VDS95 CRPE ARTS VISUELS PEDA 3-6 ANS Merci Josiane !!
3-6 ANS
Ces enfants commencent à parler, les activités doivent être
de courte durée : 20 à 30 min. Les enfants de ces âges sont assez lents et
il faut surtout respecter leur rythme et ne sauter aucune étape au risque de
les perturber et donc de les décourager. L’enseignant doit décomposer un
élément en extrait ; pour étape, par étape, faire un travail sur
l’intégralité de l’élément. Ils seront très facilement complexés dès qu’ils
rencontreront un obstacle et l’enseignant aura à les encourage. On doit mettre
en place des activités simples : par exemple, activités couleur ou avec
pour thème un mot unique (maison, par exemple). L’enseignant doit parler au
maximum avec eux pour leur faire dégager des représentations mentales et il
doit baser ses activités au maximum dans l’expérimentation et la manipulation. La
manipulation permettra à l’enfant d’établir des repères et donc de se sentir en
sécurité ; par là, il en mémorisera d’autant mieux.
L’erreur : elle doit être rendue positive, en cela
qu’elle permettra une réussite pleinement réussie par la suite. Des élèves
peuvent réussir du 1er coup, mais cela ne peut être que par hasard.
L’erreur prouve donc que l’élève est en questionnement et que de ce
questionnement, il en dégagera d’autant mieux une maîtrise. Par ailleurs,
l’élève devient acteur de son apprentissage.
Ce que l’élève doit retenir : l’essentiel est que
l’élève retienne une technique ou une association d’idée, on pourra se
contenter que l’élève que l’élève retienne un nom d’artiste ou encore du nom de
mouvement et de sa période.
On peut choisir un thème, comme les chaussures, par exemple
et mettre bout à bout, des dessins de chaussures, photos, une chaussure
réelle ; puis dans une 2nd approche, des lacets, des cordons,
des ficelles, des nœuds, etc.
AVANTAGES DE CERTAINES ACTIVITES
LE TRAVAIL DE LA TERRE
Cela permet de fabriquer des volumes et le côté tactile de
l’activité est primordial pour l’enfant dans la mesure où plus il est jeune,
plus il a du mal avec les concepts abstraits.
DECOUVERTE DE LA COULEUR
La notion de « couleur » est une notion non
« innée » et qu’on peut travailler avec tous les élèves, sans qu’ils
soient des artistes accomplis. Donc, à mettre en place dès le début de
scolarité. La couleur joue un rôle important dans toutes nos périodes : la
couleur est rattachée à une émotion bien particulière et on peut s’appuyer sur
les émotions des élèves pour travailler la couleur : quand on est calme,
on pensera plus au bleu ; en colère, au rouge ; joyeux, au
jaune ; triste, au gris, etc.
On peut mettre en place un nuancier de couleur. Les élèves
jettent pêle-mêle une même couleur et font des expériences entre la quantité de
peinture et quantité d’eau. Après, il suffira pour les élèves de découper des
tons différents de couleur qu’ils auront obtenu et l’échéancier sera fait…
Notion avec deux couleurs : on décide de rajouter du
blanc, à du rouge par exemple. Les élèves constateront que le rouge change de
couleur en présence de blanc.
Au fur et à mesure des progrès dans les découvertes
d’assemblage de couleurs, on peut mettre en place un cercle chromatique
(CHEUVREL) avec les élèves qu’on complètera au fil du temps : tout
d’abord, faire découvrir en quoi et pourquoi le bleu, le rouge et le jaune sont
des couleurs primaires et en quoi l’assemblage donne des couleurs
complémentaires. Avec les couleurs qu’ils auront découverts, l’enseignant – sur
un support rigide (l’eau mélangée à la couleur aurait tendance à transpercer la
feuille, par ailleurs, l’élève peut toujours faire des effets en grattant la
couleur) – peut faire un damier vierge que ses élèves colorieront du clair au
foncé, de droite à gauche, de haut en bas, faire des
« figures » ; les enfants travailleront leur imagination.
Le contraste peut être également travaillé, partir
d’émotions différentes, comme clair / obscur, calme / colère, joie / peine ou
en partant par exemple du zèbre (noir / blanc), ou 3ème accès
possible : chaud / froid et donc jaune – rouge / noir. On peut ne pas
hésiter à associer le jaune – rouge à de l’eau chaude et d’un autre côté, le
noir avec de l’eau froide, voire même un glaçon. Le fait que l’enfant puisse
encore manipuler ces concepts « froid » / « chaud » qui
sont somme toute abstraits permet d’ancrer davantage ces notions et cela par
association, on peut même renforcer le « concret » en associant des
images, des flocons de neige d’un côté et un soleil d’un autre.
MIRO a beaucoup travailler la couleur et les formes
géométriques.
CALLIGRAPHIE : dépend de la propre latéralisation de
l’élève dans l’espace
L’écriture est une forme géométrique à placer dans
l’espace. Un élève peut apprendre à faire un « O » en l’insérant dans
un carré, plus facile à produire.
On peut prendre la 1ère lettre d’un prénom ou
travaillé de façon collective une même lettre, par exemple le « N »
de noël, ou « M » de maman, etc. On peut également transformer les
lettres en végétaux ou animaux, ce que l’enfant aime faire, par exemple :
la lettre « S » en un serpent.
Diverses techniques sont possibles, même avec les tout
petits. Par exemple, l’enseignante demande d’obtenir cette lettre avec des
traits, ou en faisant des points ou en hachurant, etc. Relier des formes permet
de travailler des traits graphiques et cela peut développer l’imaginaire.
PAYSAGE
Dessiner un arbre serait beaucoup trop complexe pour un
tout petit. Cependant, l’enseignant peut choisir un élément de l’arbre que les
tout petits peuvent représenter de diverses manières.
La fleur : avant de travailler l’élément dans son
intégralité, détacher une pétale, voir comment on peut la représenter en la
dessinant. Dans une 2nd activité, reproduire des pétales à l’infini
avec appui sur la 1ère séance : pochoir ou gabarit.
La feuille : l’enfant peut prendre une feuille d’arbre
(et même jouer avec divers couleurs de différentes feuilles), la coller, il
peut en dessiner le contour, il peut n’en garder que les nervures, il peut
également la peindre, il peut la découper et en faire des jeux de couleurs et
de forme géométrique, etc.
L’écorce : il peut facilement découper les divers
quadrillages naturels qu’il aperçoit sur l’écorce, et en faire une mosaïque,
etc.
La racine : avec les tout petits, c’est un excellent
moyen d’en faire de l’art abstrait.
3 couleurs : l’enfant a pour consigne de choisir trois
couleurs pour représenter un paysage ce qui le fera travailler sur un
dégagement de zones (bleu du ciel et – ou de la mer, jaune du sable, vert de
l’herbe, etc.).
DIVERSES TECHNIQUES A METTRE EN PLACE
L’eau joue un rôle important pour les enfants, car elle
symbolise la vie. On peut par exemple travailler toutes les techniques qui
mettent en jeu l’eau : aquarelle, gouache, tout ce qui est huile. Les
enfants en partant de leurs productions pourront davantage en dégager des
points communs et des divergences.
Le grattage : on peut travailler avec de la pâte à
sel, ou du papier épais
Pinceau : il y a plusieurs façons de se servir d’un
pinceau. On peut par exemple prendre un pinceau pour couvrir une surface (et
dégager un nuancier est possible), ou encore prendre un pinceau pour en faire
goutter des touches de couleurs. Sur un support blanc, l’enfant pourra d’autant
mieux en dégager des similitudes de même couleur, ou des divergences concernant
la forme des couleurs, quand on a voulu couvrir et lorsqu’on a fait goutter le
pinceau.
NATURE MORTE
Symbolisation : l’enfant avec une plaquette de formes
géométriques possibles peut s’essayer aux natures mortes : la poire, en un
triangle ; la pomme, en carré ; la banane en rectangle.