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20 février 2007

Institutions, emploi... ce qui distingue Bayrou de Sarkozy

Quelles différences y a-t-il entre François Bayrou et Nicolas Sarkozy ? Le Monde décortique les principales propositions économiques et institutionnelles de l'UDF et de l'UMP.

INSTITUTIONS.

François Bayrou. Il envisage de nommer un premier ministre de gauche et souhaite mettre fin à la bipolarisation politique, et plaide pour l'introduction de la proportionnelle aux législatives. Il veut soumettre par référendum l'adoption d'une Constitution assurant l'équilibre des pouvoirs entre le président de la République et le Parlement et permettant le contrôle du gouvernement par l'Assemblée. Il est favorable à la suppression des ordonnances et de l'article 49-3. Il défend le mandat unique.

 

Nicolas Sarkozy. Il est opposé à toute proportionnelle aux législatives. Il souhaite que le président rende compte de son action, y compris devant le Parlement. Il veut que les nominations importantes soient validées par le Parlement.

POLITIQUE ÉCONOMIQUE

F. B. Chiffrant le coût de son programme à 20 milliards d'euros sur la législature, le candidat de l'UDF fait de l'assainissement des finances publiques sa priorité. Il prend l'engagement de supprimer ce déficit en trois ans. Pour pouvoir investir dans l'avenir, il propose que soit inscrit dans la Constitution l'interdiction pour tout gouvernement, sauf en période de récession, de déposer un budget en déficit de fonctionnement. Cette règle vaut en Allemagne et au Royaume-Uni. Il attend de l'administration un effort de productivité de 2 % par an pendant six à huit ans.

N. S. Il cherche à concilier deux objectifs, l'assainissement des finances publiques et la baisse de 4 points du produit intérieur brut (PIB) des prélèvements obligatoires pour relancer l'économie et mettre la France au niveau européen. Sur ce dernier point, M. Sarkozy a réduit ses ambitions. Il chiffre son programme à 32 milliards d'euros. Son contrat de législature vise à ramener en cinq ans la dette publique sous la barre des 60 % du PIB. Il propose de limiter à 1,8 % en volume la progression des dépenses publiques sur l'ensemble la législature, en ne remplaçant qu'un départ de fonctionnaire sur deux à la retraite.

EMPLOI

F. B. Il propose que toute entreprise puisse créer deux emplois nouveaux, en CDI, exonérés de charges pendant cinq ans, hormis 10 % destinés au financement des retraites. Il souhaite que toute heure supplémentaire bénéficie d'une prime de 35 % pour le salarié, qui sera défalquée des charges sociales de l'employeur. Il propose l'unification des minima sociaux en une allocation unique par points, conciliable avec un salaire de manière dégressive.

N. S. Le candidat de l'UMP a mis le travail au coeur de sa campagne. S'il ne supprime pas les 35 heures, il veut que les heures supplémentaires soient toutes rémunérées 25 % de plus que les heures normales et qu'elles soient exonérées de toutes charges fiscales et sociales. Il se prononce pour un contrat de travail unique, à durée indéterminée, mais plus souple en matière de licenciement, avec la création d'une "assurance salaire-retour à l'emploi". M. Sarkozy souhaite qu'aucun minimum social ne soit accordé sans contrepartie d'activité.

PME

F. B. Le candidat UDF défend un "small business act " à la française, qui réserverait aux PME 20 % des marchés publics pour les grands contrats, 100 % pour ceux inférieurs à 50 000 euros. Les jeunes entreprises bénéficieraient d'une exemption fiscale dégressive des premiers exercices bénéficiaires. Il suggère une progressivité de l'impôt sur les société.

N. S. Il veut aussi qu'"une partie" des marchés publics soit réservée aux PME et souhaite donner la possibilité d'investir 50 000 euros de son ISF dans des PME

CARTE SCOLAIRE

F. B. Il est opposé à sa suppression. "C'est légitimer une situation de déséquilibre entre des lieux d'enseignement privilégiés et d'autres défavorisés". Il veut offrir dans tous les établissements du secondaire "les mêmes voies d'excellence".

N. S. Il veut permettre le choix de l'établissement scolaire en assouplissant puis en supprimant la carte scolaire. Il souhaite aussi "desserrer les contraintes qui pèsent sur la répartition des effectifs entre le public et le privé, afin de permettre à tous les parents qui le souhaitent d'inscrire leurs enfants dans une école sous contrat".

UNIVERSITÉS

F. B. Il propose un "pacte d'investissement sur l'enseignement supérieur", avec un objectif de doublement en dix ans de l'investissement par étudiant. Il se prononce pour le rapprochement des grandes écoles et des universités.

N. S. Il propose d'augmenter de 50 % le budget de l'enseignement supérieur en cinq ans (+5 milliards d'euros). Il veut accorder des moyens supplémentaires à celles qui s'engagent sur la voie de l'autonomie et propose d'adapter le nombre de places des filières en fonction des débouchés.

RECHERCHE

F. B. Il est partisan d'une augmentation du budget de la recherche de 5 % par an sur dix ans. Il souhaite encourager l'installation des chercheurs en France en exemptant d'impôt les revenus des brevets des chercheurs français ou résidents en France.

N. S. Son objectif est de porter les dépenses de recherche et développement à 3 % du PIB d'ici à 2012. L'effort de recherche serait augmenté de 40 % (+15 milliards d'euros, dont 4 sur les crédits publics).

 

Patrick Roger
Article paru dans l'édition du 20.02.07.

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