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22 février 2007

A propos d'une page noire d'action directe...

Après vingt ans de prison, le fondateur d'Action directe, Jean-Marc Rouillan, "assume ses choix"
    C'est le 21 février 1987 que le groupe Action directe (AD), auteur de quatre-vingts attentats et de deux assassinats revendiqués en huit ans, était décapité par l'arrestation de Jean-Marc Rouillan, Nathalie Ménigon, Joëlle Aubron et Georges Cipriani. Ce dernier purge sa peine à Entsisheim (Haut-Rhin). Nathalie Menigon est incarcérée au centre de détention de Bapaume (Pas-de-Calais). Joëlle Aubron, seule à avoir bénéficié d'une remise en liberté pour raison de santé, est décédée en mars 2006 d'une tumeur au cerveau.- (Avec AFP et Reuters).

Vingt ans de prison, après une condamnation à la perpétuité pour deux assassinats, n'y ont rien changé : Jean-Marc Rouillan, fondateur du groupe terroriste Action directe (AD) écarte tout repentir, dans un entretien publié mardi 20 février dans Sud-Ouest. "Le remords et le repentir devraient toujours incomber aux faibles et jamais aux forts et aux puissants. Pour notre part, nous avons assumé nos choix et nos déterminations. Nous avons tenu à être responsables jusqu'au bout. Vingt ans après, nous le sommes encore", a-t-il écrit en réponse aux questions du quotidien régional, de la centrale de Lannemezan (Hautes-Pyrénées), où il est incarcéré.

    Jean-Marc Rouillan a été condamné en 1987 avec trois autres membres du groupe d'extrême gauche à la réclusion criminelle à perpétuité, assortie d'une période de sûreté de dix-huit ans – achevée en février 2005 – pour les assassinats de l'ingénieur général René Audran en 1985 et du PDG de Renault, George Besse, en 1986. Aujourd'hui âgé de 54 ans, il dénonce les conditions de détention des membres historiques d'AD, qui n'ont pour but que d'"obtenir notre repentir". Mais pour lui, un tel repentir "aurait une importance symbolique pour l'Etat" et permettrait "la criminalisation complète" de "l'expérience armée après 1968".

"LE POUVOIR N'ACCEPTE PAS DE NOUS VOIR LIBRES À NOUVEAU"

Jean-Marc Rouillan se dit toujours "communiste révolutionnaire" et assure que "l'isolement carcéral" "et les pressions" ne l'ont "aucunement persuadé que le régime bourgeois soit le meilleur qui soit et même le moins pire". Le prisonnier assure que "sans les armes, les opprimés resteront des opprimés" et que "la lutte armée est profondément liée à leur lutte d'émancipation". Mais il ajoute que "la violence est également une affaire de moment historique" et "la lutte armée après 1968" a été menée "dans des conditions historiquement déterminées".

A propos des victimes, il souligne que "dans le combat politique, des hommes meurent des deux côtés" et que "pour leurs proches, c'est bien évidemment un drame". Mais il se refuse à mettre "sur un plan d'égalité la violence des opprimés et la violence des oppresseurs".

Jean-Marc Rouillan dénonce le rejet de ses demandes de libération conditionnelle, alors qu'il s'apprête à en déposer une nouvelle. "Je ne suis pas libre parce que le pouvoir n'accepte pas de nous voir libres à nouveau. Il a fait de nous des exemples", écrit-il.

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Commentaires
C
Pour la petite info, Brigitte Mohnhaupt membre du RAF sera liberée sous peu.
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