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8 août 2003

PSYCHANALYSE TAUREAU - TEMPERAMENT

Chapitre 1 TAUREAU.. 1

a Emblèmes. 1

i Cornes. 1

Chapitre 2 TECHNIQUE : 1

a Typologie. 1

i Dite active. 1

Chapitre 3 TELEVISION.. 2

a Selon. 2

i BETTELHEIM... 2

Chapitre 4 TEMPERAMENT. 2

a Transformation de la personnalité ?. 2

i M. et F. GAUQUELIN.. 2

a L’épanouissement de la personnalité, Paris E.S.F., 1969. 2

Un p. 46-48, 50-51. 2

Les symboles bovins apparaissent comme des doublets préaryens de l’image du cheval. Le taureau joue le même rôle imaginaire que le cheval. Le mot SANSKRIT « ge » présente en raccourci l’isomorphisme de l’animal et du bruit, car il signifie taureau, terre, autant que bruit. Si au premier chef le taureau est CHTONIEN comme le cheval, il est également, comme ce dernier, symbole astral, mais plus que ce dernier il est indifféremment solaire ou lunaire. Non seulement on trouve des dieux lunaires à forme taurine bien caractérisée, tels OSIRIS, ou SIN le Grand Dieu MESOPOTAMIEN, mais encore les déesses lunaires taurocéphales portent entre leurs cornes l’image du soleil.

aEmblèmes

Les cornes des bovidés sont le symbole direct des « cornes » du croissant de lune, morphologie sémantique qui se renforce par son isomorphisme avec la faux ou la faucille du Temps KRONOS, instrument de mutilation, symbole de la mutilation de la lune qu’est le croissant, le quartier de lune. Comme le lion, le taureau NANDIN est le monstre de SHIVA ou de KALI DURGA, c’est‑à‑dire de la phase du temps destructrice.

aTypologie

Ensemble de procédés techniques recommandés par FERENCZI : l’analyste, ne limitant plus son action à ses interprétations, formule des injonctions et des prohibitions concernant certains comportements répétitifs de l’analysé dans la cure et hors d’elle, quand ceux-ci procurent au sujet des satisfactions telles qu’elles empêchent la remémoration et le progrès de la cure.

aSelon

La télévision est un excellent exemple de machine bénéfique. On a beaucoup discuté du contenu de ses programmes. Celui‑ci préoccupe moins particulièrement BETTELHEIM que l’effet d’un usage immodéré de la télévision sur la capacité de l’enfant à nouer des relations avec des gens réels, à prendre des initiatives, à penser en fonction de sa propre expérience et non pas des stéréotypes que la télévision lui propose. Beaucoup d’enfants de quatre à six ans communiquent avec les autres en fonction de leurs émissions préférées et sont mieux accordés à l’écran de télévision qu’à leurs parents. Certains d’entre eux semblent incapables de réagir au langage simple et direct de leurs parents parce qu’il manque de relief comparé à la diction suave, chargée d’émotion, des professionnels de la télévision. Il est vrai qu’on n’arrive à ces conséquences extrêmes que si non seulement les enfants, mais également les parents consacrent trop de temps à regarder le petit écran ou parlent si peu l’un avec l’autre que leur conversation d’adultes ne fait plus contrepoids aux voix insistantes et aux intonations emphatiques des personnages qu’ils contemplent. Des enfants qui ont été habitués à écouter à longueur de journée la chaleureuse communication verbale provenant de l’écran de télévision et subissent la séduction affective de ses vedettes, sont souvent incapables de réagir à des personnes réelles parce qu’elles les émeuvent moins qu’un bon acteur. Ou ce qui est pire, ils deviennent incapables de s’adapter à la réalité par apprentissage parce que les situations réelles sont plus compliquées que celles que leur présente la télévision et que personne ne vient les expliquer comme à la fin du spectacle. L’enfant conditionné par la télévision s’attend que les événements de sa propre vie se déroulent conformément à une intrigue qui a un début, un milieu, et un dénouement prévisible, et qui sera expliquée clairement par l’un des principaux acteurs (dans les westerns) ou par un maître de cérémonie (dans les comédies). Il se sent découragé par une vie qui lui paraît trop déroutante. Habitué à recevoir des explications, il n’a pas appris à les chercher par lui‑même. Lorsqu’il ne comprend pas le sens de ce qui lui arrive, la frustration l’incite à chercher une fois de plus dans les histoires prévisibles de l’écran. Si, par la suite, cette inertie qui le coupe du monde n’est pas dissipée, l’isolement affectif qui commence devant l’écran risque de continuer à l’école. A la longue, il peut en résulter sinon une incapacité permanente d’apprendre, du moins une répugnance pour tout ce qui exige un effort et pour les relations avec autrui. Chez l’adolescent, cette incapacité à nouer des relations risque d’avoir des conséquences plus sérieuses encore parce que les pulsions sexuelles vont perturber une personnalité qui n’a jamais appris à les intérioriser ou à les sublimer, ni à les satisfaire par des relations personnelles. Le danger de la télévision réside dans cette incitation à la passivité, cette fuite devant l’initiative personnelle qu’exige la réalité, beaucoup plus dans le contenu inepte ou sinistre des programmes. Mais cette passivité n’est qu’un aspect de notre démission devant les machines.

aTransformation de la personnalité ?

« Ce n’est pas chose aisée que de savoir vraiment qui on est. Notre personnalité nous paraît avant tout fluctuante. D’heure en heure, nous la voyons se transformer au gré des rencontres et des hasards. Et notre caractère, comme nos aspirations, oscille perpétuellement suivant les circonstances de notre vie.

Posons‑nous par exemple cette simple question : « Est-ce que je suis sociable ou plutôt renfermé ? » Lequel d’entre nous sera capable d’y répondre en toute certitude ? Tel homme, jovial à son bureau, devient muet dès qu’il franchit le seuil de son appartement. Tel autre, maussade à longueur de journée, que ce soit en famille ou à son travail, d’égaie soudain avec deux ou trois amis, au cours d’un bon repas ou d’une réunion sportive…
souvent notre caractère varie en même temps que l’état, bon ou mauvais, de notre corps. Chacun connaît en particulier l’importance du fonctionnement digestif sur nos réactions. Comme dit le bon sens populaire : « Quand l’appétit va, tout va. »

Mais en s’observant pendant un temps assez long, on finit par distinguer des tendances plus générales, certaines réactions plus fréquentes que d’autres de notre comportement. On peut dire : « Je suis nerveux parce que j’ai mal dormi. » Mais on peut reconnaître aussi : « Je suis nerveux, parce que cela est dans mon tempérament. Je suis bâti ainsi, et je n’y peux rien changer.

Il est un fait d’expérience, remarqué depuis l’Antiquité ; c’est que notre caractère est directement tributaire de notre constitution physique. Le vieil HIPPOCRATE, il y a plus de vingt siècles, avait déjà classé les êtres humains en quatre types constitutionnels et caractériels en même temps. Ces quatre types sont, depuis, passés dans le langage courant. On dit souvent qu’un tel est bilieux, sanguin, lymphatique ou nerveux. Chacune de ces qualifications, empruntée à un élément de notre corps, est bien l’égal d’une appréciation sur notre personnalité elle‑même. Mais la personne qui est qualifiée de lymphatique ou nerveuse peut‑elle y changer quelque chose ? Evidemment pas. Ce que nous sommes physiquement a un retentissement sur notre psychisme. Il faut en prendre conscience, mais il est inutile d’essayer de s’y opposer. Pensons au célèbre DON QUICHOTTE et à son fidèle SANCHO PANçA. On ne peut trouver plus grande opposition de constitution, et par là même, comportement plus différent  dans la vie. […]

Dans ces personnages, CERVANTES, comme bien d’autres auteurs, décrit une vérité psychologique évidente : nos réactions dans la vie dépendent avant tout de la façon dont nous sommes faits. Pour s’en assurer scientifiquement, les psychologues ont repris des classifications de caractères du genre de celle d’HIPPOCRATE et ont vérifié se ces « types » physiques et caractériels se retrouvaient dans la vie courante. Tous les travaux concordent : il existe bien de telles relations entre la structure du corps et le comportement caractériel […]. Si les trois types de tempérament [que SHELDON] a isolés n’épuisent pas toute la question au sujet des caractères, ils ont toutefois le mérite de reposer sur des bases scientifiques aussi vastes que précises.

Mais nos lecteurs ne se reconnaîtront dans l’une ou l’autre des trois catégories, décrites par SHELDON, qu’en partie seulement. En effet, ces trois types sont des cas extrêmes, qui ne se rencontrent pour ainsi dire pas dans la réalité. Chacun peut constater qu’il est en quelque sorte « à cheval » entre ces différentes types, quoique l’un des trois domine en général sur les deux autres. Ainsi nous pourrons dire que nous sommes à tendance plutôt viscérale, ou plutôt musculaire, ou plutôt nerveuse, sans être uniquement cela.

Ce qu’il importe de retenir, c’est que, si nous reconnaissons faire partie, par exemple, du groupe « musculaire », non seulement notre physique sera plus athlétique que la moyenne, mais notre conception de la vie elle aussi sera tournée vers l’activité énergique. Nous aimerons la rapidité et la vie au grand air. Sachons alors ne pas nous irriter si l’un de nos amis a des réactions plus lentes, s’il préfère rester chez lui à deviser tranquillement en bonne compagnie. Cet ami est probablement d’une constitution physique qui lui interdit d’avoir la même attitude que nous.

Et, deuxième remarque importante, sachons aussi ne pas faire violence à notre tempérament, même si nos ambitions tendent à nous diriger vers une direction opposée. Car on ne peut le faire taire indéfiniment. « Chasser le naturel, il revient au galop ! » Mieux vaut chercher d’avance à harmoniser notre caractère et nos ambitions.

Notre tempérament est donc à ce point tyrannique qu’il s’impose à notre vie mentale. Mais une étude comme celle de SHELDON ne permet que de le mesurer, sans l’expliquer ni en chercher les causes. D’autres médecins et psychologues ont cherché à approfondir les mécanismes physiques qui les composent. Parmi ces mécanismes, on insiste particulièrement, de nos jours sur les effets des systèmes endocriniens et nerveux.

Chacun sait que les glandes endocrines sécrètent des substances appelées hormones, qui sont véhiculées par le sang ? or ces hormones jouent presque toutes un rôle important sur nos humeurs, nos dispositions d’esprit passagères ou durables.

La glande thyroïde, par exemple, sécrète une substance qui règle en partie notre équilibre affectif, ainsi que la vitesse de nos réactions mentales. D’où le nom que lui ont attribué les physiologistes de « glande de la rapidité ». Lorsque le fonctionnement de la glande thyroïde est défectueux, on constate des modifications du caractère et du comportement. Il est classique de parler de l’agitation, de l’instabilité d’humeur d’un « hyperthyroïdien », ainsi que de la torpeur, de l’aboulie et de l’état de constante fatigue d’un « hyperthyroïdien ». Même chez une personne normale et équilibrée, des modifications infinitésimales qui se produisent parfois dans les sécrétions de cette glande ont un effet immédiat : sans motifs apparents, nous nous sentons tout à coup actifs et agités ou, au contraire, mous et sans ressort. Mais chez l’individu normal, l’équilibre se rétablit bientôt spontanément.

La glande thyroïde n’est qu’une glande parmi tant d’autres (hypophyse, surrénale, etc.), dont les sécrétions hormonales ont des effets aussi marqués. C’est peut‑être le cycle menstruel de la femme qui montre le mieux l’influence de ces sécrétions sur le caractère. On connaît l’état de nervosité et de dépression où se trouve la femme au moment de ses règles. Les états anxieux de la ménopause sont également sous la dépendance d’importantes transformations endocriniennes.

A l’image des systèmes endocriniens, le système nerveux agit de façon subtile sur notre comportement, car il est composé de deux systèmes antagonistes, qui s’équilibrent plus ou moins efficacement selon les cas. L’un est le système nerveux sympathique, qui commande les réactions d’attaque, de lutte, de tension musculaire, d’initiative. L’autre est le système nerveux parasympathique, qui corresponde à la tendance au sommeil, au repos, à la fuite devant les obstacles. Si l’un de ces deux systèmes arrive à dominer l’autre, le déséquilibre physique qui apparaît alors est bientôt suivi par un déséquilibre ,psychique. Quand le système sympathique domine, l’individu devient d’humeur susceptible, violente. Par contre, quand le système parasympathique domine, le comportement est caractérisé par la dépression et le découragement.

Bien entendu, il y a sans cesse interaction entre les sécrétions endocriniennes, l’équilibre du système nerveux et la constitutions physique. C’est pourquoi notre tempérament est une donnée changeante, complexe, difficile à analyser dans toutes ses composantes. Il n’en est pas moins la base de notre personnalité, base physiologique en quelque sorte innée. Il est un peu comme notre bagage de départ dans la vie ; nous l’emmenons en bloc tel qu’il nous a été donné, sans pouvoir guère le modifier. »

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