VDS95 MATHS PEDAGOGIQUE CRPE NUMERATION
LE NOMBRE
Ce message n'a pas la prétention à être le plus complet possible. Il cherche juste à donner quelques idées pédagogiques en ce domaine.
|
L'apprentissage de la numération
suppose que les élèves donnent du sens au concept « nombre », c’est‑à‑dire qu’ils soient confrontés à des
problèmes que les nombres permettent de résoudre. Il faut qu’il y ait prise de
conscience que les nombres permettent de résoudre les problèmes. Une
élaboration dans la stratégie est en général nécessaire et se constitue
d’étapes ou d’essais plus ou moins organisés.
La compréhension des nombres nécessite de
l’entraînement et de la répétition. Le sens en sera facilité d’autant mieux.
Pour fixer les savoir‑faire, l’entraînement est nécessaire et la phase qui rend
les savoir‑faire disponibles est souvent longue, mais les connaissances sont au
fil du temps élaborées, précisées, puis structurées de mieux en mieux.
Il faut à la fois axer sur l’écriture
chiffrée (numération décimale) et à la fois sur le calcul mental (résultat
reconstruit et – ou mémorisé, calcul
réfléchi). Il est recommandé à l’enseignant de se servir des solutions
personnelles (pour déboucher sur une nouvelle connaissance), plus tard, par
reconnaissance et utilisation d’une procédure experte appropriée.
Exemple : l’enseignant devancera des écritures du
type : « a + b », etc. Par, « pomme + cerise ».
François BOULE
Il intervient sous trois formes : sous forme verbale (noms de
nombres), sous forme imagée (subitzing : perception globale du cardinal de petites
collections), sous forme écrite symbolique (chiffrée).
ABSTRACTION
Le principe d’abstraction consiste à ne pas prendre en compte les
caractéristiques qualitatives des objets pour les compter. Les élèves
rencontrent beaucoup de difficultés à compter des objets hétérogènes s’ils ne
peuvent pas attribuer un terme générique commun à tous les objets.
ADDITION
C’est une activité cardinale. Elle donne sens à des symboles, tels
que : « + » et « = ». Seule la technique de l’addition
est exigible en fin de cycle 2, les autres techniques devant être maîtrisées
par les élèves en fin de cycle 3.
Calcul réfléchi et – ou décomposition additive : avant de connaître les tables d’addition,
l’élève va trouver une méthode personnelle s’appuyant sur les propriétés de
opérations. Pour calculer « 6 + 5 », il pourra faire : « 5
+ 5 + 1 ».
Droite numérique
Représentation des quantités et
comptage :
6 + 5
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L’élève compte.
Le surcomptage : c’est une mémorisation d’une quantité et
défilé des nombres de la file numérique avec aide éventuelle des doigts
(représentant les objets). Cela met en place des compétences nouvelles :
1°/ démarrer la récitation de la file numérique à partir de n’importe quel
nombre, 2°/ il faut être en mesure d’indiquer le successeur immédiat ce qui est
différent de faire défiler la file numérique.
6 + 5
6 |
7 |
8 |
9 |
10 |
11 |
NJ |
NJJ |
NJJJ |
NJJJJ |
NJJJJJ |
NJN |
Technique usuelle : cette technique consiste à poser
l’opération en écrivant les deux nombres l’un en dessous de l’autre, en
alignant les chiffres des unités de même ordre. Les deux erreurs les plus
fréquentes concernent l’alignement des nombres et la retenue.
|
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6 |
+ |
|
5 |
|
1 |
1 |
BIJECTION
Ce principe consiste à attribuer à chaque objet un et un seul nombre.
CALCUL
Calculer est une des activités essentielles en mathématiques. Cette
activité consiste à effectuer des transformations sur des objets mathématiques,
selon des règles prédéfinies, en vue d’aboutir à un résultat.
- Calcul automatisé
Il faut connaître ou reconstruire très
rapidement les résultats des tables d’addition de 1 à 9 et les utiliser pour
calculer la somme, la différence, le complément, ainsi que décomposer un nombre
sous forme de somme. Ce calcul peut être écrit ou mental.
- Calcul écrit ou posé
Le calcul écrit intègre des moments de calcul
mental/
- Calcul
mental
Le calcul
mental est réalisé sans recourir à des traces écrites, ni instruments. Il y va
de la restitution de résultats connus par cœur, aux calculs proprement dits, de
sommes, produits, différences et quotients.
- Calcul réfléchi
Organiser et traiter des calculs additifs,
soustractifs, multiplicatifs sur les nombres entiers. Résoudre mentalement des
problèmes à données numériques simples.
- Calcul
instrumenté
Utilisation
à bon escient d’un instrument à calcul.
CARDINAL : quantité
Deux ensembles « A » et « B » sont équipotents s’il
existe une bijection de « A » sur « B ».
Mise en mémoire d’une quantité : un nombre est un bon outil pour garder la
mémoire d’une quantité afin de réaliser des ensembles. Cet apprentissage est
lié au développement de l’enfant et notamment à ce que des psychologues
appellent la conservation des quantités
(PIAGET et SZEMINSKA). Il faut mémoriser une quantité à savoir : mémoriser
un mot, un symbole ce qui permet de reconstituer plus tard cette même quantité.
COMPTER
Association d’un mot à une information, mot qui désigne un cardinal ou un
ordinal. C’est reconnaître une suite ordonnée appliquée bijectivement aux
doigts et aux objets.
- avec ses doigts : le
mot est attaché à un doigt particulier
COMPTINE NUMERIQUE
Réciter une suite ordonnée de mots‑nombres servant d’appui à ce qu’à
partir d’un statut verbal, l’enfant évolue vers un signifiant numérique. On
peut également désigner cela comme étant un comptage 1 à 1. La difficulté est
de mémoriser la comptine. Mais, cette procédure est rassurante pour l’élève ce
qui explique que même lorsque le nombre est imposant, il recourt toujours à
cette procédure. On s’appuiera alors sur un tableau de numération ce qui
permettra un groupement par 10 et il en découlera des meilleures connaissances
quant à la numération.
CONCEPT
Les concepts mathématiques sont construits peu à peu par l’enfant à
partir d’actions. Un concept s’acquiert d’autant plus facilement qu’on peut le
rattacher à des modèles déjà assimilés. Il s’agira de partir de situations‑problèmes
riches, présentant vraiment une ou plusieurs difficultés à surmonter.
L’introduction de « langages » divers facilite le passage du concret
vers l’abstrait. Il y a deux façons différentes pour introduire un concept.
- Soit l’enseignant travaille
par thèmes et attend que des situations mathématiques se présent.
- Soit l’enseignant recherche
et provoque des situations motivantes pour illustrer des objectifs fixés
préalablement.
Tableau
schématisant l’acquisition d’un concept
Phase vécue |
Manipulatoire,
déambulatoire Corps, action, mouvement |
Phase verbale |
On parle de
ce que l’on fait ou de ce que l’on a fait |
Phase idéographique |
L’enfant
procède à des désignations, des représentations (des objets et des actions)
très proches du concret |
Phase symbolique |
On assiste à
des épurations successives des représentations précédentes pour arriver à des
représentations abstraites relevant des conventions établies par la classe ou
imposée par le maître |
CONNAISSANCE
Toute connaissance, tout comportement relève non pas d’une mais de
plusieurs expériences non pas identiques, mais isomorphes. C’est le double
phénomène « assimilation » et « accomodation » par laquelle
la connaissance se structure.
DECIMAL
MILLIONS |
MILLIERS |
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||||||
C |
D |
U |
C |
D |
U |
C |
D |
U |
U |
D |
C |
M |
1 x 10^8 |
1 x 10^7 |
1 x 10^6 |
1 x 10^5 |
1 x 10^4 |
1 x 10^3 |
1 x 10^2 |
1 x 10^1 |
1 x 10^0 |
1 x 10^-1 |
1 x 10^-2 |
1 x 10^-3 |
1 x 10^-4 |
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Cela est appréhendé aux cours moyens.
Diverses situations permettent à l’élève de prendre conscience de la
nécessité de nouveaux nombres, tels que des longueurs non entières ou des prix.
Introduction de fractions : on pourra commencer par des fractions
simples telles que « demi », « tiers », « quart »,
etc. On travaillera également les égalités de fraction, par exemple : 6/10
= 60/100. La compréhension d’une fraction nécessite une traduction du codage.
Erreurs courantes : une fraction ne représenterait que
toujours une partir d’unité et ne pourrait donc pas être supérieure à 1.
Ecriture à virgule : pour que cette écriture soit bien
comprise, l’enjeu est de déstabiliser les connaissances sur les nombres
entiers.
Erreurs courantes :
Juxtaposition
de deux entiers séparés par une virgule : 2,3 < 2,27, car 3 < 27, ou encore 4,2 + 3,8 = 7,10 : les
entiers sont ajoutés de part et d’autre de la virgule comme s’ils étaient
parfaitement indépendants les uns des autres.
Règle
des zéros : la
règle qui vaut pour les entiers à savoir que pour multiplier par 10, on rajoute
un 0, ne vaut plus pour les décimaux. Cela donne du coup : 12,4 x 10 =
12,40…
Nombre
de chiffres dans le nombre :
plus le nombre a de chiffres, plus il est grand : 23,45 > 123.
Méthodes : l’enfant doit calibrer les parties décimales en mettant autant de zéro(s)
nécessaire(s) avant de poser le calcul.
DENOMBREMENT
Activité qui consiste à déterminer le nombre d’objets d’une collection. Jean‑Paul
FISCHER y voit 3 principes fondamentaux :
- Principe de bijection
- Principe de suite stable
- Principe cardinal
Nous avons également 2 principes mineurs : principe d’ordre
quelconque, principe d’abstraction.
DESTABILISATION
Toute connaissance nouvelle oblige l’élève à repenser ses savoirs dans la
mesure où ses connaissances antérieures peuvent l’amener à des résultats
contradictoires : exemple des règles des nombres entiers différentes
concernant les nombres décimaux.
Apprendre devient alors l’occasion d’éradiquer des obstacles qui
surviennent.
Phase de déstabilisation
Avec les résultats contradictoires, l’élève n’est plus en mesure de
valider ses productions. Il y a donc conflit
cognitif. Si ce conflit
s’effectue avec des pairs de classe, on parle de conflit sociocognitif.
Source au conflit cognitif : il suffit aux « bons élèves » d’un
contre‑exemple pour provoquer un questionnement. Concernant les autres, il faut
davantage d’expériences personnelles pour qu’il y ait réellement apprentissage
d’une connaissance nouvelle.
DEVOLUTION DU PROBLEME
Cela signifie que le problème donné à l’élève devient sien.
DIVISION
Elle est abordée au CE2 et au CM1. Elle peut s’appuyer sur une
multiplication à trou, avec des multiples mémorisés. Elle se met en place
lorsque les nombres sont élevés et que l’élève doit optimiser ses méthodes de
calcul. C’est en jouant sur les variables didactiques comme la taille des
nombres que l’on pourra amener l’élève à passer d’une procédure à une autre pour
arriver à la procédure canonique.
Voir à « multiplication »
pour typologie des problèmes multiplicatifs ou faisant appel à des divisions
1ère étape (dès
l’école maternelle) : la notion de partage a été manipulée dès l’école
maternelle en résolution de problèmes avec un partage équitable et maximal dans
le but de constituer la part la plus grande possible. L’enfant peut trouver le
résultat de la division (quotient) en encadrant le dividende entre deux
multiples successifs du diviseur puisque cet encadrement fournit le plus grand
multiple du diviseur inférieur ou égale au dividende.
2nd étape :
le comptage, les additions ou
soustractions réitérées peuvent être considérées comme une interprétation du
problème très proche de l’action. L’élève se préoccupe de ce qu’il reste en
faisant un bilan partiel à chaque étape. Lorsque l’élève regroupe un certain
nombre de groupements ( + 7, + 7 = 2 x 7, par exemple), l’élève construit le
sens de la division. Il existe une grande diversité de procédures qui peuvent
être imbriquées. Selon ses compétences de calculateur et selon l’opération, l’élève
privilégiera éventuellement une procédure plutôt qu’une autre.
ECRITURE DES NOMBRES
Il faut que l’enfant apprenne très vite notre numération de position. Il
lui faut donc comprendre la logique d’écriture des nombres. Dès la Grande
Section, les élèves apprennent à écrire des nombres, même ceux n’ayant pas
encore sens pour eux.
Millions
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Milliers
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C |
D |
U |
C |
D |
U |
C |
D |
U |
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Position d’un chiffre dans un
nombre : il
est indispensable que les élèves comprennent que 10 unités d’un rang équivalent
à 1 unité du rang immédiat supérieur. Ce travail de groupements par 10 et
d’échanges commence au CP et se poursuit : entre 40 et 50, tous les
nombres commencent par un « 4 » ; à 38 vient 39, dans la mesure
où 9 est le successeur de 8.
Passage des dizaines : pour passer d’un nombre au nombre suivant, il
faut ajouter 1 au chiffre des unités. L’élève doit prendre conscience au fil du
temps du principe
positionnel de la
numération chiffrée.
Ajouter 1000 : il faut tout d’abord que l’élève sache ce
que signifie ajouter mille. C’est ajouter 1 au chiffre des unités de mille. Il
faut également savoir convertir 10 unités de mille en 1 dizaine de mille.
Difficulté entre numérations
écrite et orale : le
passage de la numération écrite et parlée est parfois source d’erreurs.
Numération parlée : on trouve à la fois des formulations
additives (27 = 20 + 7) ; des formulations multiplicatives (80 = 4 x
20) ; et des formulations mixtes (93 = 4 x 20 + 13). Partiellement, la
numération orale est partiellement une numération en base de 20.
FONCTIONS DU NOMBRE
Représentation de la quantité, principe de cardinalité (le dernier mot
prononcé désigne le cardinal de la collection, indépendamment de l’ordre de
position des objets entre eux)
L’enfant doit maîtriser le principe d’abstraction (ne pas tenir compte de
la nature des objets à dénombrer)
MULTIPLICATION
L’apprentissage débute en CE1 avec les tables de 2 et de 5. En CE2, la
technique est posée en colonne et on aborde les tables de 6, voire au‑delà.
Grâce à la commutativité, le nombre de résultats à mémoriser se réduit. Les
tables s’appuient sur les files numériques de 2 en 2, des doubles, de 5 en 5.
Il s’agira surtout d’associer l’expression des produits aux termes de chaque
file. Les difficultés principales rencontrées avec la multiplication sont dues
au fait que tous les résultats des tables ne soient pas parfaitement mémorisés,
difficultés également dans la gestion des retenues ou encore dans l’ordre des
calculs à effectuer, difficultés de ‘décalage’ correspondant à l’existence d’un
« 0 » dans un nombre comme : « 507 ».
Commutativité de la multiplication : une collection conserve le même nombre
d’éléments qu’on la décrive en lignes ou en colonnes.
Règle des zéros : cette règle est mentionnée dès le CE1 – CE2.
Elle est justifiée par la numération : « 27 x 10 » signifie 27
dizaines.
SENS DES OPERATIONS : typologie
Produit cartésien : il s’agit de trouver le cardinal d’un
ensemble qui a une structure de produit cartésien.
« Le menu d’un restaurant
propose 3 plats et 4 desserts. Combien de repas différents peut‑on composer ? »
Proportionnalité : deux grandeurs sont reliées par une relation
de proportionnalité. Ces problèmes consistent à trouver, soit l’une des deux
grandeurs, soit le coefficient de proportionnalité.
« Un kilo de viande coûte
65,60 €. Combien coûte 2,5 kg de cette viande ? »
Configuration rectangulaire : ces problèmes consistent à dénombrer le
nombre d’objets disposés sur un quadrillage rectangulaire.
« Combien l’échiquier
comporte‑t‑il de cases ? » ou « Quelle est la longueur d’un
rectangle de 12 cm de largeur et d’aire 240 cm² ? »
ORDINAL : suite
On définit une suite d’ensemble à partir de l’ensemble vide. Le nombre
permet par son aspect ordinal de décrire des hiérarchies et des rangements. Cette suite forme un ensemble noté
« N » qui vérifie les axiomes de PEANO :
0 est un entier naturel
Tout entier naturel a un successeur
2 entiers naturels ayant le même successeur sont égaux
0 n’est le successeur d’aucun entier naturel
ORDRE QUELCONQUE
L’ordre dans lequel on prend les objets pour les compter n’intervient pas
sur le résultat du comptage. Il faut tout d’abord initialiser la collection en
attribuant à un objet le nombre « 1 ». Le dernier objet de la
collection est le « dernier ».
PROCEDURES ET BONNE RESOLUTION DE PROBLEME
Rémi BRISSIAUD
L'élève peut utiliser plusieurs " procédures " pour réaliser
une opération mathématique. Il existe plusieurs niveaux pour arriver à
solutionner un problème. Le rôle de l’école sera de rendre explicite les
différentes procédures les unes aux autres afin qu’elles soient mieux utilisées
par l’apprenant.
Niveau I |
|
Schématisation de la situation |
Niveau
II |
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|
Niveau
III |
Trouver une situation multiplicative |
Haute conceptualisation |
Exemples :
On répartit 252 œufs
dans des boîtes de 12. Dans combien de boites ? |
Comptage :
O = 252 |
O |
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12 |
L’élève dessinera les boites d’œufs pour
les compter ensuite. Cette procédure devient très vite peu économique et
difficile à gérer dès que les nombres deviennent plus grands. Il s’agit parfois
d’entrée dans le problème qui permettent à l’élève de comprendre la situation
et d’imaginer une autre procédure plus rapide.
Procédure additive
Pas à pas :
elle traduit la démarche de l’élève qui simule le remplissage des boites une à
une en faisant un bilan des œufs utilisés après chaque boite.
12 + 12 = 24 |
48 + 12 = 60 |
84 + 12 = 96 |
120 + 12 = 132 |
156 + 12 = 168 |
192 + 12 = 204 |
228 + 12 = 240 |
24 + 12 = 36 |
60 + 12 = 72 |
96 + 12 = 108 |
132 + 12 = 144 |
168 + 12 = 180 |
204 + 12 = 216 |
240 + 12 = 252 |
36 + 12 = 48 |
72 + 12 = 84 |
108 + 12 = 120 |
144 + 12 = 156 |
180 + 12 = 192 |
216 + 12 = 228 |
|
Avec regroupement : l’élève
additionne un certain nombre de fois le diviseur pour s’approcher du résultat
et ajuste son calcul par rapport à ce résultat. Il fait des bilans partiels
jusqu’à obtenir le dividende ou soustraire un certain nombre de fois le
diviseur au dividende. Il est ainsi amené à faire une hypothèse et à tester
cette hypothèse.
12 + 12 + 12 + 12 + 12 + 12 + 12 + 12 + 12 + 12 + 12 + 12 + 12 + 12 + 12 = 180 |
180 + 12 + 12 = 204 |
L’élève copte alors le nombre d’itérations et
trouve ainsi le résultat de la division. |
204 + 12 = 216 |
216 + 12 = 228 |
|
228 + 12 = 240 |
|
240 + 12 = 252 |
12 + 12 = 24 |
|
216 + 24 = 240 |
24+ 24+ 24= 72 |
|
240 + 12 = 252 |
72 + 72 + 72 = 216 |
|
|
Procédure
soustractive avec regroupement :
Soustractions
pas à pas
252 – 12 = 240 |
216 – 12 = 204 |
180 – 12 = 168 |
144 – 12 = 132 |
108 – 12 = 96 |
72 – 12 = 60 |
36 – 12 = 24 |
240 – 12 = 228 |
204 –12 = 192 |
168 – 12 = 156 |
132 – 12 = 120 |
96 – 12 = 84 |
60 – 12 = 48 |
24 – 12 = 12 |
228 – 12 = 216 |
192 – 12 = 180 |
156 – 12 = 144 |
120 – 12 = 108 |
84 – 12 = 72 |
48 – 12 = 36 |
12 – 12 = 0 |
L’élève compte alors le nombre
d’opérations ce qui lui donne le résultat du problème.
252 – 24 = 228 |
180 – 24 = 156 |
108 – 24= 84 |
36 – 24 = 12 |
228 – 24 = 204 |
156 – 24 = 132 |
84 – 24 = 60 |
|
204 – 24 = 180 |
132 – 24 = 108 |
60 – 24 = 36 |
12 – 12 = 0 |
L’élève peut soustraire un
certain nombre à la fois un multiple du diviseur au dividende, en l’occurrence
on trouve le double du diviseur.
Approche
par un multiple puis ajustement par addition :
12 x 10 = 120 |
252 – 120 = 132 |
|
132 – 120 = 12 |
|
12 – 12 = 0 |
Approche
multiplicative puis ajustement par soustraction : un élève qui additionnerait dans le premier calcul
« 25 x 12 » trouverait 300. Il lui faudrait ensuite soustraire un
certain nombre de fois 12 à 300 pour retrouver 252. Le comptage du nombre
d’itérations devient plus complexe. Ces procédures deviennent vite coûteuses
avec des nombres assez grands. L’élève ne sait plus comment trouver le nombre
de boites (surcharge cognitive) entre tous les calculs qu’il a effectués.
Procédure
multiplicative :
12 x 1 = 12 |
12 x 4 = 48 |
12 x 7 = 84 |
12 x 10 = 120 |
12 x 13 = 156 |
12 x 16 = 192 |
12 x 19 = 228 |
12 x 2 = 24 |
12 x 5 = 60 |
12 x 8 = 96 |
12 x 11 = 132 |
12 x 14 = 168 |
12 x 17 = 204 |
12 x 20 = 240 |
12 x 3 = 36 |
12 x 6 = 72 |
12 x 9 = 108 |
12 x 12 = 144 |
12 x 15 = 180 |
12 x 18 = 216 |
12 x 21 = 252 |
L’élève écrit tous les multiples
du diviseur jusqu’à ce qu’il obtienne le dividende. Ainsi, il ajuste ses
calculs.
12 x 10 = 120 |
12 x 13 = 156 |
12 x 16 = 192 |
12 x 19 = 228 |
12 x 11 = 132 |
12 x 14 = 168 |
12 x 17 = 204 |
12 x 20 = 240 |
12 x 12 = 144 |
12 x 15 = 180 |
12 x 18 = 216 |
12 x 21 = 252 |
L’élève commence à partir d’un
multiple facile à trouver.
12 x 10 = 120 |
12 x 20 = 240 |
12 x 21 = 252 |
L’élève peut également essayer
différents multiples sans tous les écrire. Cette procédure allège la charge de
calcul et devient plus efficace lorsque l’élève a l’idée d’utiliser des
multiples de 10, et plus tard dans sa scolarité des multiples de 100, 1000,
etc. C’est une procédure qui constitue une amélioration des procédures
précédentes, l’élève utilisant le plus souvent un résultat mentalement
correspondant au remplissage de plusieurs boites. L’efficacité de cette
procédure dépend à la fois de la qualité de l’approximation effectuée au départ
et des ajustements successifs en fonction de l’écart du résultat obtenu avec le
nombre cible qu’est le dividende.
Elle conduit souvent à la réussite, car moins sensible que d’autres à la taille
des nombres en présence.
Procédure
canonique : l’élève
identifie qu’il faut poser une division. Il la pose et l’effectue. On retrouve
différentes techniques selon l’aptitude de l’élève.
Procédure
mixte : l’élève
reconnaît et sait poser la division mais, ne sachant pas la faire de façon
experte, cherche des multiples du diviseur.
12 x 2 = 24 |
|
252 |
12 |
12 x 3 = 36 |
|
- 228 |
21 |
12 x 4 = 48 |
|
24 |
|
12 x 5 = 60 |
|
- 24 |
|
|
|
0 |
|
Procédure experte :
252 |
12 |
24 |
21 |
0 |
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Doubles |
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Sens des opérations |
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Commutativité de l’addition |
Multiples mémorisés |
Effectuer des groupements |
|||
Compléments à la dizaine |
Compter mentalement des groupes
de 4 |
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|||
Comptage de 1 à 1 (travail sur la notion de prédécesseur
et de successeur) |
Echanges par dizaines et centaine |
||||
Comptage de 10 en 10, 100 en 100 (en avant et en arrière
à partir de n’importe quel nombre) |
|||||
Déterminer la valeur des chiffres en fonction de leur
position dans l’écriture décimale d’un nombre |
|||||
Comparer, ranger et encadrer des nombres |
|
||||
FAYOL, ABDI & GOMBERT : compréhension du texte ?
Ils ont mis en évidence qu’une mauvaise compréhension du
problème engendre trop souvent une mauvaise résolution du problème, même si le
sens des opérations est précocement bien acquis.
Roland CHARNAY : attitude
du « chercheur »
- Faire expliciter le cheminement (entretien
d'explicitation sur " comment " plutôt que sur " pourquoi
", afin de voir si l'élève évoque une règle ou une "
connaissance en acte "
- Essayer de comprendre
(faire des hypothèses sur les origines de son cheminement, le référer à un
cadre interprétatif théorique
- Aider l'élève à prendre
conscience de son processus (ne pas le
centrer uniquement sur la réponse, le faire expliciter à d'autres)
- Aider à prendre
conscience de l'existence d'autres processus possibles
(explicitations mutuelles, formulations orales ou écrites)
- Provoquer des conflits
socio-cognitifs (pointer les idées opposées, les mettre en
débat, inciter à la recherche d'une vérité, indépendante de l'adulte)
- Provoquer des conflits
cognitifs (situation problème, validation indépendante du
maître)
PROPORTIONNALITE
Cycle 3 :
Aucune technicité dans les notions de vitesse moyenne, d’échelle
et de pourcentage n’est recommandée, faisant l’objet du collège. En règle
générale, les compétences en ce domaine sont en cours d’acquisition.
Difficultés
rencontrées :
Utilisation d’une
procédure additive au lieu d’opter pour un coefficient multiplicatif
Impossible trouvaille
du coefficient multiplicatif
REPRESENTATIONS MENTALES
Les différents usages des nombres (comptage, dénombrement, calcul, etc.)
font intervenir des évocations mentales. Ces représentations internes
évoluent et se diversifient à mesure que s'étendent les connaissances sur les
nombres. L'objet de ce qui suit est de recenser ces différents types de
représentations et leur usage. Le développement d'une représentation nouvelle
se conjugue avec les précédentes, sans les remplacer, ni se juxtaposer exactement.
SERIATION
Mise en ordre des collections en fonction de propriété
SOUSTRACTION
L’élève doit décompter ou compter à rebours. Il mémorise la position
initiale pour trouver le ou les prédecesseur(s) immédiat(s) pour chacun des
nombres.
68 - 45
Dessin : le problème est que plus les nombres sont
élevés, moins ces méthodes sont fiables.
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Droite numérique :
Décomptage
Recherche du complément (addition à trou) : cela prend appui sur des résultats mémorisés
de l’addition en cela qu’elle peut être de la forme d’une addition à trou, c’est
la recherche du complément : « 45 + ___ = 68 »
Retraits successifs : la soustraction peut être obtenue par des
retraits successifs basés sur la décomposition
d’un nombre en dizaines et
en unités.
Calcul réfléchi : l’élève fait « 68 – 40 » :
soit 28. Puis, « 28 – 5 ».
Technique usuelle : la technique opératoire de la soustraction
est considérée comme étant complexe. Le positionnement et la gestion des
retenues sont sources fréquentes d’erreurs.
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1 |
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3 |
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4 |
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5 |
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1 |
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- |
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2 |
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8 |
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3 |
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1 |
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7 |
Propriété des différences égales : lorsque dans la soustraction posée en colonnes, on
ajoute dix unités pour en retirer une au rang supérieur, on utilise une
technique basée sur la propriété des différences égales ce qui ne modifie en
rien le résultat obtenu. Le positionnement des nombres et la gestion des
retenues sont sources fréquentes d’erreurs.
Erreurs
Retenues : certains élèves ont des procédures
erronées qui consistent, unité par unité à soustraire la plus petite unité à la
plus grande.
SUITE
Suite stable : principe consistant à utiliser les mêmes mots‑nombres dans
le même ordre lors de tous les différents comptages.
SYMBOLE
La fonction symbolique se développe chez l’enfant à partir de deux ans
environ. Elle permet d’évoquer le signifié (objet, action, sentiment, concept, etc.)
à partir d’un signifiant (mot, geste, image, dessin, etc.). Elle naît de la
nécessité de communiquer, mais aussi de garder une trace d’actions. Le
symbolisme se construit à partir de jeux, elle se développe par imitation et
grâce au langage. Toute notion nouvelle est intégrée dans les schèmes
antérieurs (phénomène d’assimilation), mais en même temps il faut accomoder ses
schèmes (phénomène d’accomodation).