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22 février 2007

Hausse du taux de natalité en France

            

    La natalité française inquiète outre-Rhin. Si le nombre de naissances observé dans les deux pays se maintient au rythme actuel, l'Allemagne pourrait bientôt se faire voler son titre de première économie de la zone euro par l'Hexagone, d'après une évaluation de l'Institut d'économie de Cologne (IW).

Grâce à la vigueur de sa natalité - le taux de fécondité atteint 2,07 enfants par femme, contre 1,4 outre-Rhin -, la France pourrait devenir dès 2035 la première puissance économique de l'Europe.

" L'économie française devrait croître deux fois plus vite que l'économie allemande entre 2025 et 2035 ", affirme Axel Plünnecke, expert auprès de l'institut IW. A ce moment, l'Allemagne sera confrontée à un important déficit de main-d'oeuvre en raison du départ en retraite de la génération des " baby-boomers " et de l'arrivée de classes d'âge moins nombreuses sur le marché du travail. " De ce point de vue, la France disposera de meilleures conditions ", souligne M. Plünnecke.

De même, la France, qui compte aujourd'hui 60,6 millions d'habitants contre 82,3 millions de personnes pour l'Allemagne, devrait devenir le pays le plus peuplé d'Europe d'ici à 2045. L'évolution semble inévitable même si notre voisin d'outre-Rhin parvient à rehausser son taux de natalité dans les années qui viennent.

Ce scénario devrait donner des arguments supplémentaires à ceux qui prônent en Allemagne une politique familiale ambitieuse et vaincre les réticences de ses derniers opposants.

Pour redonner envie aux Allemands d'avoir des enfants et les aider à mieux concilier vie professionnelle et vie familiale, la ministre allemande de la famille, Ursula von der Leyen (CDU), elle-même mère de sept enfants, veut améliorer la prise en charge des jeunes enfants.

Sur ce point, la ministre peut compter sur le soutien d'une bonne partie du monde économique. Une étude publiée récemment par l'institut IW montre que les investissements dans la formation et la prise en charge des jeunes enfants augmentent les chances de qualification des jeunes, réduisent les risques de chômage et limitent ainsi à terme la hausse des charges sociales.

Cependant, d'autres experts relativisent la portée de la natalité sur la croissance. Dans le contexte d'une mondialisation accrue et d'une libre circulation au sein de l'Union européenne, Thomas Straubhaar, directeur de l'Institut d'économie de Hambourg (HWWI), affirme que l'on peut combler le déficit de la main-d'oeuvre grâce à l'immigration. Sans oublier que le marché du travail allemand possède encore, selon lui, d'importantes " réserves silencieuses ", telles que les femmes et les seniors.

 

 

© Le Monde

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