VDS95 PSYCHA CONTEUR 290607
L'activité du conteur est à différencier de celle de lecteur à haute voix. Cet art de la parole trouve sa place au côté de la spoken word, du chant, de la palabre et du boniment.
aDémarche
du conteur
Généralement celui ou celle qui raconte n'a pas de support autre que ses connaissances personnelles, son imagination et sa réactivité face à la situation. Le conteur puise la trame de son récit dans un répertoire connu depuis longtemps et lui imprime sa marque propre qui sera fonction de l’heure, du lieu, du public et de son talent spécifique. Elles sont adaptées en fonction du conteur, de son environnement, de la fonction de sa parole à un moment donné. D'une certaine manière, le conte se survit à lui-même dans une forme de perpétuel présent. Il est avant tout la rencontre d'un conteur, d'un auditoire, d'une histoire, d'un lieu et du moment de la racontée. En effet, et même si le conte est "fixé" sur le papier à un moment donné, sa nature profonde est d'exister tel quel et de se réinventer dans une relation au public.
bLe
métier de conteur à travers le monde et le temps
Griots et "griottes" font partie de cette catégorie de conteurs. Ceux-ci ont pour métier, outre la conservation et la diffusion de la tradition orale, de composer et de relater un geste familiale, clanique ou tribale lors des cérémonies, par exemple les mariages.
Minnesang était la tradition du lyrique et de l'écriture
de chanson en ALLEMAGNE qui s'est épanouie au du 12ème jusqu’au 14ème
siècle. Les gens qui ont écrit et qui ont exécuté le Minnesang sont connus comme chanteurs de minne
(Minnesänger). Le Minnesang a beaucoup en commun avec la tradition des
troubadours en FRANCE. Il est probablement provenu de cette tradition, bien
qu'il ait développé ses propres formes. Comme les troubadours, les Minnesänger
chantaient principalement de l'amour courtois (d'où vient la pièce de Minne de
leur nom). Plusieurs des Minnesänger les plus connus sont également célèbres
pour leur poésie épique. Il faut
citer avant tout WOLFRAM VON ESCHENBACH et HARTMANN VON AUE. D'autres
Minnesänger remarquables sont WARTHER VON DER VOGELWEIDE, NEIDHART VON REUENTAL
et VON MORUNGEN.
En Angleterre avant la conquête normande, on connaissait les poètes professionnels sous le nom de scôp (« shaper » c’est-à-dire « fabricant »), ils composaient eux-mêmes leurs poésies et les chantaient en s’accompagnant d’une harpe rudimentaire.
Bien au-dessous du scôp, on connaissait aussi les gleemen, qui n’étaient fixés nulle part, mais erraient d'un endroit à l'autre, gagnant ce qu’ils pouvaient. À la fin du XIIIe siècle, le terme ménestrel a commencé à s’employer pour désigner un interprète qui distrayait son seigneur avec de la musique et des chansons.
Les gousani : conteurs, ambulants-professionnels, participaient à toutes les festivités du pays. C'est ainsi qu'a circulé la tradition orale.
Au commencement, les ménestrels étaient simplement des domestiques des cours seigneuriales (littéralement leur nom signifie justement petits domestiques et vient du bas-latin ministralis, le serviteur) et leur tâche était de distraire le seigneur et son entourage avec des chansons de geste ou leur équivalent local. Les ménestrels sont des musiciens qui jouent le plus souvent du psaltérion, trompettes, chalumeau (sorte de flûte) et organon (petit orgue portatif à soufflet). Un ménestrel était une sorte de barde du Moyen Âge européen ; il chantait des histoires qui parlaient de pays éloignés ou qui racontaient des événements, réels ou imaginaires. Parfois ils créaient eux-mêmes ; souvent, ils apprenaient par cœur le récit des autres, quitte à les embellir. Les cours seigneuriales devenant plus raffinées et plus exigeantes, les ménestrels y furent finalement remplacés par des troubadours et beaucoup se firent ménestrels errants, s’adressant au public des villes. Sous cette forme, l’art des ménestrels a continué à être goûté jusqu'au milieu de la Renaissance, bien qu’il n’ait cessé de décliner dès la fin du XVe siècle.
Un troubadour (de l'occitan « trobador » ou pour les femmes, la trobairitz) est un poète, un chanteur, durant le Moyen Age, en LIMOUSIN, GUYENNE, PROVENCE, mais aussi en CATALOGNE et en ITALIE. Le terme troubadour est utilisé pour désigner les artistes s'exprimant en langue d’oc (limousin, auvergnat, provençal, etc.). Il vient du verbe occitan trobar, qui veut dire trouver.
Un rhapsode (en grec ancien ραψῳδός / rhapsôidós) est, en GRECE antique, un artiste qui récite les œuvres écrites par un autre (principalement des épopées). Il apparaît du 7ème avant JC jusqu’à l’époque hellénistique.
Les geisha sont le résultat de l'évolution des taikomochi ou
hokan, équivalent aux bouffons du Moyen‑Âge en EUROPE. Ainsi, les premiers
geisha étaient des hommes. Au début de leur intégration aux geisha, les femmes
étaient appelées onna geisha (女芸者) (littéralement : femme geisha). Aujourd'hui, toutes les
geisha sont des femmes.
Dans l'Antiquité celtique, le barde était un membre de la classe sacerdotale, c'était un druide spécialisé dans la poésie orale et chantée. C'est aussi simplement un terme synonyme de poète d'expression bretonne, galloise, ou gaélique, parfois utilisé, dans un contexte franco-breton, dans un sens péjoratif, l'expression dans une langue non reconnue par la constitution étant supposée altérer la qualité littéraire.