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8 août 2003

PSYCHANALYSE MELANCOLIE - MERCI

Chapitre 1 MELANCOLIE. 1

a Symptômes psychiques. 1

b Gestation. 2

c Les remèdes. 2

Chapitre 2 MELUSINE. 2

Chapitre 3 MENSTRUATION.. 2

a Approches. 2

i BAMBARA.. 2

ii Bible. 2

iii BETTELHEIM... 3

iv Contes. 4

v Le Lévitique. 4

vi POLYNESIE. 4

Chapitre 4 MERCI 4

a Expressions. 4

i Dite « être à la merci ». 4

La mélancolie n’est pas la plus fréquente des dépressions, mais c’est la plus spectaculaire, la plus typique dans ses manifestations au point qu’elle a été décrite et reconnue de tout temps. C’est en réalité une psychose parce que le malade présente ici des idées délirantes d’un type tout à fait particulier. On dit que la mélancolie est une maladie endogène car, à l’inverse de la dépression  réactionnelle, elle ne reconnaît pas de facteur déclenchant. Elle survient parfois de façon aiguë et dramatique par une tentative de suicide ou acte médico-légal, mais dans la tristesse qui s’installe le plus souvent insidieusement paraît être une réaction naturelle à un événement malheureux. La fatigue l’absence de volonté égarent souvent vers d’autres diagnostics, mais un symptôme est capital à cette période c’est l’insomnie d’endormissement comme dans la dépression simple, mais une insomnie de réveil. C’est à ce stade de la maladie que l’examen psychiatrique est capital, pour prévenir une tentative de suicide. Il faut rechercher et mettre en évidence les idées de culpabilité du sujet, le désir de se punir en se détruisant. Ce sont ces idées qui permettent de distinguer une dépression ou une asthénie dépressive simple d’une dépression mélancolique vraie pour laquelle on décidera aussitôt l’hospitalisation dans tous les cas tant le risque suicidaire est grand. La fermeté dans cette décision doit être de rigueur car les solutions de fortune ne sont que des palliatifs inefficaces. A un stade plus avancé, la présentation du mélancolique est sa fiche diagnostique. Affaissé, accablé, les épaules tombantes, les yeux fixés au sol, il se traîne plutôt qu’il ne marche. Sur le visage triste, douloureux, immobile, les traits sont tirés en bas et en dehors.

SCHULE remarquera une ride sur ce visage qui s’étire du front à la racine du nez. C’est l’oméga mélancolique.

La voix est monotone et traînante.

aSymptômes psychiques

Dès le contact initial, c’est l’inhibition, la paralysie de la pensée et des mouvements. Le malade est incapable d’exécuter un acte. Le cours de sa pensée est ralentie. Les réponses aux questions viennent souvent après un grand temps de latence mais la mémoire et l’orientation dans le temps et l’espace sont conservées. Tout ceci est alimenté par le sentiment de culpabilité qui échappe à toute raison. Contrairement aux déprimés, le mélancolique délire. Il déclare qu’il a commis un crime impardonnable souvent dérisoire ou invraisemblable. Ces idées délirantes d’auto-accusation sont ressenties par le malade comme atrocement douloureuses. Il se sent envahi par le malheur dans l’appel d’une mort méritée entretenue par toutes sortes d’illusions, de perceptions déformées qui contribuent à faire croire au malade que le châtiment est proche.  Si tous les mélancoliques ne se suicident pas, c’est qu’au début paralysés par la maladie ils sont trop inhibés pour accomplir ce geste. Mais il faut prendre garde qu’au décours d’une mélancolie quand le malade va mieux, il ne trouve alors la force qui lui manquait auparavant.

bGestation

Non traité l’accès mélancolique évolue de six mois à un an. Plus le mélancolique est âgé, plus grand est le nombre des récidives antérieures, plus l’accès se prolonge. Ainsi, entre des périodes de rémission et de longs séjours à l’asile, le mélancolique avance en âge vers une détérioration plus ou moins accentuée de son psychisme et une invalidation sociale progressive.

cLes remèdes

Les remèdes furent la bonne parole, des calmants, de l’opium, des voyages. Entre 1938 et 1958, des électrochocs firent merveille malgré de vives critiques. A partir de 1958, il y eurent les antidépresseurs ou pour plus, l’électronarcose.

En contrepartie de sa puissance magique, la fée MELUSINE avait périodiquement une queue de serpent, attribut honteux qu’il ne convenait pas de montrer.

Le sang menstruel est lié aux épiphanies de la mort lunaire et est le symbole parfait de l’eau noire. Chez la plupart des peuples, le sang – et d’autant plus le sang menstruel – est tabou. De nos jours encore, les paysans EUROPEENS ne permettent pas à une femme réglée de toucher au beurre, au lait, au vin ou à la viande, de peur que ces aliments ne deviennent impropres à la consommation. Si la lune rousse est si néfaste, c’est parce que la lune a ses règles et que les gelées qui en résultent sont le sang du ciel. Cette valorisation excessivement négative du sang serait même, si l’on en croit l’anecdote célèbre rapportée par JAMES, un archétype collectif, phylogénétiquement inscrit dans le contexte smoatique de l’émotion et se manifesterait spontanément avant toute prise de conscience claire. Sans préjuger de cette origine quasi‑réflexive de la crainte du sang, on pourrait conclure que l’isomorphisme étroit qui relie le sang comme eau sombre à la féminité et au temps sont menstruels.

aApproches 

ALGONQUIN

CHEZ LES ALGONQUINS, c’est pour expier une faute que les femmes sont réglées.

Chez les BAMBARA, le sang menstruel est le témoignage de l’impureté de la Sorcière‑Mère primitive MOUSSO‑KORONI et de l’infécondité momentanée des femmes. C’est l’interdit principal des puissances surnaturelles créatrices et protectrices de la vie. Le principe du Mal, le wanzo, a pénétré dans le sang du genre humain par une circoncision originelle faite par les dents de l’ogresse MOUSSO‑KORONI ; d’où la nécessité d’un sacrifice sanglant, excision ou circoncision, afin de débarrasser l’enfant de son wanzo. Il est à remarquer que cet impérialiste tabou a un caractère plus gynécologique que sexuel : non seulement dans la plupart des peuples les rapports sexuels sont interdits en période des règles, mais encore il est interdit de rester dans l’entourage d’une femme réglée. Aux époques menstruelles, on isole les femmes dans les huttes, et la femme ne doit même pas toucher la nourriture qu’elle absorbe.

Dans la Bible, le flux menstruel est une « malédiction » (il en est encore une pour beaucoup, même de nos jours). On aboutit, dès lors, à une féminisation du péché originel qui vient converger avec la misogynie que laissait transparaître la constellation des eaux sombres et du sang. La femme, d’impure qu’elle était par le sang menstruel, devient responsable de la faute originelle.

Une catégorie d’adolescentes schizophrènes adoptent une attitude de dégoût devant la menstruation. Elles prétendent ouvertement cacher leurs menstrues qu’elles qualifient de « sales » ou « répugnantes ». Néanmoins, elles s’arrangent pour que chacun sache qu’elles ont leurs règles. Elles en parlent sans cesse et exhibent ostensiblement leurs serviettes hygiéniques. D’autres filles refusent simplement de porter ces serviettes et font tout pour que le flux menstruel soit visible, sur leurs vêtements, par exemple. Et pourtant, ce sont ces mêmes filles qui, parfois, sur d’autres questions sexuelles, se montrent particulièrement discrètes. Une fille de douze ans, qui pourtant ne cachait pas son désir d’être un garçon annonçait ses règles avec force détails, surtout en présence de garçons. Alors, elle poussait des clameurs aiguës en se plaignant de son « égouttement périodique ». Elle faisait effectivement ce qu’il fallait pour que le flux menstruel s’écoulât goutte à goutte sur le plancher. Elle ne différait pas en cela des autres filles qui nourrissaient le même désir ; simplement, le sien s’exprimait plus directement. Généralement les filles désirent que les garçons sachent qu’elles ont leurs règles parce qu’elles croient que celles‑ci leur confèrent un pouvoir sur eux. Au niveau le plus conscient, c’est le pouvoir de les mettre mal à l’aise, sinon de les rendre franchement anxieux, - et ceci, non par un acte délibéré, mais par une fonction normale de leur corps, simplement parce qu’elles sont une femme. Cette fonction paraît magique car c’est justement leur féminité qui fait frissonner les garçons et non action spécifique qu’elles auraient accomplie pour acquérir ce pouvoir. Mais tout ce qui confère un pouvoir est potentiellement dangereux ; ce qui peut provoquer l’angoisse de l’autre est potentiellement un pouvoir destructif qui, s’il blesse l’autre, peut également détruire celui qui le détient. La fille qui vit ainsi sa menstruation n’a pas réellement accepté ni maîtrisé affectivement cette fonction, mais reste partiellement à sa merci. Elle ne contrôle pas son pouvoir d’ensorcellement, elle est tout au plus un apprenti sorcier qui, à tout moment, peut devenir victime de ses propres enchantements. Aussi alors que certaines filles font parfois état de leurs règles avec ostentation, d’autres dénaturent d’une manière quasi délirante cette fonction, associée au don de la vie, en lui imprimant une direction opposée : le flux menstruel devient un poisson puissant. Elles ont le souci obsessionnel de se débarrasser de leurs serviettes hygiéniques souillées, elles élaborent des rituels que le flux menstruel est assez puissant pour empoissonner la population tout entière. Bien des femmes normales, même parmi celles qui ne considèrent pas la menstruation comme une malédiction – une malédiction en rapport avec le surnaturel et par là même puissante mystérieuse – la tiennent pour magique. Leur attitude envers la décharge menstruelle est ambivalente : un mélange d’intérêt fasciné et de répulsion. Fascinées par la menstruation, elles ne peuvent s’en détacher et, tout comme certaines filles, elles ne se résolvent pas à jeter leurs tampons hygiéniques souillés mais les gardent comme s’ils attestaient leur pouvoir secret. Les précautions qu’elle prennent pour les garder et les cacher sont aussi élaborées que celles des filles qui inventent des rituels compliqués pour les faire disparaître. Les sentiments négatifs des filles relatifs à la féminité et à la menstruation se combinent aisément à l’hostilité qu’elles éprouvent envers les garçons et particulièrement envers le pénis. Le stade suivant est leur désir que les garçons, eux aussi, voient le sang couler de leurs organes génitaux. Parfois ce désir que le pénis des garçons soit incisé (comme il l’est lors de la circoncision ou de la subincision) est si vif qu’il doit devenir réalité. S’il ne peut devenir réalité sur le corps du garçon, il le deviendra sur une partie du corps de la fille qui finira par considérer cette partie comme un pénis. Une schizophrène de douze ans avait, la plupart du temps, l’impression qu’elle méprisait sa féminité et qu’elle désirait être un garçon. Mais, à d’autres moments, elle se croyait à la fois garçon et fille : elle simulait alors le coït d’une manière symbolique, se servant de son index comme d’un pénis en érection et d’un Objet annulaire en guise de vagin. Ce n’était pas l’index dans sa position normale qui devenait son pénis, mais seulement le doigt en état de rigidité totale. Elle l’appelait alors mon os‑doigt et le différenciait nettement de son doigt en tant que tel. Chaque fois qu’elle avait son os‑doigt, c’était un pénis qu’elle ne pouvait (ou ne voulait) plier aux articulations. Quand elle utilisait son index à d’autres fins (même sexuelles), pour se masturber, par exemple, c’était simplement un doigt qui se pliait facilement. Pendant plusieurs mois, chaque fois qu’elle avait ses règles, elle voulait se couper l’os‑doigt pour le faire saigner. Pendant toute la durée de sa menstruation, elle parlait de ce désir d’une manière obsessionnelle et tentait de le réaliser. Malgré la surveillance attentive dont elle était l’Objet, elle y parvint plus d’une fois et seules d’infinies précautions prévinrent des blessures plus graves. Dans son esprit, un rapport étroit s’était établi entre la menstruation et l’incision du pénis. Elle sentait (et disait) qu’elle ne pourrait accepter la menstruation que si les os‑doigts pouvaient saigner, eux aussi. Ce ne fut que lentement, au moment où elle commença à s’accepter en tant que fille et cessa de considérer une partie de son corps comme un pénis, qu’elle renonça à son désir de se couper l’os‑doigt. Ce n’était pas une partie de son corps qu’elle aurait voulu inciser et faire saigner, mais le pénis d’un garçon.

C’est la malédiction d’une femme (la fée) qui provoque le saignement de l’héroïne, dans la BELLE AU BOIS DORMANT.

Le Lévitique nous enseigne que le sang du flux féminin est impur et prescrit minutieusement la conduite que l’on doit suivre pendant la période menstruelle.

HARDING note que le terme POLYNESIEN tabu ou tapu est apparenté à tapa, qui signifie menstrue.

Le merci de politesse a pris racine dès les 14ème siècle dans des phrases comme : « Sire, vous me faites grant honneur, la vostre merci » Il s’est installé sous la forme « grand merci » à partir du 16ème siècle, époque où « grand » était encore à la fois masculin et féminin (d’où la grand‑mère, la mère‑grand, la grand‑route, etc.). « La » grand merci a suivi l’évolution de son adjectif « grand » pour devenir, avant de se séparer de lui, « un » grand merci masculin. En devenant la formule balane, le merci semble d’ailleurs s’être raccourci comme à regret. Il a l’air de traîner dans la conscience des mères comme un remords étymologique. Il est intéressant de noter également que le « non merci » du refus a gardé de ses origines un curieux accent de prière. Naturellement, les petits enfants ne connaissent pas toutes ces subtilités, mais ils peuvent les sentir par un curieux instinct linguistique que le mot les oblige chaque fois à réavaler un millénaire d’humiliations et d’implorations piteuses. Ils savent aussi, dans leur grande faiblesse, qu’ils sont « à la merci » d’une lourde baffe maternelle s’ils n’exécutent pas bien net et bien haut leur action de grâces.

aExpressions

Le mot « merci » qu’il est si difficile d’inculquer aux petits enfants, a une histoire curieuse. « Mercy – dit FURETIERE – dit aussi en parlant de ce qui est abandonné au pouvoir, à la discrétion, à la vengeance d’autrui. Une ville prise d’assaut est à la mercy des soldats. » La merci fut d’abord une faveur, une récompense. Cela lui vient de son origine latine ; mercedem, d’abord « salaire », puis « prix ». Celui qui vous « tient à sa merci » est donc celui qui « fixe son prix » pour votre libération. La faveur devient extrême lorsque l’Individu qui vous a mis son couteau sur la gorge le retire au lieu de l’enfoncer, vous laissant ainsi la vie sauve, et le soin de vous confondre en gratitude pour sa clémence et sa magnanimité. C’est la grâce accordée, généralement contre une petite ristourne financière. Un combat sans merci, au contraire, est un combat à mort, où le vainqueur ira au bout de ses intentions.

« Par le sien Dieu, qu’il ait mercit de moi »

La Chanson de Roland (11ème siècle)

Dans cette ligné précisément, la vieille expression « Dieu merci » signifie « par la merci de Dieu », c’est‑à‑dire « par la grâce miséricordieuse de Notre Seigneur Dieu », ou quelque chose d’approchant.

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