Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
VDS
VDS
Publicité
Archives
VDS
Derniers commentaires
8 août 2003

PSYCHANALYSE SEDUCTION - SEXUALITE

Chapitre 1 SEDUCTION.. 2

a Scène de séduction ou théorie de la séduction : 2

Chapitre 2 LE SELF. 2

a WINNICOTT. 2

Chapitre 3 SELETTE. 2

a Expressions. 2

i Dite « mettre sur la sellette ». 2

Chapitre 4 SENS. 2

a Celui des actes manqués. 2

b Celui sexuel de nos actes. 3

Chapitre 5 SENTIMENT. 3

a Différents types. 3

i Celui de la culpabilité. 3

ii Celui d’infériorité. 3

Chapitre 6 SERIE. 3

a Typologie. 3

i Dite complémentaire. 3

Chapitre 7 SERPENT. 3

Chapitre 8 SEXOLOGIE. 3

Chapitre 9 SEXUALITE : 4

a Selon. 4

i FREUD.. 4

b Typologie. 5

i Dite infantile. 5

a Nécessité d’une sexualité infantile réussie. 5

b Primat 5

Un Phallus. 5

c Son processus. 6

Un Complexes psychosexuels du choix de l’Objet 6

Deux Complexe d’ Oedipe. 6

ii Dite troublée. 6

· Fantasme sadique anal 6

· L’hystérique. 6

· Le pervers. 6

· Le platonique. 7

aScène de séduction ou théorie de la séduction :

Scène réelle ou fantasmatique, où le sujet (généralement un enfant) subit passivement, de la part d’un autre (le plus souvent un adulte), des avances ou des manœuvres sexuelles. Théorie élaborée par FREUD entre 1895 et 1897, abandonnée par la suite, qui attribue au souvenir des scènes réelles de séduction le rôle déterminant dans l’étiologie des psychonévroses.

aWINNICOTT

Le vrai self est la personne qui est moi et seulement moi, autrement dit c’est la personne qui se construit fondamentalement à partir de la mise en œuvre de ses tendances innées. Au début de la vie, le vrai self n’est pas beaucoup plus que la somme de la vie sensori‑motrice. Il se manifeste à travers un geste spontané, une idée personnelle. « Le geste spontané est le vrai self en action. Seul le vrai self peut être créateur et seul vrai self peut être ressenti comme réel. ».

L’évolution psychique du bébé est étroitement liée à la présence d’une mère suffisamment bonne, et suppose du côté du bébé une absence de facteurs héréditaires ou congénitaux pathologiques.

aExpressions

Avant que la selle ne soit réservée au cheval et à la bicyclette, le mot désignait toutes sortes de sièges, depuis « un petit siège de bois à trois ou quatre pieds sans dosser », autrement dit un tabouret – d’où la vieille expression, familière à Mme de SEVIGNE et à LA FONTAINE : « être le cul entre deux selles » - jusqu’à la chaise percée, ou selle nécessaire, commune depuis le Moyen Age, ancêtre châtelain et confortable de nos WC, comme en témoigne cette facture du 14ème siècle :

« A notre maistre Girart d’ORLEANS, peintre du roy, pour six selles nécessaires, feutrées et couvertes de cuir. »

Ce siège‑là nous a valu l’euphémisme aller à la selle, que nous ont gentiment conservé les médecins à travers les siècles. D’où bien sûr les selles elles‑mêmes, ou autrement fèces, qui n’ont pas toujours eu la connotation médicale actuelle. La sellette est donc naturellement une petite selle, mais dans son sens premier, celui de tabouret. Il s’agit en effet du petit siège bas d’un tribunal sur lequel on faisait asseoir l’accusé, généralement enchaîné, dans une position d’infériorité pour être livré à la curiosité de ses juges. « On le dit particulièrement d’un petit siège de bois – précise FURETIERE – sur lequel on fait asseoir les criminels en prêtant leur dernier interrogatoire devant les Juges : ce qui ne se fait que quand il y a contre eux des conclusions des Procureurs du Roi à peine afflictive ; car hors de cela ils répondent debout derrière le Barreau. L’interrogatoire sur la sellette est la pièce la plus essentielle de l’instruction d’un procès criminel. L’usage qui durait depuis le 13ème siècle fut aboli par la Révolution de 1789, au profit du box et de la célèbre formule tout à fait inverse : « Accusé, levez‑vous. »

aCelui des actes manqués

La signification d’un acte involontaire réside dans le fait qu’il est le substitut d’un acte idéal, d’une action impossible qui, dans l’absolu, aurait dû se produire mais n’a pas eu lieu. La source est un représentant pulsionnel dont le contenu représentatif correspond à une région du corps très sensible et excitable, dite zone érogène. Quant au but, toujours idéal, il est le plaisir parfait d’une action parfaite, d’une parfaite union entre deux sexes, dont l’inceste incarnerait la figure mythique et universelle.

bCelui sexuel de nos actes

Nos actes, ceux qui nous échappent, non seulement sont déterminés par un processus inconscient, mais surtout ont un sens. Ils véhiculent un message et veulent dire autre chose que ce qu’ils montrent de prime abord.

aDifférents types 

Terme employé en psychanalyse avec une acception très large.
Il peut désigner u état affectif consécutif à un acte que le sujet tient pour répréhensible, la raison invoquée pouvant d’ailleurs être plus ou moins adéquate (remords du criminel ou auto-reproches d’apparence absurde), ou encore un sentiment diffus d’indignité personnelle sans relation avec un acte précis dont le sujet s’accuserait.

Par ailleurs, il est postulé par l’analyse comme système de motivations inconscientes rendant compte de comportements d’échec, de conduites délinquantes, de souffrances que s’inflige le sujet, etc.

En ce dernier sens, le mot sentiment ne doit être employé qu’avec réserve dans la mesure où le sujet peut ne pas se sentir coupable au niveau de l’expérience consciente.

Pour ADLER, sentiment fondé sur une infériorité organique effective. Dans le complexe d’infériorité, l’individu cherche à compenser plus ou moins heureusement sa déficience. ADLER accorde à un tel mécanisme une protée étiologique valable pour l’ensemble des affections.

Selon FREUD, le sentiment d’infériorité n’est pas électivement en rapport avec une infériorité organique. Il n’est un facteur étiologique dernier, mais doit être compris et interprété comme un symptôme.

aTypologie

Terme utilisé par FREUD pour rendre compte de l’étiologie de la névrose et dépasser l’alternative qui contraindrait à choisir entre deux facteurs exogènes ou endogènes : ces facteurs sont en réalité complémentaires, chacun pouvant être d’autant plus faible que l’autre est plus fort, de sorte qu’un ensemble de cas peut être rangé dans une échelle où les deux types de facteurs varient zen sens inverse ; ce n’est qu’aux deux extrêmes de la série qu’on ne retrouverait plus qu’un seul des facteurs.

L’emblème cosmologique du serpent, lié par son symbolisme cyclique à la lune et aux menstrues, a été banalusé par son forme oblongue facilement assimilée à un thème phallique et purement sexuel.

C’est une discipline rattachée à la biologie qui prend pour Objet l’étude de l’activité sexuelle humaine dans un but descriptif et thérapeutique. Le mot « sexologie » apparaît pour la première fois en langue ANGLAISE en 1867 puis en langue FRANCAISE en 1911, dans un ouvrage FRANÇAIS consacré à la détermination du sexe des enfants avant la naissance. A partir de 1920, il commence à entrer dans les dictionnaires, les traités spécialisés et le vocabulaire courant. La sexologie, ou « science du sexuel », se constitua à la fin du 19ème siècle avec les travaux érudits des trois pères fondateurs de cette doctrine : Richard vin KRAFFTEBING qui fit paraître en 1886 son célèbre ouvrage Psychopathia Sexualis, Albert MOLL qui publia en 1897 sa Libido Sexualis, et Havelock ELLIS, auteur à partir de 1897 d’une somme sur la question intitulée Etudes de psychologie sexuelle. Par la suite, avec Magnus HIRSCHFELD et Ivan BLOCH (1872‑1922), se développa une école ALLEMANDE de sexologie dont l’objectif était d’étudier le comportement sexuel humain et de lutter pour l’égalité des droits en matière de pratique sexuelle. Soucieuse à la fois d’hygiénisme, de nosographie et de description des aberrations, elle se préoccupait moins de thérapeutique que d’érudition et de recherche littéraire sur les différentes formes de pratiques et d’identités sexuelles : homosexualité, hétérosexualité, bisexualité, perversion, transvestisme, zoophilie, etc. C’est dans cette perspective que fut créée à BERLIN en 1913 la Société médicale pour la science sexuelle et l’eugénique qui sera dissoute par les nazis. Comme la criminologie, la sexologie se construisit à la fin du 19ème siècle sur le terrain de la théorie de l’hérédité‑dégénérescence, quand les médecins et les juristes de langue ALLEMANDE commencèrent à annexer le domaine jusque‑là privé de la sexualité humaine aux fins de définir scientifiquement et juridiquement les conditions d’une possible relation entre la norme et la pathologie au sein d’une société en proie au déclin de la fonction paternelle traditionnelle. Il s’agissait alors d’instaurer un nouveau partage entre l’ordre juridique, ayant à charge de sanctionner les déviances jugées dangereuses ou criminelles pour la société bourgeoise industrielle, et l’ordre psychiatrique, dont l’objectif était le traitement et la prévention (hygiéniste ou eugéniste) de la folie sexuelle qu’elle soit criminelle ou simplement déviante. La naissance de la sexologie fut donc contemporaine de celle de la psychanalyse. FREUD reconnut sa dette à l’égard des sexologues quand il publia en 1905 ses Trois Essais sur la théorie sexuelle ; de même, ces derniers feront de lui l’un des fondateurs de la sexologie. Néanmoins, la perspective ne sera jamais la même. En élaborant une théorie universelle de la sexualité humaine fondée sur la notion de libido, par laquelle il transformait la signification de l’opposition entre le norme et la pathologie, FREUD distinguait théoriquement sa doctrine de toute forme d’étude comportementale, de même qu’il s’écartait cliniquement, par la méthode psychanalytique, de toutes les psychothérapies fondées sur les notions d’enquête ou de conduite. Au lendemain de la Première Guerre Mondiale, sous l’influence notamment des thèses de REICH, la sexologie commença à quitter le domaine des descriptions littéraires ou médico‑légales : elle se transforma en mouvement politique centré sur l’idée de libération sexuelle et créa une variété de psychothérapie ayant pour Objet la fonction de l’orgasme, c’est‑à‑dire la mesure et la description des phénomènes psychiques, physiologiques et biologiques liés aux différentes modalités de l’acte sexuel, masturbation comprise. Après la Deuxième Guerre Mondiale, la sexologie connut un essor considérable aux USA. Elle quitta le terrain de l’engagement libertaire pour celui de l’adaptation, substituant à l’étude des inversions et des anomalies une description psychosociologique des comportement sexuels de masse tout en conservant l’idée de la thérapie orgastique. C’est dans cette perspective qu’il faut situer le travail taxinomique d’Albert KINSEY, auteur d’une série d’enquêtes publiées entre 1948 et 1953 sur le comportement sexuel des AMERICAINS, ainsi que l’ouvrage de William MASTERS et Virginia JOHNSON, paru en 1966 et consacré au même sujet. Ces travaux pragmatiques, réalisés par des gynécologues, des psychologues ou des biologistes, tentaient de donner une assise clinique à la sexologie de l’orgasme et de la masturbation, mais contribuèrent surtout à vulgariser les thèses des partisans d’une libéralisation des mœurs. Avec cet épanouissement, la sexologie se normalisa et fut dominée par la prolifération des psychothérapies. Elle quitta pour toujours le paradis polymorphe de cette sexualité perverse décrite en mots latins par les pères fondateurs. Au délicieux catalogue des anomalies en tous genres, qui avait tant fasciné les savants de la fin du 19ème siècle, proches encore de la littérature de SADE (1740‑1814) et SACHERMASOCH (1836‑1895), succéda une technique descriptive et mécanisée du devoir orgastique, sans rapport avec la nature même de la sexualité. A cet égard, à partir de la fin des années 1970, la sexologie ne contribua plus vraiment à la connaissance, contrairement à ce qui s’était passé au temps de la découverte FREUDIENNE. Ce furent les études d’histoire de la sexualité, nées des travaux du philosophe Michel FOUCAUT (1926‑1984) et de l’historien Philippe ARIES (1914‑1984) qui apportèrent à la psychanalyse, à l’anthropologie, à la psychopathologie et à tous les domaines des sciences de l’homme un renouveau comparable à celui qu’avait insufflé FREUD au tournant du siècle quand il avait forgé sa doctrine contre les classifications de la sexologie en se nourrissant de ses descriptions, de son vocabulaire, de ses fantasmes.

Dans l’expérience et la théorie psychanalytiques, ce terme ne désigne pas seulement les activités et le plaisir qui dépendent du fonctionnement de l’appareil génital, mais toute une série d’excitations et d’activités, présentes dès l’enfance, qui procurent un plaisir irréductible à l’assouvissement d’un besoin physiologique fondamental (respiration, faim, fonction d’excrétion, etc.), et qui se retrouvent à titre de composantes dans la forme dite normale de l’amour sexuel. C’est un fait dont le psychanalyste ne peut que prendre acte.

aSelon

La notion de sexualité est d’un importance telle dans la doctrine psychanalytique qu’on a pu dire à juste titre que tout l’édifice FREUDIEN reposait sur elle. En conséquence, l’idée reçue selon laquelle les psychanalystes donneraient une signification sexuelle à tout acte de la vie, à tout geste, à toute parole, a conduit les adversaires à Sigmund FREUD à faire de sa doctrine l’expression d’un pansexualisme. En réalité, les choses ne sont pas si simples. Tous les savants de la fin du 19ème siècle étaient préoccupés par la question de la sexualité, dans laquelle ils voyaient une détermination fondamentale de l’activité humaine. Ils faisaient donc de la sexualité une évidence et du facteur sexuel la cause première de la genèse des symptômes névrotiques. D’où la création de la sexologie comme science biologique et naturelle du comportement sexuel. Imprégné des mêmes interrogations que ses contemporains, FREUD fut pourtant le seul parmi eux à inventer, non pas l’évidence du phénomène sexuel, mais une nouvelle conceptualité capable de traduire, de nommer, voire de construire cette évidence. Aussi effectua‑t‑il une véritable rupture théorique (ou épistémologique) avec la sexologie en étendant la notion de sexualité à une disposition psychique universelle et en l’extirpant de son fondement biologique, anatomique et génital pour en faire l’essence même de l’activité humaine. C’est donc moins la sexualité en elle‑même qui est importante dans la doctrine FREUDIENNE que l’ensemble conceptuel qui permet de la représenter : la pulsion, la libido, l’étayage, la bisexualité. L’élaboration de cette nouvelle conceptualité fut mise en œuvre à partir d’une expérience clinique fondée sur l’écoute du Sujet. Au contact de FLIESS, FREUD adopta la thèse de la bisexualité, à laquelle il donna un contenu psychique. Puis il adhéra à l’idée de l’origine traumatique de la névrose (théorie de la séduction), à laquelle il renonça en 1897, après avoir, à travers l’enseignement de Jean Martin CHARCOT et de Josef BREUER, attribué à l’hystérie une étiologie sexuelle. A partir de 1905, avec la publication de ses Trois Essais sur la théorie sexuelle, il étendit sa réflexion au domaine de la sexualité infantile, ce qui lui permit de donner un statut nouveau à ce qu’on appelait les perversions : homosexualité, fétichisme, etc. L’étude des grands cas (Ida BAUER, Herbert GRAF, Ernst LANZER, Sergueï CONSTANTINOVITCH PANKEJEFF) donna enfin une assise expérimentale à la doctrine de la sexualité. Après l’introduction de la notion de narcissisme en 1914, puis l’invention de la 2ème topique, la question de la sexualité devint un enjeu conflictuel dans les débats du mouvement psychanalytique international. D’où les discussions sur la sexualité féminine et la différence des sexes, entre 1924 et 1960, et ensuite sur le transsexualisme et le gender.

Critiques au FREUDISME

La doctrine FREUDIENNE classique de la sexualité fut critiquée dans tous les pays et récusée par les deux dissidents les plus célèbres du mouvement FREUDIEN, Carl Gustav JUNG et Alfred ADLER. Elle fut ensuite révisée de fond en comble par les successeurs de FREUD en fonction de la question du narcissisme : par Melanie KLEIN d’abord, puis par les partisans de la Slef Psychology, de Heinz KOHUT à Donald Woods WINICOTT. Le KLEINISME substitua à l’étiologie sexuelle proprement dite l’impact de la relation archaïque à la mère, privilégiant la haine plutôt que le sexe comme cause première de la névrose et surtout de la psychose. Quant au second courant, il porta son interrogation sur la constitution de l’identité sexuelle (le genre, ou gender) plutôt que sur l’étiologie elle‑même. 

bTypologie

Il faut voir un phénomène de première grandeur dans le fait qu’avant de s’unifier sous la prédominance de l’organe génital, les pulsions sexuelles partielles se développent en dérivation des fonctions de conservation. C’est leur émergence pour ainsi dire excessive (eu égard à la fonction) qui leur fait jouer un rôle moteur par les complications psychologiques qu’elles engendrent, en marge de la recherche satisfactoire. La forme achevée de ces tendances (d’ailleurs largement chevauchantes et coïncidentes) aboutira à l’organisation proprement génitale de l’amour sexuel adulte, après une phase de latence entre le stade phallique‑oedipien et la maturation pubertaire. C’est le cas, par exemple, des tendances coprophiles et, justement, des fixations incestueuses, qui ne sont destinées qu’à servir de modèle pour la vie amoureuse ultérieure. Celles inchangées : certaines tendances persistent inchangées, celles intégrées : d’autres seront intégrées et conservées dans le plaisir préliminaire du coït, celles sublimées : d’autres subiront des modifications réactionnelles ou des sublimations. L’autoérotisme : celles‑ci mettent en évidence les divers faits (aussi bien confirmés par l’observation directe de l’enfant) de l’autoérotisme.

La thèse du primat du phallus dans la sexualité infantile rend compte du point où BETTELHEIM et FREUD se rencontrent : le refus de la féminité dans les deux sexes. C’est la conclusion à laquelle FREUD aboutit après 50 années de pratique analytique et de réflexion théorique dans Analyse finie et infinie. Ainsi les deux sexes vivent dans une commune surestimation du pénis et une commune répudiation de la féminité. Il n’est pas impossible de penser enfin, avec la découverte, dans la théorie FREUDIENNE, du rôle écrasant de la pulsion de mort, que la jouissance soit aussi une de ces illusions majeures, tant le tribut payé au masochisme originaire grève lourdement le Destin du plaisir. Le phallus érigé aurait ainsi une valeur de contre‑investissement colossal contre l’idée que la perte de la jouissance (qu’il signifie et qu’il procure) rendrait la vie sans attrait. Ainsi, comme le dit FREUD, par un changement de signe algébrique, le vagin, cette porte du séjour initial, évocateur d’une sérénité à jamais perdue, suscite l’horreur de la castration. Le plus familier est devenu le plus étranger.

Les réalisations de la sexualité infantile s’accomplissent selon des directions pour ainsi dire perverses polymorphes, avec une certaine désinvolture en ce qui concerne la différence des sexes, un manque remarquable de synthèse dans les buts et sources de ses pulsions partielles – avant de culminer dans la structure du complexe d’ Œdipe.

Il s’avère que la sexualité infantile permet de remonter jusqu’aux différents complexes psychosexuels du choix de l’Objet, avant que ne soit réalisée la confluence génitale, au sens étroit du terme, dans l’activité de reproduction post‑pubère. Ces stades dits successivement oral, anal, phallique (du nom de la zone érogène prédominante) sous‑tendent la formation des fantasmes expressifs de la phase atteinte par le développement instinctuel de la libido. L’étayage de la sexualité infantile sur les grandes fonctions vitales rend compte de ce que la libido choisit pour ses premiers Objets les personnes dont l’intervention est nécessaire à la survie.

Cette phases est faite d’attirance spécifique pour le parent de sexe opposé et de phénomènes d’identification pour le parent de même sexe, objet conjoint de sentiments hostiles de rivalité jalouse, la sexualité infantile traverse préalablement diverses organisations prégénitales. L’enfant est ainsi conduit inexorablement dans la situation oedipienne, avec toutes ses conséquences pour l’organisation psychologique. Dans le périple de l’EROS, les diverses impulsions infantiles primitives ne sont d’ailleurs pas autorisées à prendre part au même titre à la fixation définitive de la vie sexuelle.

Les idées auxquelles conduit l’association libre se trouvent régulièrement liées à la vie. Il ne faut pas se voiler la face. La sexualité peut se mettre en forme de désirs pathogènes, et ce terme n’est pas toujours un indice d’intimité. C’est encore un fait, auquel il est impossible de rien changer, que les événements sexuels en cause dans une psychanalyse, en deçà de la sensibilité aux traumatismes et aux situations ultérieures qu’il déterminent ou surchargent, font de plus, régulièrement remonter à des motions et charges en désirs infantiles. Partant, ils imposent la reconnaissance d’une sexualité infantile dans ses nombreuses sources et positions. Ce sont ces rejetons pulsionnels, qui sont enclavés au centre du refoulé chez l’adulte névrotique. En attendant, les réalisations directes (suçotement, jeux fécaux, masturbation, plaisir de détruire, de voir, etc.), témoignent de l’actualité de la sexualité de l’enfant. De fait, la psychanalyse distingue ainsi le sexuel et le génital tout en marquant leur continuité comme libido. Le psychanalyste nomme donc sexuel, sans pusillanimité, l’ensemble des pulsions amoureuses, des attachements libidinaux, affectifs, et des pratiques érotiques de l’enfance. Il ne pourrait céder sur le mot sans céder sur la chose. En cas de sexualité infantile échouée, l’origine se trouve dans les tendances refoulées avant la puberté, et entravées sous forme de fixations partielles, forment autant de points faibles pour la vie psychique. Et, il peut y avoir des désirs pathogènes. L’évolution ultérieure de la psychanalyse a permis de reconnaître que sont particulièrement soumis au refoulement les contingents agressifs qui accompagnent si régulièrement les pulsions prégénitales (et que l’EROS s’intègre comme composante motrice et objectale dans la sexualité mâle et comme masochisme érotique féminin). Les désirs pathogènes, auxquels renvoient les symptômes, après levée du refoulement de leur représentation, intéressent toujours les différentes composantes de l’érotisme. Mais elles renvoient encore à des couples pulsionnels significatifs (activité, passivité ; sadisme, masochisme ; voyeurisme, exhibitionnisme).

La personne aime être battue, pénétrée, dominée.

Ainsi de la génitalisation régressive de l’ensemble du corps chez l’hystérique.

L’expérience est là pour démontrer la réalité de la chose : ainsi du plaisir sexuel maintenu selon des voies extra‑génitales chez le pervers,

Ainsi même de l’innocent baiser des amoureux.

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité