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7 août 2003

PSYCHANALYSE INSTINCT - INTEGRATION

Chapitre 1 INSTINCT : 1

a Portée générale. 1

b En psychanalyse. 1

i La théorie des instincts. 2

a Instincts de Vie et Instincts de Mort 2

Un Rôle de ces deux Instincts en Psychanalyse. 2

Deux Instincts de Mort 2

· Le sadomasochisme. 2

i Organisations prégénitales de la libido. 2

ii Organisation dans la phase génitale. 2

iii La haine. 2

· Lien avec les Instincts du Moi 3

i Accès mélancolique. 3

b Instincts sexuels. 3

Chapitre 2 INSTITUTION.. 3

a Typologie. 3

i Dite carcérale. 3

a la Loi du 30 juin 1838. 4

b Le Centre Médico Psychologique pénitentiaire (CMP) 4

Un Le CMP de Paris. 4

Chapitre 3 INTEGRATION.. 4

a Typologie. 5

i Dite personnelle (BETTELEHEIM) 5

a Vis‑à‑vis du progrès. 5

aPortée générale

Classiquement, schème de comportement hérité, propre à une espèce animale, variant peu d’un individu à l’autre, se déroulant selon une séquence temporelle  peu susceptible de bouleversements et paraissant répondre à une finalité.

bEn psychanalyse

Terme utilisé par certains auteurs psychanalytiques français comme traduction ou équivalent du terme freudien Trieb pour lequel, dans une terminologie cohérente, il convient de recourir au terme français de pulsion.

Cette théorie représente le plus haut degré d’abstraction de la théorie psychanalytique. Elle en représente le point le plus spéculatif, le plus fragile.

La prise en considération des divers degrés d’intrication et de désintrication des pulsions de Vie et de Mort, permet de rendre compte exhaustivement des conditions pathologiques qui laissaient un reste au regard de la théorie sexuelle (formes graves de la névrose obsessionnelle, par exemple). La théorie des Instincts (et l’introduction avec elle d’un Instinct de Mort en psychanalyse) était déjà exigée par des phénomènes cliniques d’une grande régularité : répétition dans le transfert de sentiments, de situations, au‑delà du principe de plaisir, compulsion répétitive de la névrose de destinée, viscosité de la libido dans certaines résistances majeures à l’entreprise thérapeutique, masochisme fondamental et besoin inconscient de punition, certains aspects de la sexualité féminine et du complexe de castration féminin, etc. On peut démontrer que seule la théorie des deux instincts donne un panorama complet de la théorie du conflit en psychanalyse, tant la névrose individuelle que la Malaise dans la Civilisation sont réduits à des banalités réactionnelles ou frustrationnelles, et versent dans une conceptualisation naïvement optimiste (depuis longtemps déjà dénoncée par toutes les grandes religions).

C’est dans le phénomène de la motricité (que l’association pluricellulaire a rendue possible) que nous voyons la dérivation partielle, manifeste, de l’Instinct de mort : sous forme de la tendance à la destruction, mise au service de l’Eros.

C’est ce qu’illustre le cas typique de l’élément sadique de l’instinct sexuel (dont la perversion sexuelle représenterait alors la désintrication). Le masochisme, qui résulte du retournement du sadisme sur le Moi, serait alors une régression vers un masochisme primaire (par lequel Eros lierait, ou ligaturerait, sur place l’Instinct de Mort ). Le masochisme primordial est particulièrement visible dans certaines composantes féminines chez les deux sexes.

i Organisations prégénitales de la libido

En tout état de cause, on sait que le sadisme, qui fait couple pulsionnel avec le masochisme, apparaît comme une composante partielle dominante dans les organisations prégénitales de la libido : ainsi, l’Amour oral coïncide avec la destruction (fantasmatique) de son Objets dans l’incorporation.

ii Organisation dans la phase génitale 

Ultérieurement, le sadisme montrera la voie de la possession de l’Objet dans la phase génitale, après avoir culminé dans les expressions de la sexualité anale. Avec le développement mental, la Haine apparaît comme le représentant psychique caractéristique de l’Instinct de Mort.

iii La haine

Nous savons qu’elle est régulièrement couplée à l’amour, dans l’ambivalence, dans toutes les phases du choix de l’Objet, qu’elle annonce l’amour ou se transforme en amour, tout comme l’amour peut se transformer en haine, par déplacement à travers la réserve de libido narcissique (désexualisée) qui travaille au service du principe du plaisir, en prévenant les stagnations et en facilitant les décharges.

Le rôle du Ça

Le Ça, on le sait, s’accommode aisément des déplacements et de l’équivalence des contraires. Mais la présence des contraires, et les conflits qu’ils entretiennent, revoie à la présence des deux instincts dans le Ça.

Les composantes élaborées de l’Instinct de Mort (sous la forme des instincts de maîtrise, de domination, de puissance) se mettront paradoxalement au service de la conservation : c’est en ce sens que la Psychanalyse avance que les Instincts du Moi sont largement des instincts de Mort. Il est vrai qu’ils intriquent des composantes libidinales, sexuelles, de nature narcissique, par l’intermédiaire des mécanismes d’Identification, la libido d’Objet, ramenée vers le Sujet et transformée en narcissisme secondaire est désexualisée. Le Moi travaille alors au service de l’Instinct de Mort. Et, d’ailleurs, si l’amour du Soi étanche les instincts de mort, c’est déjà en réalisant leurs buts, puisque la libido narcissique correspond à une fixation érotique. L’amour objectal contrebalance ce mouvement, dans le décentrement érotique. Mais, à nouveau, dans l’identification du Surmoi (qui sanctionne le Complexe d’ Œdipe au sommet du choix d’Objet sexuel infantile), l’Instinct de Mort se retrouve libéré par la sublimation de la sexualité.

i Accès mélancolique

L’agression fait alors retour à l’intérieur du Moi (et, ici, l’accès mélancolique donne l’illustration extrême d’une pure culture d’Instinct de Mort proliférant dans une instance du psychisme : la conscience).

Les Instincts sexuels, sous forme de besoins instinctuels (pulsions), forment, avec la lutte contre eux, tout le bruit de la Vie. mais, par le principe du plaisir auquel ils satisfont, le Ça se défend des tensions qu’ils propulsent. A travers la recherche de la décharge érotique, le Ça, en convenant au principe de constance, convient à l’Instinct de Mort. Le principe du plaisir apparaît ainsi comme une tendance au service d’une fonction, destinée à maintenir l’excitation à un niveau aussi bas que possible (si ce n’est nul). Les diverses complications que connaît l’énergie au cours du développement, par le passage progressif du principe du plaisir au principe de réalité, par la liaison de la charge pulsionnelle, etc., continuent à satisfaire paradoxalement à l’Instinct de Mort (par la limitation de la liberté de la décharge de l’énergie) ; en même temps elles satisfont, dans la formalisation, la structuration, la fixation, aux conditions de l’accomplissement. Finalement tout le processus reflète bien la nature absurde de l’Instinct : chaque organisme au‑delà du bruit de la Vie, aspire à la Mort, au repos du Nirvana ; mais il ne veut mourir qu’à son heure, et en suivant ses propres détours.

aTypologie

C’est un univers contraignant où la privation de liberté est la première marque distinctive. Privation d’espace et de se mouvoir à sa guise, privation du temps amputé de la vie du condamné. La frustration est une dominante de la vie carcérale, elle frappe aussi toutes les relations affectives avec le monde extérieur. Le détenu est pris en charge mais sur un mode totalitaire. L’institution lui assure le nécessaire et pourvoit à tout pour lui. Il est dans une totale dépendance d’un système qui agit et pense pour lui. Privé des informations fondamentales le concernant, il est attentif pour discerner le sens caché des mots, des attitudes. Il scrute son entourage pour percevoir ce qu’on attend de lui et élabore son attitude dans le sens qui peut lui paraître le plus favorable. Cette attente est insécurisante et peu structurante pour le psychopathe. La communication en prison est réduite ou pervertie dans ce climat de méfiance, la parole circule sur un mode hiérarchique, descendant mais rarement en sens inverse. La prise de parole risque toujours d’être reçue comme impertinence. Son contenu peut en être déformé, ou pour le moins ne pas être entendu. Le non dire est préparateur de la violence, cet équivalent de langage doit être outrancier pour être entendu. La prison répond négativement aux besoins du psychopathe. L’institution pénitentiaire se tourne vers le psychiatre, après échec de la sanction, le croyant porteur de la solution. Le psychiatre en prison a progressivement fait reconnaître son rôle de thérapeute, même si son acceptation apparaît encore très chargée d’ambiguïté. D’intervenant occasionnel, en qualité de consultant il s’intègre lentement dans des structures soignantes spécifiques. La privation de liberté ne permet pas la conduite de thérapies de type analytique. Seules des psychothérapies de face à face, d’inspiration analytique ou non, peuvent être effectuées. L’imprévu pénal et pénitentiaire, lorsque s’amorce la prise en charge, introduit le risque de voir interrompre le traitement, à tout moment. Chaque cas doit donc faire l’objet d’une estimation préalable de tous ces impondérables pénitentiaires pour n’amorcer que ce qui s’avère possible et se garder d’engager certaines thérapies profondes qui ne pourraient être conduites à terme. Se faire soigner en prison c’est pouvoir tirer des avantages immédiats. Il est nécessaire, dans un premier temps, d’épurer la demande, pour la débarrasser de tous les aspects utilitaires contingents de la situation carcérale. Aucune contrainte ne peut être exercée pour administrer un quelconque traitement. Le détenu conserve le droit de le refuser. Si son état psychique nécessite des soins sans qu’il soit capable de donner son consentement, son transfèrement sur une HP s’impose.

le thérapeute court le risque de se trouver dévoré s’il ne sait pas se distancier dans la relation. Cette utilisation de l’autre comme d’un objet entrave l’établissement d’une relation thérapeutique authentique. Le processus transférentiel s’établira difficilement.

Le travail du psychiatre vise entre autre à restaurer en prison une place pour la parole. Ce travail commencé en prison doit trouver son prolongement en milieu ouvert. Les personnalités psychopathies sont parmi les plus abandonnées dans notre système de soins. Le psychopathe n’a jamais été un client qu’on se dispute. Mal aimé, rejeté par les institutions, il se tournera plus facilement vers l’équipe soignante rencontrée en prison

Le CMP peut devenir un lieu ouvert dans l’institution pénitentiaire. Espace plus tolérant où le trouble du comportement peut être analysé par une équipe clinique en vue de lui apporter un autre type de réponse que la sanction. La Loi n’est pas exclue pour autant, elle doit rester présente et conserver sa valeur pédagogique, mais en dépassant son aspect frustrant.

UnLe CMP de Paris

Des ateliers ont été ouverts offrant des activités diversifiées. Ces activités sous la responsabilité d’une équipe d’animateurs ont pour objectif de proposer toute une gamme de moyens d’expression différenciés. L’agressivité peut alors trouver à s’exprimer sur d’autres modes que le passage à l’acte, plus ou moins violent. La restauration d’un langage infra-verbal parfois même verbal, transforme la qualité inter-relationnelle du groupe : réduction des tensions, diminution des actes de violence, baisse spectaculaire des conduites suicidaires.

L’intégration se fait lentement. Selon les lois de l’économie psychique, une fois une habitude acquise, d’autres modes de comportement ne se constituent que si l’Individu est convaincu qu’ils sont de beaucoup supérieurs aux anciens, ou que c’est la seule forme d’adaptation possible. Il faut du temps pour parvenir à une telle conclusion, du temps et des efforts pour concevoir et perfectionner les nouveaux modes de comportement, et encore plus de temps et d’efforts pour qu’ils soient véritablement assimilés. Ce n’est qu’alors que l’Individu est capable d’affronter un nouveau problème de façon autonome, c’est‑à‑dire en accord avec sa personnalité totale. C’est pourquoi une évolution économique et sociale rapide compromet l’autonomie de la personnalité. par ailleurs, des Individus ayant peu d’autonomie sont capables d’accepter un rythme de changement rapide. Il en résulte un grave problème : la rapidité de l’évolution sociale risque de multiplier le nombre des Individus manquant d’autonomie, et ceux‑ci, en retour, favoriseront la rapidité du changement.

aTypologie

Le besoin de développement intérieur de l’homme incite les sociologues et les technologues à mal augurer de l’avenir. Ils doutent de l’aptitude de l’homme à effectuer des progrès d’intégration psychologique proportionnels aux progrès du monde extérieur. La peur qu’ils éprouvent pour l’avenir de l’homme à l’ère de la technologie n’est que la conséquence de la mauvaise opinion qu’ils ont de l’être humain. En réalité, nous avons fait de multiples progrès dans la connaissance et la maîtrise du monde extérieur dont chacun n’est devenu viable qu’une fois que nous avons accompli l’intégration supérieure qu’exigeait le changement de notre environnement. Les pessimistes n’en tiennent aucun compte, car leur sous‑estimation de l’homme et de ses potentialités les empêche de voir que depuis qu’il vit en société l’homme affronte victorieusement ce problème.

Actuellement, le progrès externe a largement dépassé l’évolution de l’intégration. Ce déséquilibre qui affecte beaucoup d’Individus dans l’Etat moderne de masse a une incidence sur les désordres affectifs. Comme on le sait, les troubles affectifs sont dus à des conflits non résolus. Mais la solution des conflits dépend du degré d’intégration de la personnalité. C’est une capacité qui s’acquiert avec l’expérience répétée de difficultés surmontées dans le passé. De là, l’apparente névrose des adolescents. Ils sont trop jeunes pour avoir l’expérience de conflits intérieurs ou extérieurs résolus et se sentire assurés de pouvoir surmonter ceux qui se présentent. D’où également d’autres problèmes de l’adolescence.

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