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21 février 2007

La course aux parrainages est officiellement ouverte

Ils partirent plus de quarante et arrivèrent... Réponse le 20 mars. Pour les candidats à l'élection présidentielle, la chasse aux signatures ouvre, officiellement, jeudi 22 février. Ce jour-là, les préfets envoient aux élus susceptibles de les parrainer (conseillers généraux ou régionaux, maires, parlementaires), le formulaire ad hoc. Les candidats, ou les élus eux-mêmes, devront les retourner au Conseil constitutionnel au plus tard le 16 mars. Une phase stratégique s'ouvre, pour transformer les promesses en 500 paraphes fatidiques.

 

Le record du nombre de candidats, 16 en 2002, qui avait provoqué un émiettement des votes, sera-t-il battu ? Jean-Marie Le Pen qui obtint 533 parrainages, après s'être beaucoup plaint d'avoir "ramé", les rassemblera-t-il ? Le président du Front national assurait, lundi 19 février, avoir recueilli " entre 450 et 500 promesses" de signatures.

Il entend mobiliser tout l'appareil du parti dès vendredi, pour récupérer les formulaires définitifs. Les cadres frontistes ont reçu, en fin de semaine dernière, une lettre de Louis Aliot, le secrétaire général du FN, leur demandant de ne pas perdre de temps. Car en 2002, les défections d'élus avaient été nombreuses au moment de passer à l'acte.

Dans un entretien au Monde (daté 23 janvier), Nicolas Sarkozy jugeait "souhaitable" que M. Le Pen obtienne ses signatures. Au point de l'aider à les obtenir, alors que Dominique de Villepin avait clairement laissé entendre qu'il pourrait se présenter si le FN était absent de la compétition ? Il semble que non. Des élus non inscrits ou divers droite, qui ont posé la question à l'UMP, n'ont pas été encouragés à aider M. Le Pen.

DUPONT-AIGNAN ET VILLIERS CONFIANTS

Nicolas Dupont-Aignan, ex-UMP et président de Debout la République, qui évalue à 425 ses promesses de parrainages, se dit "confiant". Il refuse le porte-à-porte, "exaspérant" pour un maire, dit-il. Il fait néanmoins confiance aux élus à qui il va lancer, jeudi, un dernier appel, pour leur demander d'envoyer directement les formulaires à son quartier général, dans sa ville d'Yerres (Essonne).

Au Mouvement pour la France (MPF), où l'on dit avoir réuni 440 promesses en faveur de Philippe de Villiers, les militants et les cadres commenceront la collecte des formulaires le 26 février. "Nous connaîtrons en fin de semaine prochaine le taux de perte entre les promesses et les signatures définitives", estime Guillaume Peltier, le secrétaire général. S'il excède 20 %, la candidature de M. de Villiers "risque d'être compromise", juge-t-il. A l'UMP cependant, on est certain que le candidat du MPF a fait le plein.

Au PS, la position est simple : "Les élus socialistes parrainent la candidate, point", tranche François Hollande. La leçon de 2002 est encore brûlante. Le PS avait aidé des petits candidats, sans penser un instant que Lionel Jospin pourrait être absent du second tour. Ségolène Royal s'est contentée d'envoyer une demande de parrainage aux 5 000 membres de la Fédération nationale des élus socialistes et républicains (FNESR). Sans tenter d'"assécher" le large vivier des signatures, souligne M. Hollande, puisqu'il y a 36 000 maires parmi lesquels une majorité de non inscrits.

INQUIÉTUDE PALPABLE CHEZ JOSÉ BOVÉ

 

Les Verts jouent la transparence et affichent le score sur leur site Internet. Mardi à 12 heures, ils annonçaient 237 parrainages. Et... 441 à 22 heures ! Belle journée ou gonflette du compteur ? Quant à Arlette Laguiller, vieille routière pour cette sixième candidature, elle a 510 promesses, indique Lutte ouvrière. La LCR assure qu'elle en a récolté 460 pour Olivier Besancenot. "Ça grimpe moins bien cette semaine car on a eu quelques défections", admet néanmoins le parti trotskiste.

 

Chez les amis de José Bové, qui avouent 280 parrainages, l'inquiétude est palpable. Patrick Braouezec, refondateur communiste qui promeut cette candidature de la "gauche antilibérale" s'est cassé les dents auprès du PS, en venant quémander des signatures pour son champion. Il dément avoir effectué cette démarche, mais le PS la confirme. "On se heurte au chantage aux subventions des partis sur leurs élus", se plaint aussi Jacques Perreux, le directeur de campagne. "Jamais je n'ai demandé à un élu socialiste de faire pression sur un autre", tempête M. Hollande, qui trouve cette idée "indécente et inacceptable".

De l'offre définitive proposée aux électeurs, dépendra beaucoup le résultat. En attendant, ces candidats espèrent ne pas se trouver dans la situation de Charles Pasqua en 2002. Avec 478 parrainages, il s'était vu attribuer l'inconfortable position du premier collé.

 

Christiane Chombeau, Béatrice Gurrey et Sylvia Zappi

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