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29 juin 2007

VDS95 PSYKA ROMAN 290607

aTypologie 

Les romans arthuriens fascinent depuis des siècles les enfants et les adolescents. C’est Chrétien de TROYES au 12ème siècle qui va donner le coup d’envoi de ce qui va être la plus grande aventure du Moyen Age. Pourquoi les enfants et les adolescents apprécient-ils ces romans ? De nombreux personnages façonnent l’histoire d’Arthur. Par conséquent les auteurs choisissent d’écrire une histoire avec seulement deux, trois, quatre personnages du cycle Arthurien. Un auteur peut se focaliser sur un personnage, par exemple Lancelot du Lac de Jean-Pierre TUSSEAU, mais bien sûr les personnages secondaires appartiendront tous au cycle arthurien. Et ceci est l’une des raisons du succès des romans arthuriens. En effet les protagonistes de la cour d’Arthur forment une grande famille, ils sont liés par des liens de sang, des engagements de fidélité et des sentiments d’affection. Bien qu’ils ne soient pas du même niveau social, le roi et ses chevaliers, assis à la Table Ronde, sont considérés comme égaux. Cette assemblée héroïque et fraternelle renvoie au jeune lecteur l’image d’un paradis d’enfance à préserver, ils aimeraient que le monde actuel soit solidaire comme le monde arthurien. L’autre aspect qui fascine les jeunes lecteurs est le merveilleux. Les chevaliers, combattent des dragons et autres créatures célestes, Merlin accomplit des miracles avec sa magie, certains chevaliers poursuivent l’énigmatique quête du Saint Graal... Le merveilleux fait du royaume d’Arthur un monde à part. Ce monde fait rêver les enfants. Et aujourd’hui le merveilleux a toujours un énorme succès dans la Fantasy ou les best-seller comme Harry Potter.

Expression créée par FREUD pour désigner des fantasmes par lesquels le sujet modifie imaginairement ses liens avec ses parents (imaginairement, par exemple, qu’il est enfant trouvé). De tels fantasmes trouvent leur fondement dans le complexe d’Œdipe.

Le lecteur de romans de littérature difficile acquiert le goût et l’habitude du changement et de la surprise puisque ses préférences le portent vers des œuvres qui procèdent d’une recherche esthétique du renouvellement novateur.

Un roman historique est une fiction ayant pour cadre le passé, avec une ambition de distanciation, de reconstitution et d’explication. Son succès vient du fait qu’il combine les attraits de la fiction et de l’information documentaire. Par leurs techniques romanesques, les textes transportent le lecteur au sein des événements racontés et permettent de "vivre l’histoire" comme si on y était. La véracité historique est présente, car, en général, les auteurs travaillent avec des documents historiques efficaces. Les auteurs peuvent mettre en scène leur histoire de différentes manières. Généralement on se trouve au Moyen Age, un événement s’est produit et on découvre le héros ou vice-versa. Puis, on suit les aventures du héros. Mais, certains auteurs préfèrent utiliser des héros de notre époque qui voyagent dans le temps et se retrouvent au Moyen Age. Ils permettent de rencontrer des personnages et de pouvoir les observer avec nos yeux et nos valeurs. Voyager dans le temps, c’est : voyager dans l’histoire, c’est pouvoir explorer l’avenir et prévenir les futures catastrophes, c’est revenir dans le passé et maîtriser du même coup sa propre destinée. Quand ils choisissent de remonter le cours du temps, ils cherchent à expliquer les secrets de notre lointain passé et de notre histoire. Cette mise en scène permet au lecteur de s’identifier, d’autant plus au personnage qui comme lui ne connaît pas la vie et les coutumes du Moyen Age. On peut citer les Les Visiteurs du temps de Béatrice BOTTET ou Grand Père est un sorcier de RODOLPHE et ALLOING. D’autres auteurs, comme MIRANDE, préfèrent utiliser l’enquête policière au temps du Moyen Age. Cette méthode suscite l’intérêt du lecteur qui veut connaître le coupable tout en découvrant la vie et les caractéristiques du Moyen Age.

Les romans nous relatent la vie au Moyen Age. Entre seigneurs, condition paysanne et chevaliers, rien n’échappe aux auteurs. On retrouve souvent plusieurs caractéristiques de cette vie Moyenâgeuse dans un roman. Dans la série Garin Trousseboeuf d’Evelyne BRISOU‑PELLEN, on retrouve plusieurs aspects de la vie quotidienne de la population du Moyen Age : les habits, les fêtes, les emprisonnements arbitraires, les conflits entre seigneurs, les foires, la vie religieuse. Plusieurs romans nous racontent les grands événements historiques de cette époque avec les grandes guerres et les personnages historiques importants, comme la succession au trône de France, la guerre de succession de Bretagne, des conflits qui vont déclencher la guerre de cent ans, la révolte de Richard Cœur de Lion et d’Aliénor d’AQUITAINE contre son père, Henri II PLANTAGENET, roi d’Angleterre, la conquête de l’Angleterre par les normands ou encore un fléau qui ravagea l’Europe, la peste noire de 1348 . Les élèves peuvent y retrouver des informations historiques qu’ils ont apprises en classe. Il existe aussi des romans parlant de la construction des cathédrales, qui fut un événement important au 11ème siècle. Avec ces romans, on découvre comment est construite une cathédrale, le vocabulaire de la cathédrale... Dans Au temps des cathédrales de HOFFMANN, Jehan, douze ans apprend auprès de son oncle le métier de maçon pendant la reconstruction de la Cathédrale de Reims qui avait été détruite par un incendie le 6 mai 1210. La vie des châteaux forts n’épargne pas non plus les romans. On assiste aux divertissements des châteaux comme les banquets, les tournois, les fêtes, les troubadours etc. En résumé, grâce à leur documentation, les auteurs nous montre à travers leurs romans tous les aspects de la vie du Moyen Age.

Le roman historique pour la jeunesse offre aux enfants et aux adolescents l’opportunité de prendre conscience du passé tout en se divertissant grâce à la fiction mais il peut être aussi un détour par le passé, proposé par un auteur, pour transmettre un message à son jeune lecteur qui pénètre plus aisément dans ces univers éloignés d’eux grâce à l’identification aux héros. Le genre historique propose des points de repères dans notre paysage social bouleversé. En outre qu’il développe chez les jeunes la conscience du temps, il les rattache à l’histoire d’un groupe, d’une culture.

Les grands auteurs de romans historiques dont l’histoire se passe au Moyen Age sont Évelyne BRISOU‑PELLEN, Jacqueline MIRANDE, Brigitte COPPIN, Bertrand SOLET.

Le roman policier constitue l’un des aspects les plus singuliers du folklore contemporain. Il prolonge, sous les apparences du duel entre le détective et le criminel, l’inspiration des romans de cape et d’épée qui fut anciennement celle des romans de chevalerie. DON QUICHOTTE ne se démode pas, porté qu’il est par la psyché éternelle et SERLOCK HOLMES devient ainsi le successeur direct de Saint GEORGES, comme MAIGRET recueille l’héritage de Saint HILAIRE.

Le trajet narratif et idéologique affecte un mouvement quasi circulaire : l’ordre qui prévalait au début du roman est rétabli, ou bien le désordre est compensé, au moins symboliquement. Par leur nature même, les formes répétitives figées (stéréotypes narratifs, idées reçues, clichés) évitent au lecteur de s’interroger sur une écriture romanesque facile qui, ici, mime la naturalité. Partant, le contenu idéologique semble peu susceptible de discussion. Le dénouement est alors le lieu du récit dans lequel sont assénées des « vérités » rien moins qu’incontestables. Péremptoire, clos, le dénouement est sans doute le moment où se révèle de la manière la plus forte le monologisme du roman populaire.

C’est peut-être dans le dénouement qu’apparaît de la manière la plus flagrante le monologisme du roman populaire, son « prêt-à-penser », la représentation du monde, non susceptible de discussion, qu’il tente d’imposer au lecteur. Le mécanisme de fermeture stéréotypée du dénouement du roman populaire présente une particularité liée aux divers avatars de la répétition ou de la sérialité de la littérature de grande consommation. La structure de quasi circularité d’un roman permet de répéter indéfiniment à coût relativement modique d’invention et d’écriture romanesques (types de personnages, de décors, de situations) les éléments d’un cycle et surtout d’une série.

La conformité du texte à son genre contribue à produire l’illusion référentielle par laquelle le lecteur oublie provisoirement qu’il lit (confusion lecture/réalité).

Le lecteur assidu le sait, sans que pour autant, semble-t-il, cette répétitivité engendre chez lui le sentiment d’une désagréable monotonie : dans le cas contraire, le « marché » aurait dicté sa loi aux producteurs (auteurs, patrons de presse, éditeurs) de feuilletons, modifiant alors les formes romanesques.

Dans son livre, Le Roman du quotidien, lecteurs et lectures populaires à la Belle Epoque, Anne-Marie THIESSE analyse les réponses d’une enquête auprès de personnes âgées sur leurs habitudes et leurs réactions de lecteurs de feuilletons au début du siècle. Ses conclusions sont formelles : ces lecteurs appréciaient que ces œuvres se ressemblent, ils trouvaient du plaisir dans la répétition. Leurs commentaires, loin d’ériger l’originalité et l’invention littéraire en critères cardinaux d’appréciation des oeuvres, étaient sous-tendus par une esthétique de la reprise inlassable du même, c’est-à-dire sans doute, pour une part, du connu, du « déjà éprouvé ». Le plaisir du lecteur et la satisfaction du consommateur de fiction semblent donc passer par le cheminement le long d’une structure narrative et thématique stéréotypée laquelle, susceptible de variations superficielles diverses, comporte un certain type, répété d’une œuvre à l’autre, de dénouement.

Le point d’arrivée est aussi celui où l’on sort de la fiction. Parce qu’il montre le plus souvent, et de manière superlative, le bonheur des protagonistes, il ponctue et ferme péremptoirement le récit en même temps qu’il achève le processus de consommation de l’objet commercial-livre. Il s’agit bien d’une fermeture absolue puisque l’état de bonheur est implicitement représenté, sauf exception, comme uniforme, immuable, atemporel et éternel, donc foncièrement impropre à faire l’objet d’une narration (« Les gens heureux… »), du moins d’une narration à la manière du roman populaire dans laquelle il faut qu’alternent moments angoissants et moments rassurants, rythme qui « secoue » la sensibilité du lecteur. Par ailleurs, ce type de dénouement est tout aussi indispensable à la clôture, emphatisée, de l’acte de consommation fictionnelle. Le « happy end » univoque, terme d’un type d’œuvres dans lesquelles l’intérêt romanesque procède pour l’essentiel de la narrativité, participe des mécanismes de « machines à lire » qui, idéalement, ne sont pas conçues pour être relues puisqu’il faut bien que le lecteur renouvelle régulièrement le geste de l’acheteur. Le dénouement du roman populaire pourrait alors apparaître métaphoriquement comme le fond d’un emballage rigoureusement vidé par la lecture (curiosité de connaître non pas tant la fin de l’histoire que la manière dont l’auteur pourra nous y conduire), vidé de son intérêt romanesque. Il faut alors lire une autre œuvre à la diégèse complètement indépendante de celle de la précédente, ou bien un autre volume appartenant au même cycle ou à la même série. Le lecteur n’a pas envie d’être surpris : le stéréotype à l’œuvre dans le roman de grande consommation et particulièrement dans son dénouement contribue parfaitement à l’obtention de ce résultat. Le lecteur éprouve le besoin de renouveler le même type de plaisir de lecture.

Que le roman populaire, comme le conte de fées, soit un genre « rassurant » n’entraîne pas obligatoirement qu’il se termine par un dénouement heureux. Sans doute la représentation d’un paroxysme de malheur est-elle susceptible de plaire par son excès même, de produire un effet de miroir grossissant générateur d’une sorte de délectation morbide. Qu’un roman s’achève en mettant en scène le comble du malheur peut satisfaire le lecteur conformiste si une certaine morale y trouve son compte. Cette analyse confirme l’usage d’un cliché narratif du roman populaire, destiné à satisfaire chez le lecteur le besoin fantasmatique de compensation des déséquilibres ou des scandales initiaux. Le motif du mauvais sujet repenti et finalement récompensé est fréquent dans les dénouements des romans populaires, quand il n’est pas au cœur même de l’intrigue.

Ce discours est le plus souvent conformiste et conservateur et ce, pour de multiples raisons. Tout autant que la nécessité de donner à lire des œuvres d’accès facile susceptibles d’atteindre sans le rebuter le plus large public, il s’agit de se trouver en harmonie avec l’opinion majoritaire, avec l’idéologie dominante – la littérature de grande consommation a fréquemment été accusée d’être immorale et subversive avant d’être accusée d’endoctrinement conservateur –, voire de ne pas attirer l’attention de la censure quand elle existe. En s’adressant à cette partie de chaque individu, laquelle serait, selon MORIN, commune à tout le genre humain, la littérature de grande consommation en général, le roman populaire en particulier, utilise le stéréotype comme un formidable outil de cohésion sociale. Peut-on exclure que cette dernière puisse être interprétée comme « une forme d’aliénation » ?

Chez Féval, plus encore que chez la plupart des romanciers populaires qui en usent et en abusent parce que cela fait consensus en France au 19ème siècle, le stéréotype de la remise en ordre de l’univers romanesque trouve sa légitimité dans sa culture et sa foi chrétiennes. Fervent catholique, l’auteur du Bossu ne trahit donc pas ses croyances religieuses quand il convoque la justice divine pour achever son roman selon les normes feuilletonesques : il se contente de se glisser dans le moule, la référence à Dieu ayant alors la discrétion d’un cliché. Conventionnellement, comme si c’était dans l’ordre des choses, Lagardère tient donc l’emploi du héros instrument de la justice divine. A son arrivée devant le tribunal qui va le condamner pour le meurtre du duc de Nevers, Lagardère apparaît « […] beau comme le Christ, entouré de soldats et les mains liées sur sa poitrine. » C’est lui-même qui revendique le rôle de bras armé de Dieu : « – Une épée, au nom de Dieu, une épée ! » Donnant à l’ultime duel du roman sa signification explicite de « jugement de Dieu », il est « transfiguré tout à coup ». Dès cet instant, d’une manière cohérente avec le rôle que le romancier prête à son héros, le duel avec le traître Gonzague ne donne plus lieu à aucun échange d’attaques, d’esquives et de parades, et l’épée guidée par Dieu tue instantanément. Cette remise en ordre par la puissance divine prend aisément chez le conservateur Féval les formes du retour au point de départ par un mouvement à tendance circulaire. Dans le dénouement du Bossu, lieux et objets, actes des personnages le montrent de façon tangible, allégorique. Le dernier affrontement entre le héros et le traître a lieu dans la chapelle qui abrite le tombeau du duc de Nevers assassiné par Gonzague.

Edgar MORIN appelle le lecteur de roman dit populaire « l’homme moyen », « le modèle d’une part idéal et abstrait, d’autre part syncrétiste et multiple auquel s’adresse la culture industrielle ». MORIN précise bien que cet « homme universel » est « […] l’homme imaginaire, qui partout répond aux images par l’identification ou la projection […] l’homme-enfant qui se trouve en tout homme, curieux, aimant le jeu, le divertissement, le mythe, le conte […]. Dans ce sens, l’homme moyen est une sorte d’anthropos universel ».

 

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