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18 février 2007

BIODIVERSITÉ TOKYO DOUBLE SES PRISES DE RORQUALS

Le Japon veut fédérer les chasseurs de baleines
      

TOKYO  CORRESPONDANT

    Alors que l'incendie accidentel d'un navire-usine risque de mettre fin à la campagne de pêche " scientifique " à la baleine conduite par le Japon en Antarctique, la Conférence pour la normalisation de la Commission baleinière internationale (CBI) s'est achevée, jeudi 15 février à Tokyo, sur un constat de blocage.

Boycottée par la majorité des pays occidentaux, la conférence a condamné l'" impérialisme " des pays anti-chasse, " qui cherchent à imposer leurs valeurs morales sans tenir compte du droit à utiliser les ressources naturelles ".

Trente-deux pays sur les 72 membres de la CBI ont participé à ce qui, pour les écologistes, n'était qu'une campagne orchestrée par le Japon visant à mettre fin au moratoire de 1986 sur la chasse commerciale, avant la réunion en mai de la CBI en Alaska.

Les organisateurs japonais font valoir qu'il s'agissait de réintroduire le débat au sein de la CBI, paralysée par ses antagonismes. " La Commission risque de perdre sa raison d'être si elle reste polarisée entre pro et anti-chasse. Nous cherchons à "dépassionner" les discussions afin de nous concentrer sur les questions de fond ", commentait Hideki Moronuki, de l'Agence des pêches, avant la conférence. A l'issue de celle-ci, le Japon a évoqué la possibilité de quitter la CBI si le dialogue reste bloqué.

DOUBLEMENT DES PRISES

Le Japon contourne le moratoire grâce à une clause autorisant la pêche à des fins scientifiques. Cette année, il doublera ses prises de baleines de Minke (petits rorquals), dont le quota est passé de 440 à 850 et il a proposé, à la conférence de Tokyo, l'extension de la chasse le long de ses côtes.

La position des pays anti-chasse a jusqu'à présent prévalu à la CBI et le Japon cherche à " fédérer " son camp, au sein duquel les hésitants sont ballottés entre les pressions (assortis d'avantages divers) des plus riches pour qu'ils épousent leur position.

Des incidents survenus au large de l'Antarctique début février témoignent de la tension entre les écologistes et les baleiniers nippons. Mais pour l'heure, l'Esperanza, de Greenpeace, se porte au secours de l'équipage du Nisshin-Maru, le baleinier japonais victime d'un incendie au large du cap Adare, seule unité de la flotte équipée pour le traitement des baleines.

Philippe Pons

                     

© Le Monde

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