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8 août 2003

PSYCHANALYSE PERE - PERLABORATION

Chapitre 1 PERE. 1

a Catégorie. 1

i Du père et ciel 1

ii Dit primitif menaçant (castrateur) 2

a Chez le garçon. 2

b Chez la fille. 3

Chapitre 2 PERIODE de latence : 4

a Délimitation. 4

i temporelle. 4

ii Psychanalytique. 4

a Fin du Complexe d’ Œdipe. 4

Un Refoulement 4

Deux Investissements d’Objets. 4

b Observation. 4

i Sexualité. 4

ii Sentiments. 4

a Antisexuels. 4

b La morale prend place. 4

Chapitre 3 PERLABORATION : 4

a Définition. 4

b Présence. 4

i Mime d’une résistance. 4

c Le rôle de l’analyste. 4

aCatégorie

La liaison entre ciel et paternité se manifeste universellement aussi bien chez les FINNO‑OUGRIENS, les CHINOIS, les peuplades du lac VICTORIA, les INDIENS du MASSACHUSTES que dans la tradition SEMITIQUE et EGYPTIENNE. Ce symbolisme en se dramatisant se métamorphosera en celui de l’Epoux céleste, parèdre fécondateur de la déesse mère, et l’on verra peu à peu se confondre les attributs de la paternité, de la souveraineté et de la virilité. C’est ce qui se produit, en OCCIDENT, pour le sceptre qui surmonte son autoritaire verticalité d’une main e justice ou d’une fleur de lys, attributs nettement phalliques. Il semble qu’il y ait glissement de la paternité juridique et sociale à la paternité physiologique et confusion entre l’élévation et l’érection.

Face à une preuve aussi négative, BETTELHEIM s’interroge, à savoir : pourquoi la croyance en un père primitif menaçant (castrateur) a‑t‑elle rencontré dans la littérature psychanalytique une acceptation aussi générale, FREUD en donne peut‑être une clef quand il s’y réfère spécifiquement comme à une des difficultés de la psychanalyse. Il commente la manière dont nous résistons aux réalisations qui compromettent d’amour de soi. La théorie de l’évolution qui porte une coup à notre amour‑propre, en nous montrant nos origines animales, flatte plus encore notre narcissisme, puisqu’elle nous place au sommet du développement biologique. Peut‑être certaines de nos spéculations anthropologiques ont‑elles été influencées par le même narcissisme. Il est assez navrant de constater qu’en dépit de tous les progrès, l’homme moderne inspire à ses enfants une crainte plus grande que les parents des sociétés sans écriture et que son Dieu est plus sévère que bien des divinités primitives. Le psychanalyste peut aussi se sentir quelque peu troublé quand il constate que certaines constructions théoriques, à la base de son travail avec les névrosés – constructions qu’il a développées à l’encontre de la résistance de la société et du Surmoi qui désiraient dénier l’existence de l’inconscient – n’ont qu’une application limitée. Le narcissisme, plus que la logique, peut nous avoir conduit à la conclusion que ce sentiment étrangement mystérieux, le complexe d’ŒDIPE, avec l’angoisse déraisonnable qui l’accompagne, se serait constitué dans un passé obscur et irrationnel et nous serait parvenu principalement dans les traces mnésiques héréditaires. DURHEIM a signalé que des actes très cruels sont communément pratiqués sur un organe ou un tissu déterminés pour stimuler, croit‑on, leur vitalité. Ainsi, chez certains AUSTRALIENS, les novices sont cruellement mordus pour faire pousser leurs cheveux. D’autres se font de petites blessures au bras avec des bâtons rougis au feu pour devenir habiles dans l’art de faire du feu ou acquérir la force de porter de lourdres charges de bois. En s’amputant une partie de l’index, les filles WARRAMUNGA pensent que leur main découvrira plus facilement les ignames. Cette croyance peut expliquer le désir et aussi la crainte que les initiés ont de la mutilation imminente, mais nous fait aussi penser qu’ils peuvent envisager, de manière positive, l’opération et ses conséquences ultérieures. Par des opérations analogues à celles décrites par DURHEIM, l’organe déterminé est probablement investi d’une grande part de libido. C’est généralement le cas, lors des interventions chirurgicales. NUNBERG a souligné ce fait en relation avec la circoncision. On pourrait toutefois se demander, dans le cas de la jeune AMERICAINE (dont l’exemple suivra) comment l’Investissement libidinal du nez avait pu conduire à des aménagements sexuels plus satisfaisants. Une explication plausible serait, qu’avant l’opération, la fille eût retiré toute libido d’un monde extérieur pour elle décevant. Se sentant laide, elle pouvait avoir détourné sur elle‑même une grande partie de son énergie affective afin de maintenir l’acceptation de soi et l’intégration interne.

Tel qu’il se présente dans sa forme actuelle, il n’aurait pu apparaître à un stade récent et élevé du développement humain, s’il n’avait déjà existé dans des temps plus primitifs. Notre vision s’obscurcira encore, si nous admettons que la circoncision initiatique et celle pratiquée dans notre propre culture sont identiques. Dans la société OCCIDENTALE, la circoncision est imposée à un enfant sans défense auquel elle n’offre aucun avantage déterminé et pour qui elle est, en conséquence, indésirable et menaçante. En réalité, la circoncision des tout premiers jours de la vie n’apporte vraisemblablement aucune différence sur le plan psychologique. Mais, dans notre société, nombreux sont les garçons qui entendent parler de la circoncision pendant les premières années d’école, pendant la période où ils sont aux prises avec les problèmes OEDIPIENS et celui de la différence des sexes. A ce même moment, pour la majorité d’entre eux, les parents représentent des figures potentiellement menaçantes : à cet âge plus qu’à tout autre, l’enfant est obligé d’obéir et se sent terriblement menacé car, s’il désobéit, il sera incapable de se débrouiller seul. Ainsi, il sera informé de la circoncision au moment où ses parents lui apparaissent plus terrifiants qu’à toute autre période de sa vie, ou presque. Il se peut que FREUD et ses premiers disciples soient arrivés à ces conclusions, parce que les patents qu’ils avaient en analyse étaient, pour la majorité, sinon tous des juifs. Ils avaient été circoncis dès leur petite enfance. La pratique maintenant répandue de circoncire les bébés (garçons) à des fins médicales, n’était pas du tout courante. Pour ces patients juifs, la circoncision était donc plus complexe. Elle représentait, en partie, la discrimination religieuse dont ils étaient l’Objet, et, en partie, la croyance en un Dieu de l’Ancien Testament qui se disait jaloux et vengeur. En résumé, ce groupe particulier de garçons apprenaient qu’ils étaient circoncis (et que les autres ne l’étaient pas) à peu près au moment où ils prenaient conscience de leur condition de juifs et où leurs difficultés OEDIPIENNES avec leur père étaient les plus intenses. En considérant tous ces facteurs, il n’est pas surprenant que la circoncision ait été facilement liée au sentiment que ceux qui l’infligeaient en voulaient au garçon. Dans les tribus qui pratiquent la circoncision, celle‑ci intervient souvent plus tard, quand le jeune garçon est déjà capable de se débrouiller seul. Il connaît mieux la vie, en sait plus sur ses parents et sur leurs intentions. C’est pourquoi la circoncision lui apparaît comme beaucoup moins menaçante et les hommes qui la lui imposent, comme moins redoutables. Dans certaines tribus, il est clairement admis que, si le garçon ne comprend pas les buts positifs de la circoncision, il est trop jeune pour la cérémonie. On serait tenté d’ajouter : parce que cette intervention le conduirait plutôt à l’angoisse de castration qu’à la liberté sexuelle. P. BOHANNAN écrit dans Circumcision among the TIV : « Une femme, qui assistait à la circoncision de son petit‑fils, se détourna et se demanda devant moi, avec une certaine nervosité, si l’enfant n’était pas un peu trop jeune. Il était impossible qu’il comprit la véritable raison de cette opération qui devait lui permettre de devenir un homme, de se marier et d’avoir des enfants. Peut‑être auraient‑ils dû attendre qu’il fût un peu plus âgé. » Pour ces tout jeunes garçons, la circoncision pourrait simplement être rapprochée des nombreuses scarifications accompagnant les rites initiatiques de la puberté, qui leur permettent d’acquérir une position plus élevée et d’autres avantages, parmi lesquels la conviction de devenir plus attirants pour l’autre sexe. Même dans nos propres sociétés, nous trouvons des exemples de scarifications douloureuses, infligées par des images parentales, qui n’augmentent pas l’angoisse de castration et n’ont pas de conséquences inhibitrices sur le plan sexuel.

Considérons le cas de la fille qui s’était soumise à une opération esthétique pour devenir plus attirante. Cette opération peut être virtuellement aussi douloureuse que la circoncision mais la fille se souciait peu de la douleur physique dans l’attente du plaisir qui, espérait‑elle, en résulterait. La chirurgie esthétique peut effectivement être une expérience traumatisante et, dans notre société, une expérience qui réactivera vraisemblablement l’angoisse de castration. Mais cela signifie‑t‑il qu’elle conduira à une moins grande liberté sexuelle et à une plus grande soumission aux parents ? La signification psychologique de l’opération paraît dériver, au contraire, du résultat attendu et de ce qui se passe effectivement. BETTELHEIM a connu deux jeunes filles qui avaient subi une rhinoplastie. Leurs cas étaient pratiquement identiques et l’un d’eux nous servira d’exemple. Parmi les motivations les plus inconscientes et les plus profondes de cette fille figuraient la culpabilité, le masochisme et les doutes qu’elle avait sur sa féminité. Mais la raison consciente de l’opération était son désir de remporter des succès sexuels, ce qui paraît être également la raison consciente de la circoncision dans les sociétés primitives. Les résultats définitifs de l’opération confirment l’idée que les raisons conscientes ont triomphé, bien qu’il ne soit pas exclu que l’opération ait également satisfait des besoins inconscients. Avant la rhinoplastie, la fille se considérait comme un vilain petit canard (non sans raison, bien qu’exception faite de son nez, elle ne fût pas beaucoup plus laide que la moyenne des filles de son âge et qu’elle comptât de nombreux amis des deux sexes). A vingt ans, elle était encore très dépendante de ses parents. Immédiatement après l’opération et avant son mariage, elle se détacha d’eux et acquit une indépendance qu’elle n’aurait jamais crue possible. Elle e s’attendait pas à ce résultat de l’opération et en fut très surprise. La conviction qu’elle était devenue un Objet sexuel désirable – peut‑être aussi la satisfaction de désirs masochiques inconscients et un besoin de punition qu’elle continua de na pas percevoir – lui apportèrent, semble‑t‑il, une indépendance psychologique à l’égard de ses parents, avant même qu’elle ne connût la plénitude du plaisir sexuel. Ainsi, une expérience physique traumatisante lui avait apporté une indépendance psychologique, sinon la maturité. On pourrait dire que cette fille éprouvait de profonds sentiments d’infériorité qu’elle avait rationalisés en mettant tout sur le compte de la grandeur de son nez. Elle croyait que l’ablation de cette source extérieure de complexe d’infériorité lui apporterait, et elle lui avait effectivement apporté, un bien‑être affectif. Bien que l’intervention de mécanismes psychiques beaucoup plus complexes fût indubitable, l’expérience finale fit plus que compenser le traumatisme chirurgical. Peu après l’opération, elle se maria. Son adaptation sur le plan sexuel et conjugal était satisfaite et, à partir de ce moment‑là, elle mena une vie relativement heureuse. Comme elle avait une meilleure opinion d’elle‑même et davantage de satisfactions narcissiques, son masochisme diminua et elle se sentit moins coupable. Sa laideur supposée lui avait fait redouter d’autres attachements et l’avait contrainte à une relation de dépendance avec sa mère, insatisfaite, ambivalente et coupable. Après l’opération, elle se sentit capable de voler de ses propres ailes, devint moins dépendante de sa père par laquelle, du même coup, elle se sentit moins frustrée. Son hostilité et ses sentiments de culpabilité à son égard diminuèrent. Elle vécut tous ces changements, ainsi que la plus grande part de sa réussite sexuelle, comme un résultat de l’opération qui, elle le sentait bien l’avait finalement transformée en femme. Il est donc permis de supposer que la chirurgie esthétique puisse être vécue comme une castration. Par l’opération, la jeune fille s’était débarrassée (ou avait été privée) d’un pénis imaginaire et fut précipitée dans la féminité. Cette opération lui avait donc permis de résoudre son ambivalence à l’égard de la féminité, d’accepter son rôle féminin et de remporter des succès dans ce rôle. Le parallélisme avec l’initiation est frappant, celle‑ci aidant, en effet, l’initié à accepter son rôle d’adulte. Cet exemple montre, outre ce qu’on pourrait y découvrir encore, que les traumatismes physiques qui, dans notre société, seraient vécus plus généralement comme une menace de castration, pourraient, dans une autre constellation, acquérir une signification très différente et avoir d’autres conséquences que l’accroissement de l’angoisse sexuelle.

aDélimitation 

Période qui va du déclin de la sexualité infantile (cinquième ou sixième année) jusqu’au début de la puberté et marque un temps d’arrêt dans l’évolution de la sexualité.

Selon la théorie psychanalytique, la période de latence trouve son origine dans le déclin du complexe d’ Œdipe.

Elle correspond à une intensification du refoulement –qui a pour effet une amnésie recouvrant les premières années-

une transformation des investissements d’Objets en identifications aux parents, un développement des sublimations.

bObservation 

On y observe de ce point de vue une diminution des activités sexuelles, la désexualisation des relations d’Objet.

C’est singulièrement la prévalence de la tendresse sur les désirs sexuels.

L’apparition de sentiments comme la pudeur et le dégoût, et d’aspirations morales et esthétiques.

aDéfinition 

Processus par lequel l’analyse intègre une interprétation et surmonte les résistances qu’elle suscite. Il s’agirait là d’une sorte de travail psychique qui permet au Sujet d’accepter certains éléments refoulés et se dégager de l’emprise des mécanismes répétitifs.

bPrésence 

La perlaboration est constante dans la cure mais plus particulièrement à l’œuvre dans certaines phrases où le traitement paraît stagner et où une résistance, bien qu’interprétée, persiste.

cLe rôle de l’analyste

Corrélativement, du point de vue technique, la perlaboration est favorisée par des interprétations de l’analyste consistant notamment à montrer comment les significations en cause se retrouvent dans des contextes différents.

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