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8 août 2003

PSYCHANALYSE SYMPTOME

Chapitre 1 SYMPTÔME. 1

a En cas de psychonévroses. 1

i Celui inconscient 1

ii Celui conscient 2

Dans l’expérience de la contre‑force qu’est la résistance (qui s’oppose à l’association libre de la cure), et par l’expression dans la séance des rejetons inconscients (pensées, idées, souvenir), il est clair que le symptôme vient se substituer à quelque chose qui n’a pu s’achever, que la résistance porte d’abord sur l’expression du symptôme lui‑même confirme cette opinion.

aEn cas de psychonévroses 

On constate à l’origine un processus de refoulement qu’un désir violent (régressivement renforcé), entré en conflit de force avec d’autres aspirations (morales, esthétiques, idéales) du Sujet, a abouti à la condition de refoulement. Cependant, tout se passe comme si le désir refoulé subsistait (dans l’inconscient) et guettait toute occasion de se manifester, de faire retour, sous forme, il est vrai, déguisée, méconnaissable.

Le plaisir attendu de la satisfaction est transformé par le processus de refoulement en déplaisir. Par suite du refoulement, le cours de l’excitation visé dans le Ça est privé de tout aboutissement, le Moi réussissant à l’inhiber ou à le dévier. Dans ces conditions, l’énigme de la transformation de l’affect lors du refoulement disparaît.

L’influence du Moi vient de ses rapports intimes avec le système de la perception, qui, de fait, constituent son essence, et qui ont été le fondement de sa différenciation d’avec le Ça. La fonction de ce système (appelé Pc. Cs.) est liée au phénomène de la conscience. Ce système reçoit des excitations non seulement de l’extérieur, mais aussi de l’intérieur et s’efforce, par le moyen des sensations de plaisir et de déplaisir qui l’atteignent de l’intérieur, d’orienter tout le cours de l’activité psychique dans le sens du principe de plaisir. Nous nous représentons ainsi volontiers le Moi comme impuissant en face du Ça, mais quand il se dresse contre un processus pulsionnel du Ça, il lui suffit de donner un signal de déplaisir pour parvenir à ses fins, grâce à l’aide de l’instance pratiquement toute‑puissante du principe de plaisir.

La défense contre un processus interne indésirable pourrait se faire sur le modèle de la défense contre une excitation externe, le Moi empruntant le même chemin pour se défendre contre le danger interne et contre le danger externe. En cas de danger externe, l’organisme recourt à une tentative de fuite ; d’abord, il retire à la perception de l’Objet dangereux son Investissement ; plus tard, il s’aperçoit que le moyen le plus efficace consiste à exécuter des actions musculaires telles que la perception du danger, sans même être refusée, devient impossible, donc que le moyen le plus efficace est de se soustraire à la sphère du danger. C’est bien à une telle tentative de duit qu’est assimilable le refoulement. Le Moi retire son Investissement (préconscient) au représentant pulsionnel à refouler, et l’utilise à libérer le déplaisir (l’angoisse). Certes, le problème de savoir comment l’angoisse surgit lors du refoulement n’est pas simple ; néanmoins, on est fondé à se tenir fermement à l’idée que le Moi est réellement le lieu de l’angoisse, et à repousser la conception antérieure, selon laquelle l’énergie d’Investissement de la motion refoulée serait automatiquement transformée en angoisse.

Dans le symptôme conscient (obsession, phobie, conversion). Ce substitut, l’ersatz du refoulé (le symptôme) est évidemment protégé par son extraterritorialité des intentions du Moi. Une perturbation continuelle, une souffrance durable, remplacent maintenant le déplaisir conflictuel. Et il semblerait sage que le Moi fasse appel à un modérateur qui permettrait la réintroduction de l’expulsé, sous condition d’une meilleure tenue (adaptation). Ce modérateur, se pourra être le psychanalyste.

Mais, en attendant, et au‑delà de sa défiguration, le symptôme garde une ressemblance avec le refoulé, et se trahit comme tel à l’analyse, par l’amplification des associations intermédiaires sollicitées. La déformation constatée est directement proportionnelle, en effet, à l’opposition mise à la prise de conscience (résistance). Mais les associations de l’analysé ont valeur de nouveaux et éphémères substituts symptomatiques du refoulé, qu’elles traduisent allusivement. Les idées présentées par le patient comme insignifiantes sont le minerai même dont l’interprétation extrait le métal précieux (sur le modèle du rêve, dont elles présentent les caractères d’un processus primaire de symbolisme, de condensation, de déplacement, d’identifications, et de surdétermination des thèmes). Les associations se révèlent tourner de fait autour de systèmes chronologiques, mais aussi thématique et logique, cernant des noyaux pathogènes, dont l’infiltration superficielle dans le Moi est justement le symptôme. Plus on pénètre dans cette organisation pathogène, et plus le symptôme se met à subir des fluctuations évocatrices, à travers les dénégations et les prises de conscience.

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