Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
VDS
VDS
Publicité
Archives
VDS
Derniers commentaires
18 février 2007

Un contradicteur de M. Sarkozy sur TF1

VIOLENCES  M. KHENFER AFFIRME AVOIR ÉTÉ " MIS À GENOUX " ET TRAITÉ DE " SALE GRIS " PAR DES CRS

JOUÉ-LES-TOURS (Indre-et-Loire) ENVOYÉE SPÉCIALE

    Hakim Khenfer se sent un peu " dépassé " par les événements. Le 5 février, dans l'émission politique de TF1 " J'ai une question à vous poser ", ce jeune charpentier d'origine algérienne de 25 ans habitant la cité de la Rabière, en banlieue de Tours, faisait partie du panel de 100 Français invités à poser une question à Nicolas Sarkozy. Lorsqu'était venu son tour, il avait dénoncé une police " répressive " plutôt que " préventive ".

Pour illustrer son propos, Hakim Khenfer avait raconté avoir été " menotté ", " mis à genoux " et traité de " sale gris " par des forces de l'ordre, lors d'un contrôle d'identité, en novembre 2005. Le candidat à l'élection présidentielle s'était engagé à en discuter avec lui après l'émission et à en " tirer toutes les conséquences ". Mardi 13 février, le commissaire divisionnaire de Tours, Marc Emig, a entendu Hakim Khenfer. Le 7 février, Jean-Marc Berlioz, l'inspecteur général de l'administration au cabinet du ministre de l'intérieur avait également reçu le jeune homme.

" Je n'ai jamais demandé à ce qu'on résolve mon cas ", s'agace Hakim Khenfer. Aujourd'hui, il ne désire pas porter plainte. Les deux autres personnes présentes lors de l'incident, ne souhaitent pas témoigner. " Je ne me battais pas pour moi mais au nom de gens qui sont victimes de délit de faciès ", explique-t-il.

Sa prudence est en partie liée au fait qu'Hakim Khenfer ne se souvient pas précisément de la date des faits. Lors de son entretien avec M. Emig, le 13 février, il s'est seulement rappelé que c'était " un jeudi ", et a mis en cause des CRS. Son audition administrative a donc été transmise à la direction centrale de la sécurité publique (DCSP). Malgré ces imprécisions, l'enquête se poursuit au ministère de l'intérieur.

Piotr Smolar et Elise Vincent

 

© Le Monde

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité