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28 février 2007

Le prélèvement d'ADN en garde à vue s'invite au procès des faucheurs d'OGM

            

Me François Roux, avocat des 32 faucheurs volontaires d'OGM, jugés les 26 et 27 février par le tribunal correctionnel d'Orléans a trouvé " exceptionnellement sévères " les peines allant jusqu'à trois mois de prison ferme requises par la procureure de la République. Mais c'est sur un autre terrain que les anti-OGM ont placé le débat : celui des prélèvements d'ADN, lors de la garde à vue, prévus par la loi Sarkozy du 18 mars 2003, et du " fichage systématique " qui les conforte dans leur position de " dissidents ".

Les prévenus comparaissaient pour avoir détruit, en août 2006, à Villereau (Loiret) un champ de maïs transgénique. Mais 16 d'entre eux étaient aussi poursuivis pour avoir refusé de se soumettre à un prélèvement. Lors d'un précédent fauchage, la plupart avaient subi un premier prélèvement. " Contraints et presque forcés ", disent-ils. Lors de leur nouvelle garde à vue, ils ont refusé de se soumettre à un nouveau test.

Pour Me Jean-Paul Susini, autre défenseur des faucheurs, " le tout-ADN est en train de s'installer. Aujourd'hui, cette législation, qui est mise en place de façon insidieuse, est fondée sur le soupçon ". Selon lui, le refus des faucheurs doit être considéré comme un acte de " résistance ". " L'évolution du droit s'opère aussi par la désobéissance civile ", a ajouté Me Roux. " La grandeur de la démocratie, c'est de ne pas traiter des dissidents comme des délinquants, a affirmé Jean-Marie Muller, responsable du Mouvement d'action non violente, cité par la défense. La société doit se ménager des espaces de dissentiment. " Jugement le 24 mai.

Régis Guyotat

 

 

© Le Monde

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