont à la base d’un investissement amoureux global de l’Objet, reconnu dans son indépendance par rapport au Sujet.

Et situé dans un enjeu rivalisant et jaloux.

La bisexualité (ou la double identification, en relation aux deux parents) entraîne un double choix (ambivalent).

Le petit garçon ne fait pas que haïr son père et désirer sa mère ; il aime aussi son père et à un autre niveau, déteste sa mère. L’ Œdipe total comporte donc une composante directe et une composante inversée.

Il faut noter ici qu’elle connaîtra des difficultés particulières à redoubler le changement de but, d’un changement d’Objet : elle doit remplacer l’amour de sa mère par le désir de l’homme, tout en abandonnant la rivalité phallique, l’envie du pénis, dont elle doit faire le désir d’un enfant. Si le complexe de castration marque le tournant de l’ Œdipe chez le garçon, il en est une condition d’introduction chez la fille.

La triangulation oedipienne met en cause l’organe génital et ouvre au complexe de la castration.

En effet, les fantaisies de triomphe sur le père équivalent à désirer sa castration et entraînent, par projection (appuyée éventuellement des menaces de dénonciation au père pour la masturbation), la crainte rétorsive d’être mutilé par lui.

Inversement, la composante tendre conduit à l’angoisse du désir de la castration, dans une identification à l’Objet d’assouvissement sexuel du père.

En fait, la découverte de la différence des sexes, source d’une angoisse primaire, conduit l’enfant à en chercher le sens en interrogeant le désir dans le cadre symbolisé du complexe. Aussi en attribue‑t‑il l’existence (selon une trace phylogénétique) à la puissance paternelle.

Toujours est‑il que la situation est sans issue : quelle que soit la prétention de son vœu, l’enfant n’a pas de quoi le soutenir. De fait, son désir est prématuré, son développement physiologique incomplet, la mère n’est pas prête à abandonner le père, les sentiments sont ambivalents et contradictoires.

L’angoisse de castration met une barrière de refoulement à la représentation de la réalisation incestueuse.

Une solution reste pourtant possible : l’identification avec le père (identification secondaire) comble partiellement le vœu de prendre sa place tout en lui laissant la priorité. L’acceptation de la filiation, du délai, permet de remettre à plus tard, selon la loi, la retrouvaille d’un substitut maternel, dans le cadre d’un échange socialisé. Un certain nombre de remaniements prennent place pour cela. Le contingent hostile, rivalisant, du complexe est mis par l’identification au service de la composante répressive de l’Idéal.

Le Moi conscient connaît ici une différenciation supplémentaire : celle du Surmoi, de la conscience critique, de la Censure. Tout le sadisme (l’agressivité) du Sujet est transformé en énergie des préceptes moraux (ne pas convoiter, ne pas s’approprier la femme d’autrui, ne pas tuer). L’institution de la période de latence peut alors venir parachever le déclin du Complexe    d’ Œdipe, et affiner, dans le sens culturel, les exigences intériorisées de l’instance parentale.

c Intérêt du Complexe

Aussi pénible que puisse être le moment oedipien du développement, il représente une épreuve fondamentale : nécessaire à la pleine reconnaissance du Réel, du limité, du défini.

En effet, l’inceste sans barrière représenterait une fermeture et, de fait, une annihilation du Sujet. Il serait en réalité régressivement refusionné à l’imago maternelle archaïque, si n’intervenait, avec le tiers interdicteur et médiateur (LACAN), la symbolisation du désir.

En déplaçant l’accent de la relation duelle mère‑enfant sur un système à trois termes, le Complexe d’ Œdipe, et ses conséquences (identification secondaire, instauration du Surmoi), est un moment créateur de l’anthropogenèse. C’est de fait lui que l’on retrouve à la base des institutions culturelles, religieuses, légales, et au centre des tabous fondamentaux de l’inceste et du meurtre : compte‑tenu des déplacements, substitutions, formations réactionnelles, sublimations, idéalisation des affects et des représentations (idéalisation du Dieu‑père, par exemple), imposés par la nécessité de maintenir inconscient le drame originaire et compte‑tenu de la translaboration sociale qui fait de la symbolisation collective un mode de résolution de la névrose infantile.

De façon hypothétique, on peut voir dans le Complexe d’ Œdipe individuel la répétition d’un événement phylogénétique ; il s’agirait de l’institution de la culture, après renonciation à perpétuer le conflit entre les frères, meurtriers et castrateurs du chef jaloux de la horde. Il semble bien que la nature de l’homme (prématuration, contradiction des instincts, dépendance infantile, évolution biphasée de la sexualité, attachement objectal, etc.) suffise à engendrer les désirs et fantasmes originaires de l’ Œdipe et le jeu de leurs mutations.

d Résurgences futures 

Le Complexe d’ Œdipe est le prototype de tout drame amoureux (avec sa jalousie, ses déceptions, ses blessures).

Et il faut bien le soutien de l’identification pour que le narcissisme du Sujet y résiste. On comprend qu’il soit ainsi le point nodal de la névrose. En lui se récapitulent toutes les aspirations, tous les conflits de désirs et d’Objet, toutes les attentes du Sujet.

A partir de lui peuvent s’installer de multiples séquelles (conflit d’ambivalence au niveau de la rivalité : névrose obsessionnelle ; refoulement et retour du désir incestueux ; hystérie, problématique de la castration ; troubles sexuels, bascule de l’identification et du choix de l’Objet dans l’homosexualité, etc.).

ePrésence dans/chez

BAUDOUIN a montré comment HUGO, sans aller jusqu’à l’explicite sexualisation des symboles, réunit en un remarquable isomorphisme OEDIPIEN le complexe du front, symbole de l’élévation ambitieuse, les images ascensionnelles et montagnardes et enfin les représentations sociales du père. Toute l’ambivalence OEDIPIENNE s’exerce chez le poète au sujet du symbolisme de l’Empereur. Les invectives du début de l’œuvre poétique cachent une vénération qui ira se développant. Cette ambivalence s’explicite par le contraste des deux NAPOLEON, et dans la verticalisation monarchique du vrai empereur vient s’insérer l’image de l’oiseau, de l’aigle, symbole collectif, primitif, du père, de la virilité et de la puissance. Image qui se diversifie elle aussi en celle de l’aigle rapace, de l’aigle de majesté, ou de l’aigle libre des ALPES. On voit donc sur tous ces exemples quelle est la cohérence de cette constellation monarchique et paternelle, surtout lorsqu’elle est renforcée par l’ŒDIPE dans les civilisations à structure patriarcale. Mais, c’est DUMEZIL qui, dans ses célèbres conclusions sur la tripartition de la puissance sociale chez les INDO‑EUROPEENS, nous semble le mieux mettre en évidence la virilisation monarchique de la puissance.

aSynonymie

L’isomorphisme du soleil OURANIEN et de la vision suscite toujours des intentions intellectuelles sinon morales : la vision est inductrice de clairvoyance et surtout de rectitude morale. En optique, le rayon lumineux est direct et droit dans toute l’acception de ces termes. La netteté, la soudaineté, la rectitude de la lumière comme de la souveraine droiture morale.

Dans le processus d’euphémisation de la cécité, ce qui frappe, c’est que le personnage borgne n’est jamais seul, et reste intact quant à ses autres qualités physiques. ODHIN, le borgne, est flanqué de TYR, le manchot, et HORATIUS COCLES, le cyclope, le magicien qui lance de son seul œil de terribles regards, est inséparable de MUCIUS SCAEVOLA à la main sacrifiée. DUMEZIL prétend qu’ODHIN a accepté de perdre un de ses yeux charnels, matériels, pour acquérir le vrai savoir, la grande magie, la vision de l’invisible. Il a remis son œil au sorcier MIMIR qui chaque jour lui permet de boire à la source d’habileté. Le sacrifice de l’œil est le moyen de renforcer la vision et d’acquérir la voyance magique. Nous constatons que l’extrême valorisation intellectuelle et morale de l’organe visuel entraîne son oblation, parce que l’organe charnel se sublime et qu’une seconde vue, archétypale au sens PLATONICIEN de ce terme, vient relayer la vision commune. Le sacrifice oblatif de l’œil, que l’on retrouve dans l’Evangile, est surdétermination de la vision en croyance.

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