Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
VDS
VDS
Publicité
Archives
VDS
Derniers commentaires
8 août 2003

PSYCHANALYSE PHANTASME - POLICHINELLE

Chapitre 1 PHANTASME : 2

Chapitre 2 PHENOMENE fonctionnel : 2

Chapitre 3 PHOBIE. 2

a Classification. 2

i Celle commune. 2

ii Celle infantile. 2

a Le cas du « petit HANS ». 2

iii Celle d’occasion. 3

b La méthode psychanalytique. 3

Chapitre 4 PHYLOGENIE. 3

a Points de vue. 3

i BETTELHEIM... 3

b Thèmes. 3

i Castration. 3

Chapitre 5 PIED.. 4

a Expression. 4

i Dite « Faire du pied ». 4

a Extrait 4

Un Les 100 Nouvelles Nouvelles, 1467. 4

ii Dite « mettre au pied du mur ». 4

Chapitre 6 PIERRE. 4

a Selon les cultures. 5

i ASIATIQUES. 5

ii CELTIQUES. 5

Chapitre 7 PIEUVRE. 5

a Présence chez. 5

i Jules VERNE. 5

Chapitre 8 PIQUE‑NIQUE. 6

Chapitre 9 PLAISIR.. 6

a Typologie. 6

i Dit d’organe. 6

Chapitre 10 PLASTICITE de la libido : 6

Chapitre 11 POELL. 6

Chapitre 12 POIGNEE. 7

a De main. 7

i Celle énergique. 7

ii Celle inquiète. 7

Chapitre 13 POIRE. 7

a Expressions. 7

i Dite « entre la poire et le fromage ». 7

Chapitre 14 POLICHINELLE. 8

a Littérature. 8

Graphie proposée par Suzan ISAACS et adoptée par divers auteurs et traducteurs pour désigner le fantasme inconscient et marquer sa distinction d’avec le fantasme conscient.

Phénomène découvert par Herbert SILBERER (1909) sur les états hypnagogiques et retrouvé par lui dans le rêve : c’est la transposition en images non du contenu de la pensée du sujet mais du mode de fonctionnement actuel de celle‑ci.

Dans les phobies, l’état émotif est toujours l’anxiété, la peur. Les phobies sont donc plutôt monotones et typiques. Le mécanisme des phobies est tout à fait différent de celui des obsessions. Ce n’est plus le règne de la substitution. Ici on ne dévoile plus par l’analyse psychique une idée inconciliable, substituée. On ne trouve jamais autre chose que l’état émotif, anxieux, qui par une sorte d’élection a fait ressortir toutes les idées propres à devenir l’Objet d’une phobie. Les phobies font partie de la névrose anxieuse, et elles sont presque toujours accompagnées d’autres symptômes de la même série.

aClassification

Elle désigne une peur exagérée des choses que tout le monde abhorre ou craint un peu : la nuit, la solitude, la mort, les maladies, les dangers en général, les serpents, etc.

Les phobies de la solitude, de l’obscurité, des personnes étrangères, que l’on rencontre chez les tout petits enfants et qui méritent presque d’être appelées normales, disparaissent généralement dans les quelques années qui suivent. Les phobies d’animaux, si fréquentes, subissent le même sort ; bien des hystéries de conversion de l’enfance n’ont aucune suite plus tard.

L’enfant de cinq ans refuse de sortir dans la rue parce qu’il a l’angoisse du cheval. Tel est le matériel brut. L’incompréhensible angoisse du cheval est le symptôme, l’incapacité d’aller dans la rue un phénomène d’inhibition, une limitation que le Moi s’impose pour ne pas éveiller le symptôme d’angoisse. Il se trouve dans l’attitude oedipienne de jalousie et d’hostilité envers son père, qu’il aime cependant de tout son cœur, du moins tant que la mère n’entre pas en ligne de compte pour causer la discorde. Ainsi donc un conflit d’ambivalence, un amour bien fondé et une haine non moins justifiée, dirigés tous deux vers la même personne. Sa phobie doit être un essai

C’est une peur de conditions spéciales qui n’inspirent pas de crainte à l’homme sain, par exemple l’agoraphobie et les autres phobies de la locomotion. Il est intéressant de noter que ces dernières phobies ne sont pas obsédantes comme les obsessions vraies et les phobies communes. L’état émotif ici ne paraît que dans ces conditions spéciales que le malade évite soigneusement.

bLa méthode psychanalytique

Les circonstances dans lesquelles un cas réel de maladie névrotique se déclare sont beaucoup plus compliquées que ce à quoi nous pouvons nous attendre, tant que nous travaillons sur des abstractions. Ce n’est pas sans peine que l’on s’oriente dans la recherche de la motion refoulée, de son substitut symptomatique, et du point où l’on peut reconnaître le motif du refoulement.

A propos des traces mnésiques sur lesquelles sont basées les constructions, FREUD écrit dans Moïse et le monothéisme : « En étudiant les réactions aux traumatismes précoces, nous constatons souvent avec surprise qu’elles ne tiennent pas exclusivement aux événements vécus, mais qu’elles en deviennent d’une manière qui conviendrait beaucoup mieux au prototype d’un événement phylogénique ; elles ne s’expliqueraient que par l’influence de cette sorte d’événement. Le comportement d’un enfant névrosé à l’égard de ses parents, quand il subit l’influence des complexe d’ŒDIPE et de castration, présente une multitude de réactions semblables qui, considérées chez l’Individu, paraissent déraisonnables et ne deviennent compréhensibles que si on les envisage sous l’angle de la phylogénie, en les reliant aux expériences faites par les générations antérieures. […] Ces faits semblent assez convaincants pour me permettre d’aller plus loin encore en prétendant que l’hérédité archaïque de l’homme ne comporte pas que des prédispositions, mais aussi des contenus idéatifs, des traces mnésiques qu’ont laissées les expériences faites par les générations antérieures. »

aPoints de vue

Dans une société où les figures paternelles menaçantes jouissent d’un statut important en vertu de préceptes religieux et de sanctions, et où le sexe est enseveli dans un profond secret, le recours à une théorie des traces mnésiques ou de castration historique ne paraît pas indispensable pour expliquer l’angoisse de castration, par exemple. BETTELHEIM pense qu’elles résultent d’un processus psychologique qui projette les expériences affectives récentes et les considère comme des événements qui seraient advenus dans un passé très lointain. Un autre facteur serait peut‑être le désir de quelques analystes de considérer que certains événements de la vie de l’enfant sont basées sur la phylogenèse plutôt que sur ‘ontogenèse. Cette vue impliquerait que la comparaison a été poussée trop loin dans les formulations théoriques de la psychanalyse et qu’il conviendrait de réexaminer l’utilisation des modèles biologiques. Les hypothèses de la horde primitive et de la circoncision, en tant que castration symbolique, ont été considérées comme des faits, en raison, BETTELHEIM le pense, de l’application d’un modèles biologique figé et peu convaincant, qui a d’ailleurs conduit à d’autres errements de la pensée psychanalytique.

bThèmes

La croyance en des traces mnésiques qui transcenderaient l’expérience de l’Individu et proviendraient d’un Inconscient de la race est particulièrement significative, si c’est l’unique moyen d’accéder au problème fondamental, mais obscur, de l’angoisse de castration, par exemple. Si ce symptôme, tel qu’il se rencontre actuellement chez les névrosés, ne peut être totalement expliqué, sinon sur la base des traces mnésiques de la castration effective pratiquée par un père primitif, il est essentiel de savoir s’il s’agissait là d’un événement historique. Ce que la psychanalyse révèle, en fait, est simplement que les garçons vouent leur première affection génitale aux figures maternelles adultes qui prennent soin d’eux. Ils développent leur première rivalité sexuelle envers ceux en qui ils voient les propriétaires de ces figures maternelles. ERIKSON estime qu’il est faux de conclure, comme le fit DIDEROT, que si le petit garçon avait la puissance d’un homme, il enlèverait sa mère et tuerait son père. S’il détenait un tel pouvoir, il ne serait pas un enfant et n’éprouverait nul besoin de rester avec ses parents : il pourrait simplement préférer un Objet sexuel plus jeune, plus séduisant ou plus disponible.

aExpression

Si « faire du pied » à quelqu’un n’est attesté sous cette forme qu’à partir du 20ème siècle, les jeux de chevilles, frôlements de souliers, et autres pressions d’orteils discrets sous les tables en témoignage de désir caché sont vieux comme les banquets et constants dans l’histoire des amours naissantes ou clandestines.

Les voici dans la visite d’un moine du 15ème siècle faisant collation chez un hôte qui, pour être averti, en valait deux :

« Frère EUSTACHE, qui ne savait pas l’intention de son hôte, fit assez bonne chère dessous son chaperon. Et quand il voyait son point, il prêtait ses yeux à l’hôtesse, sans épargner par‑dessous la table le gracieux jeu des pieds, de quoi se percevait et donnait très bien garde l’hôte, sans en faire semblant. ».

Dans l’ancienne guerre, la prise des villes et des châteaux fortifiés constituait, mieux que les batailles en rase campagne, le terrain de prédilection des démonstrations d’adresse et de bravoure. La réputation de plus d’un capitaine des Grandes Compagnies du 15ème siècle s’est faite à leur habileté à s’emparer des places fortes et à les tenir en rançon, parfois à l’aide d’une poignée d’hommes judicieusement entraînés à grimper aux murailles et à étouffer le guet. Toujours est‑il que l’assaut d’une fortification a été le siège d’exploits personnels longuement commentés. Or le récit des exploits, surtout quand ce sont les siens que l’on raconte, ne va jamais sans quelque hâblerie. Le meilleur moyen de vérifier les dires d’un soudard en taverne sur son habileté à escalader les murailles est encore de le mettre au pied du mur de l’enceinte, et voir comment il grimpe. C’est là l’origine probable de la locution, plutôt que l’interprétation qu’en donne M. RAT, lequel la rapporte à l’escrime « où celui qui a poussé son adversaire jusqu’au pied du mur lui ôté tout moyen de reculer, en sorte qu’il se voit obligé de riposter ou de demander merci ». Cette situation correspond en fait à une autre tournure : « être le dos au mur ». On peut citer des vers de COLLERYE qui, au début du 16ème siècle, emploie déjà l’expression au sens figuré :

« Au pied du mur je me voy sans eschelle,

Plus je ne scay de quel bois faire fleches,

Faulte d’Argent m’en donne les empeches,

Triste j’en suis… »

Il semble par ailleurs à Claude DUNETON que le proverbe, relativement récent : « C’est au pied du mur que l’on voit le maçon », en est une forme détournée par plaisanterie de métier, avec un jeu de mots sur le « pied », mesure : c’est à la rapidité avec laquelle il construit un pied de mur solide et bien aligné que l’on juge de la valeur d’un maçon.

Toute pierre n’est OURANIENNE et phallique que si elle est levée. C’est ce qui est évident dans le parti pris de verticalisation des montagnes en la peinture CHINOISE.

aSelon les cultures

Dans la culture CHINOISE, la peinture qui a un sens philosophique profond et sert de support matériel à la méditation cosmologique, se définit comme chan‑choueï, c’est‑à‑dire montage et eau. Ces deux symboles renvoyant respectivement aux deux principes sexuels constitutifs de l’univers : le Yang et le Yin. La montagne, dans le panneau vertical et étroit du peintre CHINOIS ou dans le Kakemono JAPONAIS, c’est le sursum yang, auquel s’associent l’idée d’ensoleillement et celle de courant aérien (fong).

Cet isomorphisme solaire, mâle, céleste, qui gravite autour des bétyles et des sommets, c’est celui que découvre DONTENVILLE dans la tradition CELTIQUE où les montages et les rochers sont consacrés à l’APOLLON CELTE, au dieu BELEN. Les hauts lieux Ballan, Balan, Ballon et qui contractent en Balaon ont été primitivement Baladunum, c’est‑à‑dire Butte de BELEN. Toute la toponymie FRANCAISE vient en renfort de cette thèse : tous les monts BEILLARD, BILLARD, BAYARD, toutes les BELLEGARDE de France. Mais le nom du dieu solaire va s’associer encore plus étroitement au nom même de la pierre et du mont. Le nom du géant divin et solaire du folklore FRANÇAIS, GARGAN ou GARGANTUA, ne dérive pas en effet de l’image racine garg qui signfierait gosier, mais d’une racine plus primitive, pré‑indo‑européenne selon DAUZAT, kar ou kal, gar ou gal, signifiant pierre et que DONTENVILLE décèle jusque dans le nom de la GORGONE pétrifiante ou celui du substitut CHRETIEN de GARGANTUA, Saint GORGON. En BRETON, le rocher s’appelle encore karrek et la racine réapparaît aussi bien dans la géographie physique de l’ANGLETERRE avec les monts CORMELIN et CORMORIN que dans le KARMALI DAGH de BITHYNIE, le fameux DJEBEL CARMEL, le mont KALKANI MYCENIEN, et enfin dans nos multiples lieux‑dits élevés : CORMEILLE, CHARMEIL, CORBEL, CORBEIL, CORBAILLE, CARAMEL au‑dessus de MENTHON et CHARAMEL du plateau de THORENS, tous hauts lieux de culte solaire signalés par des pierres ou rochers que le folklore dit être gravois, excréments, ou dépattements du bon géant GARGANTUA. Mais ce qui intéresse surtout notre propos, c’est al double polarité que DONTENVILLE détecte dans l’isomorphisme que révèle la toponymie des hauts lieux CELTIQUES. Le CHRISTIANISME a en effet rebaptisé les hauts lieux en les vouant à Saint MICHEL ARCHANGE, et l’inflexion cor de la racine CELTIQUE est ambivalente et renvoie soit au bétyle, soit à l’oiseau corbeau. Saint MICHEL, vainqueur du démon aquatique des périls de la mer, grand pourfendeur de dragons, est le successeur ailé du géant GARGANTUA. On le retrouve aussi bien sur la célèbre presqu’île FRANCAISE, qu’en TARENTAISE, sur différents sommets SAVOYARDS ou encore sur le fameux MONTE GARGANO DES PUILLES, dénommé aussi MONTE SAN ANGELO. A travers un Kalkas GREC, l’archange CHRETIEN ne serait rien d’autre que l’APOLLON PRE‑GREC et PRE‑CELTIQUE. Egalement la racine « cr », et son inflexion cor signifiant la pierre, renvoie à la fois au Bel solaire et à l’oiseau solaire : le corbeau. Les CORBEL, CORBEIL, CORBELIN ont toute chance d’être comme la ROQUE BALAN, des pierres solaires, et il arrive à cet égard que des CORBEIL, CORBEL prennent la forme Corbeau sans signifier pour cela un oiseau. Nous ajouterons qu’au contraire, étant donné ce que l’on sait du culte solaire du corbeau chez les CELTES et les GERAMINS, les deux polarisations peuvent sémantiquement su superposer. Le corbeau étant surdéterminé par la liaison au vol solaire et par l’onomatopée de son nom qui le rattache aux pierres du culte solaire. Bel exemple d’isomorphisme où le phonétisme joue un rôle et nous renvoie au symbole si important de l’oiseau.

La pieuvre, symbole direct de la fatalité de l’océan, que la toute‑puissance néfaste et féminoïde se manifeste. La pieuvre, par ses tentacules, est l’animal liant par excellence. On voit que le même isomorphisme court à travers le symboles de SCYLLA (femme dont le bas‑ventre est armé de six mâchoires de chiens, comme l’hydre, sont des amplifications de la pieuvre), des sirènes, de l’araignée ou de la pieuvre.

aPrésence chez

La scène du combat avec la pieuvre est l’épisode central dans Travailleurs de la mer et Jules VERNE reprendra soigneusement cette image archétypale dans Vingt mille lieues sous les mers, image toujours active comme le prouve l’impressionnante séquence que WALT DISNEY a imaginée dans la transcription cinématographique de l’œuvre de Jules VERNE.

L’idée de manger dehors, sur un coin d’herbe ou de mousse, est loin d’être nouvelle. Ça a même été le lit des paysans jusqu’à ce que l’automobile permette partout de rentrer des champs à midi, cependant que, pour le plaisir, les gens ont toujours aimé les parties de campagne, étaler les serviettes et vider les paniers en folâtrant sur l’herbette par un beau dimanche d’été. Le Moyen Age pratiquait déjà les « déjeuners sur l’herbe », dans des cadres tout à fait romantiques, emplis du chant des petits oiseaux. Pourtant ce n’est pas de ces fêtes en plein air qu’est venue la notion de pique‑nique, pas plus que le mot. LITTRE en donne une définition exacte, bien qu’il se trompe sur son origine :

« Repas de plaisir où chacun paye son écot, et qui se fait soit en payant sa quote‑part d’une dépense de plaisir, soit en apportant chacun son plat dans la maison où l’on se réunit. »

En effet, les premiers pique‑niques qui en ce sens remontent vraisemblablement à la toute fin du 17ème siècle se faisaient aussi bien au jardin que chez un particulier, et même à l’auberge, comme le fait remarquer J.‑J. ROUSSEAU dans Les Rêveries.

« Il y a quelque temps que M. FOULQUIER m’engagea contre mon usage à aller avec ma femme dîner, en matière de pique‑nique, avec lui et M. BENOIT chez la dame VACASSIN, restauratrice, laquelle et ses deux filles dînèrent aussi avec nous. »

LITTRE fait venir le mot de l’ANGLAIS pick et nick, et il ajoute :

« Cette étymologie dispense de toutes les étymologies qui ont été faites. »

C’est une erreur d’autant plus évidente que l’anglais picnic est postérieur d’un demi‑siècle au mot FRANÇAIS dont il n’est que la traduction littérale – ou plutôt une adaptation son pour son. Le dictionnaire de BLOCH & WARTBURG donne la première attestation de pique‑nique en 1694, avec cette explication :

« Composé du verbe piquer au sens de ‘’picorer’’, à savoir ‘’vivre en parasite’’ aux 17ème et 18ème siècles, et de nique ‘’chose sans valeur, moquerie’’, formation favorisée par la rime. »

Ce sens de « piquer » explique également l’existence du pique‑assiette. D’autre part « aller à la pique » mendier en usant d’artifices, était une expression de l’argot des mendiants dès 1798. Un « piqueur », au sens de chapardeur, a d’abord été un « mendiant éhonté », selon G. ESNAULT.

aTypologie 

Modalité de plaisir caractérisant la satisfaction auto-érotique des pulsions partielles : l’excitation d’une zone érogène trouve son apaisement au lieu même où elle se produit, indépendamment de la satisfaction des autres zones et sans relation directe avec l’accomplissement d’une fonction.

Capacité de la libido de changer plus ou moins facilement d’objet et de mode de satisfaction.

Roi du DEVET au pays de GALLES.

Il s’égare à la chasse dans une forêt mystérieuse. Mais des chiens extraordinaires au poil blanc brillant et aux oreilles rouges surgissent et terrassent le cerf qu’il poursuivait. POELL les chasse et appelle les siens. A ce moment apparaît un cavalier qui lui reproche ce qu’il a fait et lui demande réparation. C’est ARAOUN, roi de l’Abîme. Ce titre est un des titres du roi des morts. POELL lui doit l’obéissance. L’épreuve qui lui est imposée est la suivante : POELL et ARAOUN échangeront leur place et leurs fonctions pendant un an. De façon que personne ne puisse se douter de la substitution, chacun prendra l’aspect de l’autre. La tâche de POELL sera de débarrasser ARAOUN d’un rival : HAFGAN qui le gêne. Il recevra en récompense l’amitié du roi des ombres.

POELL ayant accompli sa métamorphose arrive à destination. Il s’émerveille de la splendeur de la cour royale. Mais la perspective de la nuit le préoccupe. Il est célibataire et il s’unit à l’épouse d’ARAOUN, celui-ci frustré puisqu’il ne pourra pas lui rendre la pareille. Sa décision est prise. Il dort en tournant le dos à la partenaire.

L’affaire HAFGAN étant réglée, POELL revient sur terre et refait avec ARAOUN un échange de personnalité. Revenu chez lui, le roi de l’Abîme apprend avec admiration que son hôte a respecté sa femme. POELL apprend de ses sujets qu’il ne les a jamais aussi sagement administrés. Les deux rois échangent de somptueux cadeaux pour sceller leur amitié. Bientôt mis au courant de l’incroyable aventure, le peuple ne l’appela plus que POELL chef de l’ANNOUN. Ce qui veut dire qu’il est dieu.

aDe main

Certaines vous laissent endolori, et celui qui broie ainsi les doigts dans son étreinte force la plupart du temps votre sympathie. C’est le voisin qui ne peut s’empêcher de vous arrêter chaque fois qu’il vous croise dans votre escalier et vous manifeste régulièrement, et trop énergiquement, une sincérité spectaculaire. Celui‑ci manque bien souvent de confiance en lui, de self control et canalise mal ses émotions. Son énergie dans le geste peut n’être en définitive qu’une tentative pour se rassurer lui‑même.

D’autres ne se résignent pas à abandonner votre main, qu’ils secouent violemment quelques minutes en vous donnant l’accolade. Ceux‑là paraissent montrer, par l’insistance de leur attitude, l’inquiétude qu’ils ressentent ordinairement à conquérir la sympahtie et l’affection d’autrui, la difficulté qu’ils éprouvent à s’approprier l’intérêt de leur interlocuteru et la frustration éventuelle qu’ils ne manquent pas de ressentir. Leur geste pour être deux est d’autant plus accaparant que la crainte de l’isolement est plus vive.

aExpressions

La poire a probablement été le fruit préféré de nos aïeux. A cause de son goût, bien sûr, de sa pulpe juteuse, qui a donné « la poire pour la soif ». Peut‑être aussi parce que la saison en est longue et les variétés nombreuses, contrairement aux autres fruits de l’époque, succulent aussi, mais tellement éphémères ! Les poires les plus précoces étaient mûres en juillet, les plus tardives au début de l’hiver. Elle semble avoir été le symbole de l’exquise douceur : ne pas « promettre poires molles » voulait dire ne pas promettre un avenir tout rose, et lorsqu’il est question de partager une bonne chose avec quelqu’un, naturellement on « coupe la poire en deux ». On mangeait les poires à la fin du repas, tout de suite avant le fromage, autre délice, qui le terminait. Cela ne paraît une bizarrerie qu’à première vue ; c’était au contraire une habitude assez logique dans des menus où les légumes brillaient par leur absence, et où il semble, contrairement à une image répandue, que l’on buvait surtout après le repas, et non pendant. Au fond il était peut‑être mal commode de manier la coupe ou le hanap avec les mains pleines de graisse ! C’est sans doute le sens de ce vieux proverbe : « La table ôtée doit‑on laver et boire. » Bref, les derniers rôtis de volaille ou de gibier avalés, rafraîchir le palais et changer le goût des victuailles. En somme, elle jouait le rôle de la salade dans notre gastronomie. Voici un menu typique de 1228, extrait du Guillaume de DOLE de Jean RENART :

« Si* s’en vont en la sale arriere                                 * : ainsi

Ou li soupers ert atornez*                                           * : était préparé

Mout biaus de vïandes assez :

Faons de let*, porciax farsiz**                                      * : de lait,                 ** : porc

Dont li estex ert bien garniz,

Et bons conins*, poulez lardez                                    * : lapins

(De ce estoit granz la plentez*)                                    * : l’abondance

et poires et fromages viez* »                                      * : vieux

Les poires et le fromage (abondant au Moyen Age : on le faisait sécher au soleil pour le vieillir et le conserver) constituaient donc le dessert traditionnel de ces agapes et le régal des gourmets. Autre proverbe ancien :

« Oncque* Dieu ne fist tel mariage                              * : jamais

Comme de poires et de fromage »

Nous avons un bon exemple de ceci dans l’interprétation de POLICHINELLE, ce personnage familier du théâtre de marionnettes, comme un symbole phallique. Il ne sera pas inutile de donner ici quelques explications. La conception selon laquelle l’organe sexuel mâle est assimilé à une petit homme est très répandue. Suivant un processus que les mythologistes connaissent sous le nom de décomposition, il se trouve personnifié et incarné dans un personnage indépendant. La plus part des nains, des gnomes, des lutins, nés du folklore et de la légende, doivent leur origine à cette conception. Leur caractéristique principale est de représenter des caricatures déformées et enlaidies de l’homme : ce sont des êtres malfaisants et mêmes méchants (bien que parfois amicalement disposés et prêts à rendre service sous certaines conditions), capables d’accomplir des exploits merveilleux et magiques, réussissant toujours à se tirer d’affaire malgré les désavantages évidents qu’ils rencontrent sur leur chemin. Ses caractères physiques s’accordent bien avec cette interprétation : nez long et crochu, menton allongé, dos bossu, ventre proéminent, bonnet pointu. POLICHINELLE semble avoir fait sa première apparition en ANGLETERRE à l’époque de la restauration, mais son histoire, comme celle de tant d’autres personnages analogues, est connue dans le monde entier. En ANGLETERRE, il ne tarda pas à être confondu avec HANSWURST. En ORIENT, il figure sous le nom de KARAGHEUS. Le prototype de tous les POLICHINELLES modernes est le POLECENELLA napolitain, dont on ne retrace pas l’origine au‑delà de la Renaissance. Il est cependant fort probable qu’il descend en ligne directe du MACCUS des atellanes romaines (farces populaires), introduites au 6ème siècle, la statue de MACCUS du musée CAPPONI, de ROME, trouvée en 1727, mais datant de l’époque romaine, présentant une ressemblance des plus étroites avec le personnage moderne. Le caractère comique de ces personnages est d’un très grand intérêt sous plus d’un rapport. La représentation de l’organe mâle sous l’aspect d’un mannequin comique, d’un drôle de petit homme est une représentation très répandue, beaucoup plus naturelle parmi les femmes que parmi les hommes. Sa source et sa signification ne peuvent être examinées ici, car il s’agit là d’un problème dont la discussion nous entraînerait à soulever toute la question du comique en général et de sa nature propre. La représentation de l’organe mâle est une subdivision du symbolisme phallique, dont nous rappellerons : il existe deux groupes de ces symboles, le groupe patriarcal où un aigle, un taureau, etc., représentent la puissance et les droits du père, et le groupe matriarcal comprenant des symboles qui représentent le fils aux tendances révolutionnaires. Ce dernier groupe se subdivise, à son tour, en deux sous‑groupes, dont le premier comprend des symboles tels que le diable, le coq, le serpent, etc., qui sont tabous et interdits, l’autre se composant de symboles comme le singe, l’âne, qui sont méprisés comme ridicules et comiques.   

aLittérature 

A cet égard, la description de POLICHINELLE par MAURICE SAND est typique :

« Il a le cœur aussi sec que son bâton, c’est un égoïste dans toute l’acception du mot. Sous une apparente belle humeur, c’est un être féroce. Il fait le mal pour le plaisir de la faire. Se souciant de la vie d’un homme comme de celle d’un puce, il aime et cherche des querelles… Il ne craint si Dieu ni Diable, lui qui a vu passer sous son nez crochu et verruqueux tant de sociétés et de religions… […] Malgré ses bosses et sa figure peu faite pour séduire, il est si caustique, si persuasif, si entreprenant et si insolent qu’il a des succès ».

NODIER écrit de lui :

« ô POLICHINELLE, simulacre animé de l’homme naturel, abandonné à ses instincts ».

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité