VDS95 PSYKA GEISHA 290607
Une geisha (芸者) est au JAPON une dame raffinée
d'excellente compagnie réservée à une clientèle très aisée, dédiant sa vie à la
pratique d’excellence des arts traditionnels japonais. Le mot
« geisha » peut s’interpréter comme « personne d’arts » ou
« femme qui excelle dans le métier de l'art ». Les geisha étaient
très nombreuses aux 18ème et 19ème siècles. Elles
existent encore aujourd’hui bien que leur nombre décroisse. Dans le dialecte de
KYOTO, les geisha sont dénommées geiko (芸妓) et leurs apprenties maiko (舞妓) alors
que dans d'autres régions du JAPON, on pourra utiliser les termes d' hangyoku
ou d' oshakusan pour désigner les jeunes filles en apprentissage.
Les geisha
ne sont pas des prostituées mais plutôt des hôtesses ou dames raffinées
d'excellente compagnie réservées à des clientèles très aisées. Bien
qu'autrefois, il était possible et presque systématique d'acheter leur
virginité (un événement appelé « mizuage »),
elles n'étaient pas forcées d'avoir des relations sexuelles avec leurs clients,
ni même avec l'homme qui avait payé beaucoup d'argent pour acheter leur
virginité. C'est sur ce plan que leur nom est resté dans l'appellation boules
de geisha. Aujourd'hui, les geisha
n'entrent plus dans les maisons de geisha
dès leur enfance.
aEvolutions de la geisha à travers le temps
Les geisha sont le résultat de l'évolution des taikomochi ou
hokan, équivalent aux bouffons du Moyen‑Âge en EUROPE. Ainsi, les premiers
geisha étaient des hommes. Au début de leur intégration aux geisha, les femmes
étaient appelées onna geisha (女芸者) (littéralement : femme geisha). Aujourd'hui, toutes les
geisha sont des femmes.
Les geisha
étaient traditionnellement entraînées depuis leur petite enfance.
Les jeunes filles étaient vendues par les
familles pauvres à des maisons de geisha,
les okiya (置屋), qui se chargeaient de les élever et
d'assurer leur éducation. Durant leur enfance, elles travaillaient comme
bonnes, puis comme assistantes dans les maisons de geisha pour contribuer à leur entraînement mais aussi pour
assurer le remboursement de la dette contractée pour le coût de leur éducation
qui est souvent élevé. C'est une forme d'entraînement traditionnel au Japon et
qui perdure encore aujourd'hui, dans laquelle l'étudiant vit chez son maître,
l'aide, le regarde pratiquer, l'assiste et exécute les tâches ménagères. Cet
entraînement dure souvent plusieurs années. Elles commençaient dès leur plus
jeune âge à pratiquer un vaste éventail d'arts, comme la pratique d'instrument
de musique (en particulier le shamisen) et les chants traditionnels, la danse
traditionnelle, le chanoyu (cérémonie du thé), l'ikebana (composition florale),
la poésie et la littérature japonaise. En regardant et assistant leurs aînées,
elles apprenaient le kitsuke
(port du kimono), l'art de la conversation, différents jeux, et l'art de
divertir leurs clients.
Une fois devenues apprenties geisha, c'est-à-dire des maiko, elles accompagnaient des geisha dans les maisons de thé, aux
réceptions et banquets. Cette méthode d'entraînement persiste encore
aujourd'hui mais elle est raccourcie, étant donné que la majeure partie des geisha le deviennent à la fin de
l'adolescence.
Devenir une geisha est aujourd'hui un
acte entièrement volontaire, qui se fait en général vers quinze ans.
L'apprentissage reste néanmoins long et difficile.