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8 août 2003

PSYCHANALYSE LANCE - LIBERTE

Chapitre 1 LANCE. 2

a Dite qui saigne. 2

i La lance au risque de l’imaginaire : la castration. 2

Chapitre 2 LAPIN.. 3

a Expressions. 3

i Dite « poser un lapin ». 3

Chapitre 3 LAPSUS. 3

a Différents types. 3

i Celui calami 3

ii Celui linguae. 3

b Son explication. 4

i FREUD.. 4

Chapitre 4 LAVE. 5

a Typologie. 5

i Dit –vaisselle. 5

Chapitre 5 LEVIATHAN.. 5

a Définition. 5

b Caractéristiques. 5

i Description. 5

ii Sa représentation symbolique. 5

iii Son histoire. 5

c Ecrits. 6

i Apocalypse. 6

a 20, 1. 6

b 20, 8. 6

ii Isaïe. 6

a 27, 1. 6

iii Job. 6

a 41, 2. 6

b 41, 17. 6

c 41, 19. 6

iv Psaume. 6

a 74, 14. 6

d Dans la mythologie phénicienne. 6

Chapitre 6 LIAISON : 6

Chapitre 7 LIBERTE. 6

a Selon. 6

i BETTELHEIM : face à HITLER.. 6

aDite qui saigne

« Comme ils parlaient de chose et d’autre,

Un valet d’une chambre vint,

Qui une blanche lance tint

Empoignée par le milieu,

Et il passe entre le feu

Et ceux qui au lit *se seyaient,                                                *étaient assis

Et tous ceux de céans voyaient

La lance blanche et le fer blanc.

Sortait une goutte de sang

Du fer de la lance au sommet

Et jusqu’à la main du valet

Coulait cette goutte vermeille. »

PERCEVAL n’a qu’une vision fugitive de la lace blanche dressée, qui sort d’une chambre et disparaît dans une autre, avec cette goutte de sang éternelle coulant de la pointe et ruisselant jusqu’à la main du valet. Le lecteur apprendra plus tard quel Destin fatal pour le royaume d’ARTHUR est lié à cette lance « dont le fer saigne tous les jours ».

« Est écrit qu’adviendra encore

Que tout le royaume de LOGRES,

Qui jadis fut terre des ogres,

Sera détruite par la lance. »

L’interprétation par le symbolisme, naïve et évidente, se présente, nous l’avons vu, à l’esprit : la castration se donne à découvert dans cette lance meurtrière, où l’on reconnaît également l’avatar du javelot décoché dans l’œil du Chevalier VERMEIL en réponse à son coup de lance, javelot qui fera retour comme instrument mutilatoire du roi méhaignié : « Il fut frappé d’un javelot dans les parties viriles et la douleur qui l’étreint l’empêche de chevaucher ». Cette sentence, adressée à PERCEVAL par une jeune fille rencontrée au lendemain de son passage au Château du GRAAL, signifie que la castration ici en cause est une atteinte portée à l’image du corps confirmant que le pénis reste durant toute la vie cet « Objet autoérotique capital » (FREUD, Les théories sexuelles infantiles) dont FREUD établit qu’il est le support et l’emblème du narcissisme de l’enfant et, à ce titre, le foyer, toujours prêt à flamber, de son angoisse.

Le « lapin » a eu, depuis le 17ème siècle au moins, le sens d’histoire fausse, de hâblerie : « Celui‑là est de garenne », fut selon FURETIERE une tournure qui se moquait d’un récit incroyable. De la vantardise, on a pu passer à la déconvenue. C’est apparemment au sens de mauvaise blague que le mot est parfois employé dans la population ouvrière de PARIS, dans le premier tiers du 19ème siècle – au cours des journées de juillet 1830, un menuisier comment ainsi les nouvelles d’un journal royaliste : « Il y avait hier un article qui m’a fait bien rire ; il finissait à peu près comme ça : que les coups de fusil viennent, et l’on verra de quel côté est la majorité. Eh bien qu’il juge maintenant. ». En effet, l’insurrection vient de chasser le roi CHARLES X. Son compère, un ébéniste lui répond en riant : « IL est bon là, le lapin. » (extrait de : Les Barricades, écrit de E. DEBRAUX en 1830). On pourrait voir dans cette acception qui exprime le retournement imprévu d’une situation, la racine du lapin connu quelque trente ans plus tard dans le monde de la prostitution comme un paiement éludé : « Guerre aux lapins », relève ESNAULT vers 1868. « Coller un lapin » (ou « poser ») était dès avant 1880 « ne pas rétribuer les faveurs d’une fille ».

aExpressions

« Poser un lapin », c’est ne pas venir à un rendez‑vous et laisser attendre l’autre au lieu fixé. Certes, le lapin est un animal instable, qui bondit dès qu’on veut l’approcher, mais cela n’explique guère la création de cette tournure qui date environ du 19ème siècle, et dont le mystère demeure incomplètement sondé.

Mot énoncé ou rédigé par erreur, à la place d’un autre. Cet acte manqué est généralement causé par l’émotion ou par l’inattention.

aDifférents types

Par exemple, un locataire écrit à son propriétaire « Trop chez monsieur » au lieu de « Très chez monsieur ». Il s’agit d’un lapsus d’écriture ou lapsus calami.

Un Individu désirant exprimer verbalement sa tendresse à un membre de sa famille parle d’ « infection » au lieu d’affection, etc. Il s’agit d’un lapsus verbal ou lapsus linguae. Ce dernier type de lapsus est relativement plus fréquent, car la pensée court plus vite en parlant qu’en écrivant. Les psychologues n’ont pas particulièrement prêté aux lapsus toute l’attention qu’ils méritent. Les tentatives faites par MERINGER, MAYER et d’autres, de les expliquer par des facteurs phonétiques ont échoué. En effet, on a observé nombre de cas dans lesquels aucun facteur phonétique n’intervient. Par ailleurs, là où ces facteurs interviennent, c’est toujours d’une façon secondaire et auxiliaire, mais jamais à titre de cause essentielle. Avant FREUD, un grand nombre d’écrivains non scientifiques avaient deviné la signification psychologique des lapsus accidentels. FREUD cite des exemples empruntés entre autres à BRANTOME et au Wallenstein de SCHILLER. SHAKESPEARE, à son tour, nous offre un remarquable lapsus accidentel dans Le marchand de VENISE (Acte III, Scène II). Il s’agit de la scène où PORTIA exprime sa crainte que celui qu’elle aime ne réussisse pas mieux que ses autres soupirants à remporter l’épreuve imposée par son père. Elle voudrait dire a BASSANIO qu’en ce cas elle lui appartiendra néanmoins, mais la promesse qu’elle a faite à son père l’en empêche. En proie à cette lutte intérieure, elle s’exprime ainsi :

« Quelque chose me dit (mais ce n’est pas l’amour) que j’aurais du regret à vous perdre… Je pourrais vous guider de façon à vous apprendre à bien choisir, mais je serais parjure et je ne le voudrais pas. Et c’est ainsi que vous pourriez ne pas m’avoir. Et alors vous me feriez regretter de ne pas avoir commis le péché d’être parjure. Oh, ces yeux qui m’ont troublée et partagée en deux moitiés : l’une qui vous appartient, l’autre qui est à vous… qui est à moi, voulais‑je dire. Mais si elle m’appartien, elle est également à vous et ainsi vous m’avez tout entière… »

bSon explication

Les lapsus, souvent pittoresques, sont, pour les psychanalystes, significatifs d’une intention inconsciente. Un sentiment inconscient viendrait faire brusquement irruption et perturber l’activité consciente.

FREUD a étudié ces erreurs du langage sans son ouvrage La Psychopathologie de la vie quotidienne. Pour lui, les lapsus seraient des matériaux psychiques réprimés. Mais ils n’ont pas perdu toute possibilité de se manifester et de s’exprimer. Ainsi substituer un mot à un autre mot a obligatoirement une signification inconsciente. En réalité, on ne dit pas n’importe quoi, même sous le coup d’une émotion. Ce n’importe quoi est orienté par nos pensées ou sentiments inconscients. Il se peut que l’on dise, par exemple, « aggravoqué » au lieu de « aggravé ». Il s’agirait là d’une intrusion du mot « provoqué ». Beaucoup d’expressions inappropriées sont formées de cette façon par suite de l’incertitude dans laquelle on se trouve concernant le mot qui conviendrait le mieux à l’expression d’une idée. Les idées secondaires qui viennent ainsi empiéter sur le discours intentionnel peuvent, tout comme les mobiles de l’oubli, provenir soit d’une tendance directement opposée au discours (Gegenwille), soit d’une autre idée suscitée accidentellement par celui‑ci. Dans ce dernier cas, l’idée secondaire peut représenter la suite d’un thème qui existait précédemment dans l’esprit de celui qui parle, ou une idée suscitée, à la faveur d’une association purement artificielle, par le thème du discours, mais, même dans ce dernier cas, il existe généralement, sinon toujours, une association entre l’idée et le thème du discours. On comprend facilement que dans beaucoup de cas l’idée perturbatrice, loin d’être évidente, ne se révèle qu’à la suite d’une longue investigation, une psychanalyse minutieuse étant quelquefois nécessaire. Les cas dans lesquels l’idée perturbatrice constitue une tendance directement opposée sont généralement faciles à interpréter.  Un jour, un président du Reichstag autrichien termina quelques remarques préliminaires à l’ouverture d’une session en déclarant la session close et non ouverte. Il prévoyait en effet une session tumultueuse et stérile et on peut comprendre son désir la voir déjà terminée. Certains cas, dans lesquels la pensée perturbatrice se rapproche étroitement du thème intentionnel, sont également simples. Une gouvernante française, après s’être entendue avec la femme du Docteur STEKEL pour des travaux d’après‑midi, lui demanda en partant de lui rendre ses certificats : « Je cherche encore pour les après‑midi, pardon, pour les avant‑midi. » Il est évident qu’elle n’était pas satisfaite des conditions dans lesquelles elle était engagée et qu’elle avait l’intention de chercher une autre situation aussi bien pour les après‑midi que pour les matinées.

aTypologie

Tout ménagère sera heureuse d’acquérir un lave‑vaisselle. Mais pour certains coupes, cette machine supprime la seule tâche qu’ils effectuaient en commun chaque jour : laver et essuyer la vaisselle. Une femme, après avoir admis qu’elle était moins fatiguée et avait plus de loisirs, a ajouté avec regret : « Pourtant, il était agréable de nous retrouver tous les deux pendant un moment dans la cuisine, une fois les enfants couchés. » BETTELHEIM est d’avis que cette corvée domestique rapprochait le mari et la femme. Il est manifestement préférable et plus hygiénique d’avoir une machine. Le couple n’a pris conscience de la réconfortante intimité qu’il éprouvait à faire la vaisselle qu’une fois qu’elle eut disparu. Avec l’arrivée de la machine, l’homme et la femme auraient dû trouver une autre occasion de passer le même temps ensemble. Ce n’était qu’à cette condition que la machine ajoutait à leur bonheur domestique. C’est une évidence. Mais dans combien de foyers se traduit‑elle par des initiatives positives ?

aDéfinition

C’est un monstre phénicien. Il est la personnification du Mal et doit être vaincu pour l’avènement des temps nouveaux.

bCaractéristiques

LEVIATHAN est un monstre féroce. Sa vue seule suffit à terrasser. Sa force est incomparable. Il porte une double cuirasse. Son dos ressemble à une rangée de boucliers, si proches les uns des autres qu’un souffle ne peut s’y infiltrer. De sa gueule jaillissent des étincelles de feu. Ses naseaux crachent de la fumée. Son haleine allumerait des charbons.

LEVIATHAN vient du fond des âges et du profond de l’être. Il est l’instinct dans ce qu’il a de plus indiscimpliné, de plus sauvage, de plus antagoniste à la loi ou à Dieu. Il est toujours présent, caché dans chaque individu, dans les structures sociales, dans les inventions des hommes. Il agit sournoisement, sans se faire remarquer, mais d’une façon très efficace. Il apparaît là où on l’attend le moins.

Il est l’ennemi qu’il faut abattre, la bête qu’il faut éliminer, l’animalité qu’il faut dépasser. Il est le monstre qui s’oppose à Dieu et aux amis de Dieu, la force primitive, protagoniste du combat cosmique qui s’est engagé au début des temps et qui ne se terminera que lorsque tout sera consommé. Léviathan est le Mal.

Il est l’EGYPTE pour les HEBREUX qui y sont maintenus prisonniers, BABYLONE pour ceux qui y sont en exil, ROME pour les colonisés de l’empire. Il est le pouvoir pour ceux qu y sont asservis et l’argent pour ceux qui en sont esclaves. LEVIATHAN est entrave, handicap, paralysie. Il est contraire au bon ordre, à la bonne marche des choses, au salut des hommes et au règne de Dieu.

Il est enchaîné pendant mille ans, puis il est relâché. Il entreprend alors d’affermir son pouvoir. Séducteur, LEVIATHAN sait conquérir les rois et les peuples.

cEcrits

Seuls les anges de Dieu « qui maîtrisent le dragon, l’antique serpent » peuvent permettre ainsi l’avènement de la JERUSALEM céleste.

ses fidèles sont « aussi nombreux que le sable de la mer », et sont issus « des quatre coins de la Terre ».

c’est un « serpent fuyard, serpent tortueux ».

Il « devient féroce quand on l’éveille. Nul ne peut lui résister en face. »

« Quand il se dresse, les eaux prennent peur. »

« Pour lui, le fer n’est que paille, et l’airain, du bois pourri. »

Seul Dieu, « qui fracasse les têtes de LEVIATHAN pour en faire la pâture des bêtes sauvages » peut le vaincre définitivement. .

dDans la mythologie phénicienne

LEVIATHAN vient du chaos primitif. Vaincu par le Créateur aux origines, il s’est réfugié dans la mer et sait encore manifester sa méchanceté. Comme une bête à l’affût, il se fait oublier, feint le sommeil, attend le bon moment pour bondir et écorcher ses victimes.

Terme utilisé par FREUD pour connoter d’une façon très générale et dans des registres relativement divers –aussi bien au niveau biologique que dans l’appareil psychique- une opération tendant à limiter le libre écoulement des excitations, à relier les représentations entre elles, à constituer et à maintenir des formes relativement stables.

aSelon

Personne n’est disposé à renoncer à sa liberté. Mais le problème devient plus complexe lorsqu’il s’agit de décider des biens qu’on est prêt à sacrifier pour demeurer libre et des changements de condition d’existence qu’on est prêt à accepter pour préserver son autonomie. Lorsque sa vie est en jeu alors qu’on est encore en pleine possession de ses facultés, il est relativement simple de prendre des décisions et d’agir. Mais lorsqu’il s’agit de l’indépendance personnelle, le problème est moins clair. Peu de gens sont disposés à risquer leur vie pour de petits empiètements sur leur autonomie. Et lorsqu’un Etat procède par grignotement, où fixer la limite au‑delà de laquelle on lui résistera, fût‑ce au prix de la vie ? Très rapidement la multiplication d’ingérences mineures mine le courage de l’Individu au point qu’il n’est plus capable d’agir. C’est vrai aussi de l’angoisse engendrée par la peur que les gens éprouvent pour leur vie ou leur liberté, ou pour les deux. Il est relativement facile d’agir sous l’effet de la première vague d’anxiété, l’angoisse nous incitant avec force à le faire. Mais si l’action est différée, l’anxiété se prolonge et plus l’Individu dépense d’énergie pour la refouler, moins il lui en restera pour prendre l’initiative de réagir.

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