VDS95 PSYKA BARDE 290607
Dans la civilisation celtique de l’Antiquité, c'était un poète et chanteur qui tenait une place prépondérante dans la société en perpétuant la tradition orale. Il appartenait à la classe sacerdotale, de même que les druides.
Le barde se retrouve dans tout le domaine celtique : « bardos » en gaulois, « bard » en irlandais, « bardd » en gallois, « barz » ou « barth » en breton et en cornique.
aEvolution de sa position sociale dans la société celtique à travers temps et lieux
Appartenant à la classe sacerdotale, le barde est un druide (de « dru-wid-es » qui signifie « très savants ») qui, dans la hiérarchie, vient en second rang derrière les « théologiens ». Ses fonctions sont donc obligatoirement religieuses pour des domaines qui de nos jours relèvent du profane. Ses spécialisations principales sont : l’histoire et généalogie (lignage des souverains et des familles nobles), la poésie (mythologie et épopées), la louange, la satire et le blâme (gouvernement de la société) : la musique et le chant étant les arts de leur fonction.
Le barde a survécu jusqu’au Moyen Âge, mais son rôle s’est considérablement altéré pour n’être plus que celui d’un poète cours, d’un conteur, sans connotation religieuse et sacrée.
Dans la tradition irlandaise le file (pl. filid) est un devin, il a remplacé le barde dont il possédait aussi les attributions.
En fonction de leurs spécialités, les filid sont sencha (historien, professeur), brithem (juge et juriste), scelaige (conteur), cainte (satiriste), liaig (médecin), dorsaide (portier), cruitire (harpiste), deogbaire (échanson). Le devin est le faith, la prophétesse est banfaith ou banfile.
Ollamh est le titre le plus élevé (le sens du mot est docteur, savant) devant l’anruth (brillant), l'oblaire étant l'étudiant.
Ollam |
Ce file
est qualifié pour répondre à toute question, il doit connaître plus de trois
cent cinquante récits. Le nom a le sens de « docteur »,
c'est-à-dire d'érudit. |
Anrad |
Le sens du
nom est « poète de second rang » et aussi de
« champion ». |
Cli |
Il signifie
« pilier » mais aussi « pommier » dont le fruit est le
symbole de la connaissance. |
Cana |
Cela aurait
le sens de « chanteur ». |
Dos |
Il est un
poète en troisième année d'étude, le nom signifierait « buisson ». |
Mac fuirmid |
Il est un
poète en deuxième année d'étude, signifie « effort ». |
Fochlocon |
Ce file
subalterne doit savoir parfaitement trente récits. |
Taman |
Il signifie
« tronc d’arbre », c'est un file qui commence son apprentissage. |
Oblaire |
Cela
représente le premier grade de la hiérarchie, le nom est en relation avec la
pomme et du savoir qu’il n'a pas encore. |
Les filid irlandais ont élaboré un système de notation, les ogam (système parfois appelé écriture oghamique), qui n’a jamais servi à la rédaction de textes, mais à des inscriptions funéraires (dont 300 nous sont parvenues) ou incantatoires gravées dans la pierre ou le bois. Attribué par la tradition à OGME, le dieu de la magie et de l’éloquence, cet alphabet composé d’encoches et dérivé de l’alphabet latin en association avec des noms d’arbres, resta cantonné à l’Irlande, l’ECOSSE et le PAYS DE GALLES.